Alors qu'il fait partie des Mercedes les plus emblématiques, le SL a perdu de son lustre depuis quelques années. Pour tenter de revenir sur le devant de la scène, il retrouve des places arrière et une capote en toile, tout en soignant sa sportivité grâce à une conception désormais signée AMG.
- La capote en toile revient en grâce
- Le premier SL à quatre roues motrices
- Des places arrière pour les moins grands
- Luxe de limousine à ciel ouvert
- Un prix proche des 200 000 €
- Fiche technique Mercedes-AMG SL 63 4Matic+
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La huitième génération de Mercedes SL renoue notamment avec la capote en toile, ce qui lui permet d’arborer une poupe moins épaisse.
Afin de sauver le soldat SL, Mercedes a appelé AMG à la rescousse. Pour cette huitième génération du célèbre roadster, le département sportif ne s’est pas seulement contenté de signer les versions les plus musclées. Cette fois, il s’est chargé de la conception depuis le début, comme il l’avait fait pour les SLS et AMG GT. Avec un objectif : redonner au modèle un statut d’icône qui s’était quelque peu émoussé ces dernières années.
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La capote en toile revient en grâce
Passé de mode, le lourd toit rigide escamotable a ainsi été abandonné. Le retour de la capote en toile aurait permis d’économiser 21 kg et d’abaisser le centre de gravité, tout en renouant avec une poupe moins épaisse. La nouvelle base 100 % inédite, qui marie l’aluminium, l’acier, le magnésium et des fibres composites, cherche aussi à éliminer les kilos superflus. Sans ses portes, son capot et son couvercle de malle, la carrosserie ne pèserait que 270 kg. Mais le L de l’appellation n’est pas redevenu le synonyme de légèreté qu’il était au début de la lignée, en 1952. Bien au contraire. Long de 4,71 m, soit encore 8 cm de plus que son prédécesseur, le nouveau SL atteint 1 970 kg en ordre de marche (conducteur de 75 kg inclus) dans sa version SL 63 4Matic+, la seule qui sera vendue en France au lancement. Prévue dans un second temps, la future déclinaison hybride E Performance devrait donc franchir allègrement la barre des deux tonnes !
Le premier SL à quatre roues motrices
Le V8 4.0 biturbo, fort de 585 ch comme sur une Mercedes-AMG GT R, n’est pas la seule explication de cet embonpoint. Pas plus que la boîte automatique MCT 9 rapports qui est ici imposée, avec un embrayage multidisque à la place du convertisseur de couple. Pour la première fois, le roadster à l’étoile adopte aussi une transmission intégrale, de série qui plus est. La répartition des 800 Nm de couple entre les deux essieux peut toutefois varier en permanence pour privilégier tantôt le dynamisme et le fun, tantôt la sécurité en conditions d’adhérence dégradées. Mais, contrairement à ce que propose une Mercedes-AMG E 63, il ne sera pas possible ici de passer totalement en propulsion.
Pour la première fois, le SL s’offre quatre roues motrices et directrices, de série qui plus est. De quoi concilier motricité et agilité.
Cela n’empêche pas le comportement de s’annoncer plus agile qu’auparavant, grâce notamment à l’arrivée de roues arrière directrices. En prime, la variante 63 4Matic+ profite de supports moteurs actifs et d’un différentiel arrière autobloquant piloté électroniquement. Elle remplace aussi les barres antiroulis classiques par un système actif censé compenser les mouvements de roulis en une fraction de seconde. Sans parler des freins en carbone-céramique disponibles en option, avec d’énormes disques de 402 mm de diamètre à l’avant. Avec un poids aussi élevé, un 0 à 100 km/h bouclé en seulement 3,6 s et une vitesse maximum de 315 km/h, ce ne sera pas forcément un luxe.
Des places arrière pour les moins grands
Mercedes prévient que les places arrière sont destinées à des personnes de moins de 1,50 m, voire 1,35 m avec des sièges enfant.
De cette manière, le Mercedes-AMG SL peut prendre sans trop rougir la succession de feu l’AMG GT Roadster, qui ne sera pas remplacé. Il annonce même une rigidité transversale accrue de 50 % par rapport à ce dernier. N’allez cependant pas croire que cette huitième génération de SL soit autant taillée pour les circuits que la toute première du nom, qui avait multiplié les succès en compétition. Non, même si elle propose un mode « Race », cette décapotable est toujours une pure routière, férue de luxe et de confort. Disparus sur les deux dernières moutures, les sièges arrière font même leur retour… pour les petits gabarits. La marque prévient : il ne faudra pas dépasser 1,50 m pour y loger, voire 1,35 m avec un siège enfant.
Luxe de limousine à ciel ouvert
Les sièges avant disposent d’un chauffage de nuque en série pour pouvoir décapoter même en hiver.
La meilleure place se situe donc à l’avant, où les passagers pourront profiter d’un grand écran tactile 11,9 pouces au format portrait, façon Classe S, dont l’inclinaison est ajustable entre 12 et 32 degrés. L’instrumentation est, elle, assurée par une dalle de 12,3 pouces, et un chauffage de nuque permettra de décapoter même en hiver. Une opération qui ne prend que 15 secondes et qui peut s’effectuer en roulant jusqu’à 60 km/h, sur simple pression d’un bouton. Avec ses nombreuses aides à la conduite dernier cri et son système multimédia MBUX répondant à l’appel d’un « Hey Mercedes ! », ce SL type R231 devrait ainsi pouvoir s’utiliser sans trop de problème au quotidien. Mais il faudra tout de même apprendre à voyager léger puisque le volume de coffre oscille seulement entre 213 l, capote ouverte, et 240 l, au lieu de 364 à 504 l sur la précédente génération.
Un prix proche des 200 000 €
Parmi les deux versions proposées au lancement, seule l’AMG 63, la plus musclée, sera importée en France.
Mercedes ne proposera pas en France la version 55 4Matic+, dotée du même V8 « dégonflé » à 476 ch et d’un équipement un peu moins complet. Au lancement, la gamme ne comprend que la version 63 AMG facturée 190 750 € sans inclure le malus écologique de 40 000 €. Une version 43 AMG arrivera dans la foulée au mois d’avril.
Fiche technique Mercedes-AMG SL 63 4Matic+
| Mercedes-AMG SL 63 4Matic+ |
|
| Dimensions | |
| L x l x H | 4,71 x 1,92 x 1,35 m |
| Empattement | 2,70 m |
| Volume de coffre | 213 à 240 l |
| Réservoir | 70 l |
| Diamètre de braquage | 12,84 m |
| Pneumatiques AV-AR | 265/40 ZR20 – 295/35 ZR20 |
| Technique | |
| Moteur | V8 essence, biturbo |
| Cylindrée | 3 982 cm3 |
| Puissance | 585 ch de 5 500 à 6 500 tr/min |
| Couple | 800 Nm de 2 500 à 5 000 tr/min |
| Transmission | 4 x 4 |
| Boîte de vitesses | automatique 9 rapports MCT |
| Performances | |
| 0 à 100 km/h | 3,6 s |
| Vitesse maximale | 315 km/h |
| Consommation / CO2 / Malus | |
| Consommation mixte WLTP | 11,8-12,7 l/100 km |
| CO2 mixte WLTP | 268-288 g/km |
| Malus écologique 2022 | 40 000 € |
