Avec ses prestations convaincantes et ses tarifs bien placés, le Captur connaît un beau succès parmi les petits SUV, particulièrement dans sa version hybride. Mais le nouveau Kona, hybride lui aussi, pourrait avoir de sérieux arguments à lui opposer.
PHOTOS : N. SOLER
HYBRIDE
Hyundai Kona Hybrid Executive – 141 ch
38 900 € /38 900 € *
HYBRIDE
Renault Captur E-Tech full hybrid Iconic – 145 ch
34 400 € /33 400 € *
* Vrai prix d’achat intégrant la remise potentielle et le bonus/malus écolo.
Apparu en 2017, le Kona de première génération a fait figure d’outsider sur notre marché, sans jamais parvenir à inquiéter les références. Avec ce nouvel opus, le Hyundai espère renverser la hiérarchie des meilleures ventes dans la catégorie très disputée des petits crossovers. Le style, déjà original sur la première génération, se révèle ici encore plus audacieux. Les projecteurs, reliés par un long et fin bandeau lumineux, confèrent au SUV coréen une allure plus futuriste que celle de son rival. Mais s’il affiche clairement sa singularité, il ne néglige pas pour autant la fonctionnalité. Plus long (+ 12 cm) que son concurrent français, le Kona se montre logiquement plus accueillant : les passagers disposent de plus d’espace à l’arrière (les cotes au niveau des jambes et en largeur aux coudes sont parmi les meilleures du segment) et le vaste coffre propose davantage de place que celui du Captur pour loger les bagages. De son côté, le Renault se distingue par une modularité supérieure grâce à sa très pratique banquette coulissante. Ses rangements plus volumineux (notamment la boîte à gants) et son ergonomie mieux étudiée lui permettent également de dominer le Hyundai dans ces domaines. De plus, il le surpasse en finition : les plastiques souples – agréables à l’œil comme au toucher – et bien ajustés font une meilleure impression que ceux du Kona, tous durs et à la qualité perçue quelconque. Ce dernier est néanmoins sérieusement construit et ses éléments sont solidement fixés.
Chèrement équipé, le Kona
PARLONS BUDGET
Le vrai prix : ils n’ont droit à aucun bonus. Et seul le Captur bénéficie d’une remise potentielle de 3 %. Hyundai n’accorde pas de rabais au lancement du Kona.
L’entretien : préconisé chaque année ou tous les 15 000 km pour le Kona, tous les ans également ou tous les 30 000 km pour le Captur.
L’équipement : complet dans les deux cas pour ces finitions haut de gamme. Le Kona privilégie la sécurité (affichage des angles morts à l’écran, conduite semi-autonome… ), le Captur, les aspects pratiques (banquette coulissante… ).
PHOTOS : N. SOLER
Le comportement sain du nouveau Kona rassure. Mais sa direction encore trop floue et son train avant pas assez accrocheur dans les virages pénalisent l’agrément.
PHOTOS : N. SOLER
Le Captur se montre agile et précis dans ses trajectoires. Une boîte plus rapide dans les changements de vitesses augmenterait le plaisir de conduite.
Digne d’une voiture de James Bond ! Plus courant, mais encore rarement de série dans la catégorie, le Kona propose la banquette et les sièges chauffants (ventilés et électriques à l’avant), la hi-fi Bose… Une dotation généreuse et singulière, qui se paie au prix fort. Sans remise, pour l’instant, le Hyundai dans ce haut de gamme Executive coûte la coquette somme de 38 900 € ! Certes, le constructeur coréen garantit ses véhicules 5 ans (2 ans chez Renault). Néanmoins, en réclamant 5 500 € * de plus que le Captur (qui profite, lui, de 3 % de remise), le Kona perd beaucoup en attractivité. D’autant que le français n’a rien d’un SUV sous-équipé, notamment dans ce haut de gamme Iconic, avec sellerie en cuir et caméra à 360° de série, même si la conduite semi-autonome de niveau 2 demeure une option (800 €). En revanche, sa conception plus ancienne (fin 2019) ne permet pas au Renault de bénéficier des toutes dernières technologies présentes sur son challenger. Reste à savoir lequel du plus jeune ou du plus vieux offre les meilleures sensations au volant.
PHOTOS : N. SOLER Hyundai Kona
Le design rectiligne, avec une planche de bord très horizontale, fait écho au style tout en largeur et en continuité du bandeau des phares. Richement doté, le Kona reçoit, de série dès l’entrée de gamme, de nombreuses assistances à la conduite, mais également deux grands écrans (12,3”/31,2 cm chacun).
La présentation est soignée, mais la finition se montre inférieure à celle du Captur, à cause des plastiques durs et de qualité moyenne.
PHOTOS : N. SOLER
1. Supérieurs à ceux du Captur, l’empattement et le gabarit expliquent le vaste espace à l’arrière. 2. Volumineux, le coffre se montre aussi pratique (crochets d’arrimage, rangements, plancher amovible… ). 3. Les palettes servent à doser (sur trois niveaux) la récupération d’énergie au freinage.
PHOTOS : N. SOLER Renault Captur
Les matériaux, de qualité et correctement ajustés, font sérieux. Autre atout : l’ergonomie est bien étudiée, avec des commandes faciles d’accès, comme la tablette tactile en position verticale et le levier de vitesses surélevé. Les rangements sont nombreux et spacieux, à l’image de la boîte à gants et des bacs de porte. Côté équipement, le Captur est généreusement doté, mais tout de même moins que son rival dans cette finition haut de gamme Iconic.
PHOTOS : N. SOLER
3. La banquette coulisse pour arbitrer entre habitabilité et volume de coffre.
Le Captur plus agile
Chronomètre en main, Kona et Captur sont à égalité en reprises et terminent roue dans roue au chapitre accélération. Les écarts sont plus marqués en matière d’agrément. Le bloc hybride du Renault est pénalisé par son originale boîte automatique à crabots. Pourvue de quatre rapports seulement, à l’étagement perfectible, celle-ci manque de rapidité et de réactivité. Une faiblesse en rien rédhibitoire, l’ensemble s’appréciant pour sa douceur à allure tranquille. Le moteur du Kona, repris à la génération précédente, n’est pas non plus un foudre de guerre. Doux à l’usage et discret, il est épaulé par une boîte à double embrayage plus fluide et réactive que celle du Captur. Cette motorisation se distingue aussi par sa sobriété : le Hyundai se contente de 5,4 l/100 km en moyenne (contre 6,4 l/100 km pour le Renault). Et sur route, il consomme jusqu’à 1,4 l/100 km de moins ! Le français se rattrape côté comportement. Supérieur en agilité, doté d’une direction franche qui offre un meilleur ressenti de la route, et commande un train avant rigoureux et accrocheur, le Captur l’emporte en matière d’efficacité. Il procure également plus de plaisir au volant. Le Kona fait, lui aussi, preuve d’agilité sur route sinueuse, mais son train avant et sa direction manquent de précision dans les virages. Par ailleurs, ses suspensions ne sont pas des exemples de douceur, avec des trépidations sur mauvais revêtement, accentuées parles grandes roues de 18” (de série à partir du deuxième niveau Creative). C’est également le cas pour le Captur (taille de roues identique), mais celui-ci parvient malgré tout à un meilleur compromis entre confort et efficacité. Suffisant pour remporter ce match sans fanfaronner.
NOS MESURES 
LA TECHNIQUE 
L’ÉQUIPEMENT DE SÉRIE ET EN COMMUN 
LES NOTES Victoire : Renault Captur
Le Kona a bien failli l’emporter. Supérieur en matière d’équipement, d’habitabilité et de volume de coffre, le coréen bénéficie aussi de 5 ans de garantie et se montre plus sobre. Mais le Captur s’impose côté confort, comportement routier et aspects pratiques. Il coûte aussi moins cher, sans lésiner sur la qualité des matériaux.
PHOTOS:N.SOLER
* Vrai prix d’achat intégrant la remise potentielle et le bonus/malus écolo.
