- Bon à savoir : anticiper l’achat et la revente.
- Quoi de neuf pour le Touareg ?
- Sur la route et en dehors : le moins R des Volkswagen R
- Volkswagen Touareg R eHybrid, sportif et vertueux – Essai TURBO du 27/06/2021
- Hybride imposé, adieu Diesel
Le restylage du Volkswagen Touareg, troisième du nom, n’apporte concrètement aucune nouveauté majeure. La mise à jour, très discrète, sert surtout d’excellent prétexte pour refaire connaissance avec l’un des meilleurs voyageurs du moment. Si possible, en lui infligeant ce que personne n’ose, ou presque.
Le Touareg a longtemps occupé une place de choix. A la fois pilier de la famille Volkswagen et locomotive de la montée en gamme du constructeur au début des années 2000 (avec la Phaeton), Il était surtout l’un des pionniers des SUV premium. La première génération lancée en 2002, en même temps que le Porsche Cayenne, comptait parmi ces nouveaux venus chics, chers et haut perchés. Ils n’étaient pas très nombreux, et le Touareg faisait partie d’une sorte d’élite un peu provocante aux côtés des Mercedes ML (devenu GLE depuis), BMW X5 et Volvo XC90.
Les nouveaux phares matriciels à Led sont de série, comme bon nombre d'autres équipements techno. Heureusement : le tarif grimpe de presque 10.000 € sur le Touareg R, désormais à 103.700 €.
Bon à savoir : anticiper l’achat et la revente.
Le fer de lance Volkswagen s’est fait plus discret, avec cette troisième génération apparue en 2018. Il se porte bien en Europe, un peu moins en France où il peine à faire valoir ses atouts techno (impressionnants) face aux “vrais” premium. Evidemment, une Volkswagen qui frise (ou dépasse) les montants à 6 chiffres, ça fait peur. Notre truculent malus national n’arrange rien… Désormais, le Touareg n’est disponible chez nous qu’en hybride PHEV (donc cher !), seule solution pour y couper. Terminé le Diesel (le V6 TDI est pourtant le moteur le plus cohérent sur un SUV de vocation routière), et encore moins de V8. Ces moteurs perdurent cependant chez nos voisins.
Nous sommes loin, en tout cas, des excessifs et génialement décalés V10 TDI et W12 essence (qui a fait les beaux jours de la Bentley Continental durant 20 ans !) du tout premier Touareg. Voilà pour le tableau. Le Touareg est donc bien un gros SUV de son temps, bourré de technologie, mécaniquement assagi, et le restylage ne devrait pas y changer grand-chose.
Quoi de neuf pour le Touareg ?
L’évolution est principalement cosmétique : la calandre et le bouclier avant à peine retouchés, l’apparition d’un bandeau lumineux à l’arrière et d’un logo VW éclairé (une première en Europe, c’est désormais permis par la réglementation)… La seule vraie nouveauté concerne les optiques, justement, avec de très perfectionnés phares avant matriciels à Leds. Environ 38.000 Leds, soit l’ultra-miniaturisation appliquée à l’éclairage ! Le système, fourni de série (heureusement vu les tarifs, nous y reviendrons) est censé apporter un éclairage plus fin de la route, des dangers pouvant se trouver sur les côtés, ou mieux s’adapter aux véhicules arrivant en face. Convaincant à l’usage, mais difficile d’en cerner le bénéfice au terme de nos brefs trajets de nuit.
Voilà pour le gros des changements. Rien de bien flagrant non plus en s’installant à bord, où l’on retrouve trait pour trait le même agencement tiré à quatre épingles. Toujours le même écran central gigantesque de 15 pouces, dont la résolution a toutefois été améliorée. Le rendu est très soigné, en effet, notamment pour la cartographie. Les matériaux aussi ont légèrement évolué, un peu plus flatteurs au niveau de la console centrale. Pas flagrant, mais le Touareg n’avait de toute façon pas grand-chose à envier sur ce point à ses rivaux plus huppés.
Sur la route et en dehors : le moins R des Volkswagen R
La seule nouveauté concrète apportée sur le Touareg concerne la gestion du contrôle de stabilité. L’ESC a été recalibré pour détecter si une charge se trouve sur le toit, et anticiper au mieux les réactions en fonction du centre de gravité. De même, le système est censé être un peu plus fin en conduite rythmée… Autant dire qu’avec près de 2,5 tonnes à faire bouger, qui plus est sur des routes pas toujours adaptées aux exploits de chrono (et pas toujours goudronnées) sur notre parcours, on ne se prononcera pas sur le progrès, forcément marginal, de l’optimisation. Le plus intéressant est donc de vérifier ce qu’il est toujours capable de faire, et de confirmer ses talents de confortable machine à rouler.
Volkswagen Touareg R eHybrid, sportif et vertueux – Essai TURBO du 27/06/2021
La priorité est mise sur l’agrément et la douceur de marche pour le plus puissant des Touareg. Un R de façade, qui n’a rien de vraiment sportif, mais musclé et efficace. Et le V6 délivre une sonorité intéressante.
Hybride imposé, adieu Diesel
Une seule motorisation est donc désormais proposée en France, en deux niveaux de puissance. La version d’appel, forte de 381 ch ( à partir de 87.900 €), est secondée par notre Touareg R de 462 ch en puissance combinée (à 103.700 €, prix en forte hausse mais l’équipement est heureusement archi-complet). Rien n’a bougé sous le capot, ni côté batterie : on retrouve donc le V6 essence de 3 l (340 ch), épaulé par un moteur électrique de 136 ch. Comme prévu, le Touareg R est en pleine forme. On passe de 0 à 100 km/h en 5,1 s, les relances sont musclées, comme on peut s’y attendre avec 700 Nm au total… mais rien d’explosif. Rien à voir, évidemment, avec le tempérament teigneux d’une Golf R. Toujours canalisé et policé, le V6 dégage toutefois une sonorité intéressante.
Le confort remarquable reste la principale vertu du Touareg quel que soit le revêtement (ou l'absence de revêtement). La transmission intégrale et le mode off-road offrent une belle polyvalence tout-chemin. Après, il faudra oser…
Comme évoqué plus tôt, le choix d’un hybride plug-in pour un SUV de cette stature est discutable. Plus que jamais, il convient de parcourir un maximum de trajets en tout-électrique : batterie chargée (toujours 17,9 kWh), Volkswagen annonce environ 50 km d’autonomie mixte. Le chiffre est réalisable en parcours urbain ou routier à allure très modérée, mais tourne plutôt autour de 35 km en pratique, surtout si une portion d’autoroute se présente. Pas énorme, mais convenable pour de brefs déplacements quotidiens.
L’ensemble est toutefois suffisamment bien géré pour ne pas se montrer trop glouton, lorsque la batterie est vide. En conduite classique, sans brutalité ni trajets off-road trop exigeants (il en est capable, il suffit d’oser), on parvient à se maintenir autour des 10 l / 100 km. Les gros rouleurs regretteront évidemment la sobriété du V6 TDI, imbattable sur ce point (et donc, plus vertueux). Les taxes étant aveugles, il échappe à notre invraisemblable malus franco-français… Le Touareg est même exempté du malus au poids, comme tous les PHEV.
Titre fiche technique FIche technique Volkswagen Touareg (2023) Fiche technique
Dimensions L x l x h | 4,878 x 1,98 x 1,756 m |
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Volume mini / maxi du coffre | 610 / 1.675 l |
Empattement | 2,899 m |
Poids à vide | 2.465 kg |
Motorisation | V6 essence biturbo, 2.995 cm3 + moteur électrique 136 ch |
Batterie | 17,9 kWh |
Puissance combinée – couple maximal | 462 ch – 700 Nm |
0 à 100 km/h | 5,1 s |
Vitesse maximale | 250 km/h |