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Renault s’allie à Volvo pour accélérer dans l’électrique « made in France »

renault s’allie à volvo pour accélérer dans l’électrique « made in france »

Renault va produire un utilitaire 100 % électrique, sur son site de Sandouville en Seine-Maritime.

Le constructeur automobile français Renault et le ministre de l’Economie Bruno Le Maire annoncent ce vendredi 29 mars 2024 la production d’un nouveau véhicule utilitaire 100 % électrique sur le site de Sandouville en Seine-Maritime. Dans un contexte international de méga alliances entre constructeurs, le groupe tricolore s’associe au suédois Volvo pour relever le défi.

Pour Renault, la construction automobile a encore un avenir en France. Après l’annonce de la production de la R5 électrique à Douai dans le Nord, la marque au losange va dévoiler ce vendredi 29 mars 2024 la fabrication d’un autre modèle, FlexEvan, un véhicule utilitaire 100 % électrique, sur son site de Sandouville en Seine-Maritime, confient des syndicats.

Depuis que son mariage avec le japonais Nissan bat de l’aile, le groupe tricolore n’est plus en mesure de relever ce défi seul et va donc convoler avec le suédois Volvo sur cette production prévue pour 2026. L’annonce sera officialisée par le ministre de l’Économie Bruno Le Maire et Luca De Meo, directeur général de Renault, qui devraient annoncer la création de « 200 à 500 emplois », selon des sources bien informées.

Pour mener à bien le projet, les deux partenaires lancent une coentreprise baptisée Flexis, basée en France et financée à parts égales par le tandem à hauteur de 600 millions d’euros sur les trois prochaines années. De son côté, le géant français du transport maritime CMA CGM s’est engagé à investir 120 millions d’euros dans la coentreprise, à apporter son savoir-faire de logisticien et à devenir le premier client.

Face à des géants comme Stellantis (issu de la fusion entre PSA et Fiat-Chrysler), Toyota, Volkswagen ou de nouveaux entrants chinois, « cette coentreprise permet à Renault de compenser le fait qu’il soit désormais de petite taille. Les coûts de développement sont notamment partagés », explique Bernard Jullien, économiste spécialiste de l’automobile. Or, le groupe ne veut pas rater le coche du fourgon 100 % électrique qui devient hautement stratégique. D’autant que « Renault a une position très favorable sur le marché des utilitaires », note Bernard Jullien.

Renault multiplie les partenariats

Le segment est en effet promis à un bel avenir avec l’essor de l’e-commerce et le développement des Zones à faibles émissions (ZFE). Mais la concurrence entre constructeurs sur la livraison urbaine du dernier kilomètre fait rage. Stellantis s’y déploie avec ses marques Peugeot, Citroën, Opel et Fiat, le chinois Geely ne masque pas ses ambitions, tout comme Ford Transit et Volkswagen Transporteur. Or la rentabilité est difficile à atteindre seul.

Renault multiplie donc plus globalement les partenariats dans différents domaines. Dans le cadre de son plan stratégique « Renaulution », il s’est associé au français Dassault Systèmes pour numériser le développement produit, au chinois Geely avec sa coentreprise Horse dans les mécaniques thermiques et les systèmes hybrides ou encore avec Aramco dans le e-fuel…

« Cette stratégie lui permet de garder son indépendance tout en préservant sa capacité à financer de nouveaux projets », indique Bernard Jullien. Cette même politique de partenariats pousse le groupe tricolore à chercher un associé pour produire sa future Twingo électrique. Au Salon de Genève, Luca De Meo a confirmé l’existence de discussions avec le constructeur allemand Volkswagen sur une éventuelle collaboration.

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