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Les conducteurs français sont moins gentils que les autres

Nous sommes plus agressifs que les automobilistes des autres pays d’Europe et plus dangereux sur certains points importants. Voilà ce que dit dans le détail le dernier « baromètre de la conduite responsable » de Vinci Autoroutes.

Sur cette image, combien de conducteurs sont agressifs ?

Sur cette image, combien de conducteurs sont agressifs ?

Chaque année, le « baromètre de la conduite responsable » commandé par Vinci Autoroutes s’intéresse aux mauvaises habitudes des automobilistes selon la méthodologie suivante : « Ipsos a interrogé du 19 février au 19 mars 2024, par Internet, 12 413 personnes âgées de 16 ans et plus, dont 2 413 Français et 1 000 personnes minimum dans chacun des 10 autres pays sondés (Allemagne, Belgique, Espagne, Grèce, Italie, Pays-Bas, Pologne, Royaume-Uni, Slovaquie, Suède). La représentativité de chaque échantillon est assurée par la méthode des quotas ».

Comme chaque année, il en ressort que les automobilistes français ne donnent pas l’exemple en matière de bonnes pratiques sur la route. Nous sommes par exemple 67% à admettre insulter d’autres conducteurs, alors que les automobilistes européens ne sont « que » 52% à déverser leur haine sur les autres utilisateurs de la route en restant confortablement installé dans leur voiture. Nous sommes 55% à klaxonner parfois de façon intempestive les conducteurs qui nous énervent, au lieu de 50% pour la moyenne européenne d’après la même étude. 18% d’entre nous sont même prêts à descendre de la voiture pour aller s’expliquer directement avec d’autres conducteurs. En cela nous sommes finalement moins « courageux » que les autres, qui seraient 21% à s’adonner parfois à cette pratique un peu barbare. On est quand même 32% à coller un véhicule qui nous énerve contre 31% chez les autres. Tant qu’il ne faut pas risquer de prendre des coups physiquement, on est plus démonstratif !

On est aussi un peu plus distraits

78% des automobilistes français déclarent utiliser leur smartphone au volant contre 77% des Européens interrogés. Mais on téléphone un peu moins au volant (65% contre 67%), même si l’étude précise qu’on utilise aussi davantage le bluetooth (59% contre 57%). Ce n’est en revanche pas brillant pour la somnolence : 43% des Français prennent la route alors qu’ils se sentent fatigués, contre 38% pour le reste des Européens. Et encore pire pour l’alcool : « 26 % des hommes de 25 à 34 ans (17 % des hommes européens de 25 à 34 ans) ont déjà pris le volant en état d’ébriété, c’est-à-dire en étant au-dessus de la limite du taux d’alcool autorisé et en ressentant les effets de l’alcool sur leur état physique ou leur perception ».

Et la drogue ? Pas mieux : « 16 % des hommes de 25 à 34 ans (9 % des hommes européens de 25 à 34 ans) ont déjà conduit après avoir fumé du cannabis vs. 4% des conducteurs en général (4 %) ».

Notons enfin que nous nous sentons à peine moins exemplaires au volant : on dresse un bilan positif de notre comportement à 96% contre 97% pour la moyenne européenne. L’enfer, c’est les autres, c’est bien connu. Et qui n’a jamais eu envie de décharger discrètement sa colère dans la bulle protectrice de sa voiture ?

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