Connaissez-vous les garages collaboratifs? Ces garages proposent à leurs clients de réparer leur voiture eux-mêmes, avec l’aide de professionnels. Un bon moyen de faire baisser la note des réparations.
Entretenir sa voiture coûte en moyenne 1600 euros par an, pour un véhicule qui roule 20.000 km par an, selon Aramis auto. Un poste budgétaire particulièrement lourd pour le porte-monnaie des Français. À tel point que quatre sur dix affirment avoir déjà repoussé une réparation pour raison financière, selon une étude OpinionWay “les Français et le garage”, réalisée avec Fixter en août 2023.
Résultat: un Français sur trois circule avec une voiture en mauvais état, selon cette même étude. Pourtant, il existe un moyen de faire réparer son véhicule à moindre coût: en allant dans un garage collaboratif.
150 garages en France
Le marché est en plein essor. Il se développe depuis une dizaine d’années et compte à ce jour environ 150 garages répartis sur tout le territoire selon Vroomly. Aussi appelés garages solidaires ou garages associatifs, ils proposent aux propriétaires de véhicules de venir réparer leurs voitures… en mettant eux-mêmes les mains dans le cambouis.
“Il y a plusieurs formules, on peut venir simplement louer l’emplacement et nos outils à l’heure, à la demi-journée ou à la journée pour ceux qui sont autonomes, ou on peut se faire accompagner d’un mécanicien, pour ceux qui ont encore besoin d’apprendre,” explique à RMC Conso Romain Faizant, créteur de SG Self Garage, à Caen, dans le Calvados.
Un système fructueux pour cet ancien carrossier, qui a lancé son activité en 2016:
“On a une clientèle d’habitués, les gens sont super contents et ils reviennent. C’est accessible à tout le monde, on a aussi bien des jeunes femmes que des pères de famille qui emmènent leurs enfants pour leur premier cours de mécanique”.
20 à 40% d’économies
En plus de l’aspect instructif, ce sont surtout les économies à réaliser qui attirent les clients.
Une partie de l’activité de l’entreprise est d’ailleurs consacrée aux réparations par des mécaniciens professionnels, comme dans n’importe quel garage. La vidange y est facturée 56 euros de l’heure, là où la solution “do it yourself” revient à 46 euros, location du pont élévateur, pack vidange et accompagnement inclus. Soit une économie d’environ 20%.
La différence est encore plus flagrante sur une grosse réparation. Le gérant de SG Self Garage donne l’exemple d’un injecteur changé pour 300 euros au total, là où ce travail aurait été facturé 800 euros en concession.
Des tarifs dégressifs dans les garages solidaires
Plusieurs fonctionnements existent: certains garages, comme SG Self Garage, sont enregistrés en tant qu’entreprises et pratiquent des tarifs à l’heure, d’autres sont enregistrés en tant qu’associations et font payer une cotisation à leurs adhérents, entre 10 et 150 euros. Ceux qui se revendiquent comme “garages solidaires” appliquent des tarifs dégressifs en fonction des revenus de leurs clients ou peuvent réserver leurs services aux plus démunis.
Le Secours catholique a par exemple créé la marque Solidarauto en 2014, une franchise qui regroupe à ce jour une dizaine de garages en France. Pour pouvoir faire réparer sa voiture dans un des garages de la franchise, il faut “soit avoir un quotient familial justifiant l’obtention d’aides sociales, soit bénéficier d’une prescription d’un travailleur social”, indique le site internet.
Les garages collaboratifs ont les mêmes obligations que les garages classiques en termes de garantie, d’obligation de résultat et de délivrance d’une facture. Un annuaire répertoriant une centaine de garages collaboratifs existe, vous pouvez le retrouver en cliquant ici.
