Connaissez-vous la Charade Monza ? Ce coupé sportif français du début des années 1990 a connu une carrière aussi courte que discrète. Un des 10 exemplaires fabriqués est à vendre sur Leboncoin. il recèle un moteur de Peugeot 205 GTI 1.9. Affaire à saisir ?
- L’histoire de la Peugeot Charade Monza
- Exposée au salon de Paris en 1989
- Un cabriolet avec le moteur à l’avant
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Une Charade Monza à moteur de Peugeot 205 1.9 GTI est à vendre sur leboncoin. Prix : 20 000 €.
On trouve de tout sur le site d’annonces Leboncoin. Ce prototype Peugeot Monza CS de 1990 avec 600 km au compteur en est la preuve. Il est vendu 20 000 € mais au vu des photos, il est difficile de se rendre compte de l’état de l’habitacle comme de la partie arrière de la carrosserie. Et le vendeur n’indique pas si l’auto est roulante.
L’histoire de la Peugeot Charade Monza
L’origine du projet remonte à 1986 lorsque l’ingénieur Pierre Foissotte et une quinzaine de personnes gravitant dans le monde de l’automobile décident de concevoir un coupé sportif dont la vocation ne serait pas d’être diffusé auprès du grand public mais uniquement pour leur usage personnel. C’est un designer japonais qui trace les premières esquisses, ce qui explique peut-être les faux airs de Nissan 300 ZX. Mais on trouve aussi une ressemblance avec les réalisations de Venturi, la manufacture française qui s’est lancée peu de temps avant, en 1984. Vue de trois quart arrière, elle ressemble aussi à certaines Maserati contemporaines. Réalisée en polyester, la carrosserie est fabriquée en Indonésie tandis que le vitrage provient du Japon. Notez que seule une petite partie – celle en bas – de la vitre latérale est descendante.
Exposée au salon de Paris en 1989
Il s’agit visiblement d’une version avec le moteur en position centrale arrière.
En 1989, le projet change de dimension, l’idée de la commercialisation commence à faire son chemin. En septembre, la société Charade Automobile SA est fondée dans ce but et s’implante à Clermont-Ferrand (63). L’auto est baptisée Monza en hommage à la dernière course à laquelle Pierre Foissotte, qui est aussi pilote amateur, a participé. Au Salon de Paris à l’automne 1989, la Charade Monza qui n’est pas totalement achevée, les suspensions manquent encore à l’appel, est pourtant présentée au public. Plusieurs solutions mécaniques sont envisagées à commencer par des blocs provenant de marques japonaises, Honda promet un moteur et Mitsubishi comme Toyota sont aussi en lice. Chauvinisme ou pas, c’est finalement Peugeot qui est sollicité, un moteur 1.9 litre 130 ch de 205 GTI est implanté en position centrale arrière.
Un cabriolet avec le moteur à l’avant
Une variante découvrable a été envisagée, notez les portes s’ouvrant à la manière de celles des Lamborghini.
Changement de cap, ou plutôt de capot en 1990, avec le transfert de la mécanique à l’avant, en raison de l’arrivée d’une version à toit amovible qui vient enrichir le projet. Mais qu’elle soit coupé ou cabriolet, la Charade Monza n’attire pas les foules, les commandes ne pleuvent pas, loin de là. Pour devenir plus accessible, la production change une fois de plus de formule et propose un kit car que l’on peut assembler sur la base technique de la Volkswagen Coccinelle ou encore sur un châssis tubulaire équipé d’une mécanique Peugeot. Les prix varient de 42 850 à 115 840 francs selon qu’il s’agisse d’un kit à monter soi-même dans son garage ou bien d’une Charade Monza livrée complète et roulante. A titre de comparaison, une Peugeot 205 1.9 GTI neuve coûtait 99 800 francs en 1989. Seule une petite dizaine d’unités de Charade Monza ont été fabriquées. Alors affaire à saisir ? Ou pas.
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