Deux tronçons-test de recharge pour poids lourds électriques par induction et par rail conductif vont être expérimentés pendant trois ans, une première mondiale.
La recharge par induction éviterait d’avoir à embarquer plusieurs centaines de kilos de batteries.
La recharge par induction est une idée qui germe depuis de nombreuses années dans la tête des ingénieurs, mais sa mise en place s’avère complexe et coûteuse. Seulement, transition énergétique oblige, cette technologie commence à devenir de plus en plus concrète. Stellantis la teste sur son circuit “Arena del futuro”, mais d’autres acteurs y songent sérieusement.
Le premier système, conçu par une start-up suédoise (Elonroad), est un rail conducteur incorporé à la route, un peu à l’image de ce qu’il se fait pour certains tramways. L’électricité, jusqu’à 300 kW, passe ainsi directement du réseau au véhicule par contact physique.
Le second système est proposé par la société Electreon et comprend les plaques à induction disposées sur la route, la technologie embarquée à l’intérieur du véhicule et son logiciel de gestion de la charge.
Réduire la taille des batteries
En effet, les poids lourds deviennent ainsi totalement électrique, et le principal avantage réside dans la réduction de la taille des batteries embarquées puisque cela représente une « économie équivalente à 10 à 17 batteries de voitures électriques ». Dans le cadre d’un poids lourd électrique traditionnel, des batteries de plusieurs tonnes sont nécessaires, associés à des points de recharge de près d’un mégawatt.
Le projet de l’A10, qui s’élève à 26 millions d’euros, a pour vocation d’équiper par la suite des tronçons autoroutiers sur de plus longues distances avec une extension progressive sur les principaux axes de trafic utilisés par les poids lourds.
La recharge par induction est déjà testée en Israël, en Allemagne, en Italie, aux États-Unis et en Suède, mais la France est le premier pays à l’expérimenter sur route ouverte.
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