Agent EDF, David n’a pas profité des facilités de son entreprise pour adopter une voiture électrique. Il estime qu’un modèle hybride rechargeable est bien plus adapté aux besoins de son foyer.
Premier essai avec une Volkswagen Golf GTE
Notre lecteur et son épouse sont très attachés aux productions du groupe Volkswagen : « Je roulais beaucoup plus auparavant, utilisant des modèles diesel. J’étais aussi amateur de GTI et conserve une Golf 16S. En 2018, j’avais déjà tenté l’hybride rechargeable avec une Golf GTE. Je l’avais cependant revendue rapidement, car ma femme n’était pas convaincue par ce modèle, préférant se servir d’une boîte mécanique ».
Comme agent EDF, il a eu très tôt des contacts avec les véhicules électriques dont il conserve quelques anecdotes : « J’ai roulé par exemple en Citroën C25 électrique. C’était en 1991. Je pense être un des tous premiers en France à avoir eu un accident avec un VE. Quand c’est arrivé en 1998, avec une Citroën Saxo, les secours ne savaient pas trop comment intervenir du fait de la potasse qui s’échappait des batteries nickel-cadmium endommagées : ça fuyait de partout ».
Avec l’annonce d’une zone à faibles émissions à Bordeaux, il a voulu repenser la mobilité de son foyer en 2020 : « J’avais aussi envie de faire un geste écologique. Finalement, la ZFE dans la métropole est repoussée de 2025 à 2030 ».
L’électrique écarté
Passer à l’électrique, David n’y était pas farouchement opposé. Il a d’ailleurs réalisé un tableau comparatif entre une Volkswagen ID.3 58 kWh et différentes versions de la Golf 8 (essence, diesel, hybridation légère, rechargeable) : « On voit que le coût d’utilisation d’une électrique est le moins cher comparé aux autres modèles ».
Notre lecteur avait cependant une exigence en autonomie, par sécurité : « Le minimum pour moi, c’est 500 kilomètres réels. Il y a une raison à cela : nous avons des parents qui vivent assez éloignés de chez nous. Je ne veux pas perdre 40 minutes à recharger sur l’autoroute s’il y a un problème dans la famille. J’aurais trop peur de ne pas pouvoir arriver à temps ».
Son budget était en outre de l’ordre de 25 000 euros : « Je n’ai pas trouvé en 2020 une voiture électrique, même en occasion, qui réponde à ces deux critères. Je trouve qu’une hybride rechargeable est un bon compromis entre un VE et un modèle thermique ».
L’Audi A3 e-tron adoptée par le couple
Pour faire son choix parmi les voitures hybrides rechargeables, David avait quelques critères très importants pour lui : « Je ne voulais pas d’un modèle asiatique, mais privilégier une marque et une fabrication européennes, et que le prix me soit accessible. Je préférais une compacte. Il n’y avait que les Volkswagen Golf GTE et Audi A3 Sportback e-tron pour y répondre, car elles sont arrivées tôt sur le marché automobile ».
Ayant déjà essayé la Golf GTE, il ne restait plus que la concurrente de la marque d’Ingolstadt : « Je l’ai achetée en 2020. C’est un modèle d’août 2017. Son compteur a aujourd’hui dépassé les 63 000 km. Je m’étais préparé une check-list de points à vérifier avant de signer. La ligne de la carrosserie, c’est également important pour moi. Aujourd’hui, par exemple, j’aime bien dans les nouveaux modèles les Peugeot 3008, Audi Q3 et Volkswagen Tiguan hybrides rechargeables ».
Son épouse a désormais bien adopté la Sportback e-tron : « Elle vit très bien avec ce véhicule qu’elle branche en rentrant, sur une prise classique. La recharge dure environ 3 h 30 et coûte de l’ordre de 17 centimes pour un particulier. Le silence de roulage en mode électrique est un gros agrément. Ma femme s’est bien faite au système de transmission. Elle dit même que l’Audi A3, c’est sa voiture ».
Moins de 5 euros d’essence pour 100 km
Des chiffres qui ne seront pas reproductibles par la majorité des utilisateurs de véhicules hybrides rechargeables tellement le résultat dépend des trajets à réaliser, de la manière de s’impliquer dans la conduite, de l’autonomie en mode électrique après une recharge, de l’équipement, de la gestion de l’architecture PHEV, etc.
Notre lecteur donne un exemple : « Nous roulons peu en ville, pas plus de 10 % dans nos déplacements. Tous les jours, ma femme parcourt 50 km, dont 39-40 en mode VE. Dans les mêmes conditions, et en utilisant le régulateur de vitesse, je parviens à atteindre 46 km. Il faut bien comprendre la technologie de sa propre voiture hybride rechargeable pour bien l’exploiter. Sur une voie rapide, cette aide à la conduite va permettre de maximiser la régénération de la batterie sur la distance ».
Efficacité du système
L’autonomie électrique n’est pas limitée à la recharge effectuée au domicile : « En débranchant, je dispose de 37 à 43 km en mode EV. Mais sur un aller-retour de 112 km pour me rendre à Bordeaux et en revenir, je suis en électrique sur 75 km. La batterie va se régénérer en roulant, soit automatiquement, soit en forçant le système ».
En exemple : « Pour aller dans la métropole depuis la campagne, je vais évoluer en électrique sur 25 km, car je suis à 80 km/h au plus. Au-delà de cette vitesse, ça ne vaut pas le coup de rouler sur la batterie. En entrant sur la route à quatre voies, je passe en thermique. À Bordeaux, je roule en mode VE. J’en ressors avec la batterie à 0 %. De retour sur la voie rapide, je sélectionne le mode recharge. En 15-16 km, je retrouve une autonomie électrique de 12 à 14 km ».
Conduite plus zen
C’est grâce à la compréhension qu’il a de sa voiture et à son implication dans une conduite efficiente que David parvient à d’excellents résultats : « C’est toute une gestion de l’hybridation à assimiler et une certaine conduite à adopter. On apprend beaucoup en discutant sur les forums d’utilisateurs ».
Se déplacer avec l’Audi A3 Sportback e-tron lui a permis de changer de comportement au volant : « J’ai une conduite beaucoup plus zen. Cette voiture m’a calmé. J’ai appris à avoir une conduite plus efficace, moins saccadée. Je suis au régulateur de vitesse 90 % du temps. On gagne vraiment en efficacité en l’exploitant. La souplesse se traduit aussi par des économies sur certains équipements. Les pneus arrière de ma voiture ont 63 000 km, tout comme les plaquettes de frein et les disques ».
Il conseille aussi de privilégier une voiture hybride rechargeable avec un toit ouvrant : « C’est indispensable. L’été, il permet de se passer de la climatisation grâce au filet d’air qui entre à l’intérieur. Autrement, c’est quatre kilomètres d’autonomie perdus sur une recharge. Les Volkswagen sont assez énergivores à ce niveau. Là, les Mercedes sont meilleures, c’est une question de techno ».
Ambassadeur du PHEV
Complètement convaincu par l’hybride rechargeable, David n’hésite pas à passer le volant : « Je fais régulièrement essayer mon Audi A3 e-tron dans mon entourage. Quand je vais à Bordeaux, si je ne suis pas seul, je peux laisser mon passager la conduire. Ce qui a déjà convaincu quelques collègues. Mais ça dépend de l’usage ».
Cette voiture, il la conseille sans hésitation : « Son gros point fort, c’est son efficacité pour recharger la batterie en roulant. C’est un modèle fiable. Certains utilisateurs ont dépassé les 120 000 ou 130 000 km sans aucun souci ».
Lui-même envisage d’en reprendre une lorsqu’il devra remplacer son actuel véhicule : « Ça pourrait aussi être une Volkswagen GTE ou un Tiguan ».
Automobile Propre et moi-même remercions beaucoup David pour son sa réactivité, son témoignage, et les documents à partager.
