Francesco Bagnaia a tout raflé lors de ce week-end d’ouverture au Portugal. (REUTERS/Marcelo Del Pozo)
Le patron, c’est bien lui. Déjà vainqueur de l’épreuve sprint la veille, Francesco Bagnaia (Ducati) s’est cette-fois imposé ce dimanche lors du GP du Portugal. Le champion du monde italien, qui a résisté pendant plus de vingt tours aux assauts de l’Espagnol Maverick Vinales (Aprilia), fait le plein de points (37). Les deux Tricolores du paddock, Johann Zarco (Ducati Pramac) et Fabio Quartararo (Yamaha) terminent respectivement 4e et 8e. Sans Enea Bastianini (Ducati), qui a été « harponné » la veille lors du sprint par Luca Marini (Ducati-VR46), et qui sera également pour le prochain GP en Argentine le week-end prochain, un favori se dégage naturellement. Francesco « Pecco » Bagnaia est le tenant du titre et compte bien confirmer dès l’ouverture du championnat. Sa brillante victoire lors du sprint de ce samedi l’a mis en pleine confiance et ce n’est pas Marc Marquez, qui a créé la surprise en signant le meilleur temps des qualifications, qui dira le contraire… Derrière, la meute des Aprilia et KTM est aux aguets, prête à profiter d’une possible erreur du champion du monde italien. Plus loin, Johann Zarco (9e sur la grille) sait qu’il va devoir réussir son départ pour ne pas se laisser distancer. Juste derrière le pilote Pramac, il y a enfin le cas Fabio Quartararo, qui vit depuis la veille l’une de ses pires expériences. Le Niçois a en effet connu un week-end très compliqué au Portugal. Onzième des qualifications (10e sur la grille), le champion du monde 2021 est resté pendant de longues minutes dans son stand, assis sur sa chaise et sans dire un mot. Son visage fermé avant le départ du sprint en disait long sur sa contrariété, et son résultat (10e et hors des points) malgré une belle remontée n’a pas arrangé son à priori sur cette nouvelle course. Pendant les essais libres dans la matinée, il a également eu un souci mécanique avec sa Yamaha. « On va y arriver », lâche t-il néanmoins en passant devant le micro de Canal Plus. Le départ ne lui donne pas raison avec six places de perdues. Devant, on joue des épaules. Miguel Oliveira (RNF Aprilia) met tout le monde d’accord devant son public avant de se faire passer par Bagnaia. Au 3e tour, Marc Marquez, (4e) oublie de freiner, touche Jorge Martin, le coéquipier de Zarco, et vient percuter de plein fouet le malheureux Oliveira, qui a du mal à se relever. Pecco s’envole, seul Maverick Vinales (Aprilia) parvient à le suivre. Les positions se stabilisent jusque dans les deux derniers tours, avec un groupe – dont font partie les deux Français, qui se dispute les places pour les points. A ce petit jeu, Johann Zarco grille tout le monde dans les cinq derniers virages et se classe au pied du podium. « C’était vraiment extra, un vrai bonheur, jubile le Cannois au micro de C+. A trois tours de la fin, je me suis dit que ce serait bien d’attaquer. Puis dans le dernier, que c’était le moment de se bouger. Treize points et une 4e place au classement, ce n’est pas rien. Ca permet de dire : on est là. » Fabio Quartararo se contente de la 8e place, un résultat loin de ses ambitions, avec déjà 29 points de retard sur Bagnaia. « Ce n’est pas la position où on doit être, confirme le Français. On est trop loin. Il va falloir trouver des solutions. Pour l’instant, on ne les a pas et c’est très frustrant. » Prochain rendez-vous : Termas de Río Hondo en Argentine dans quelques jours.
