Le drame de Baltimore, ou 7 ouvriers travaillant sur le pont qui s'est effondré ont disparu, pourrait avoir de lourdes conséquences sur les importations de voitures européennes et asiatiques en Amérique du Nord. Car c'est par ce port, le premier en matière d'automobile, que transitent, chaque année, plus de 800 000 unités.
Le pont Francis Scott Key, à Baltimore, s’est effondré dans la nuit de lundi à mardi entraînant 7 ouvriers. Image CNBC
Les constructeurs ont beau tenter de minimiser l’impact de l’affaire auprès des médias et des marchés, l’effondrement du pont de Baltimore dans la nuit de lundi à mardi pourrait avoir de lourdes conséquences sur leurs livraisons, leurs exportations, et même sur la fabrication de leurs voitures. Car le port du Maryland, même s’il n’est que le 11e des États-Unis, est la première entrée maritime américaine en matière d’automobile.
Baltimore, port automobile
Autant dire que la fermeture, pour une durée indéterminée, du port, après l’effondrement du pont Francis Scott Key qui a emporté sept ouvriers, n’est pas une mince affaire pour les filiales des groupes auto présents sur place. Surtout que les US constituent, pour certaines marques, le second marché mondial après la Chine.
Pourtant, ces dernières temporisent. Chez Volvo, « on étudie la question ». Côté Japonais, chez Mitsubishi, comme chez Toyota et Nissan, on a également dégainé la bonne vieille langue de bois, en affirmant « évaluer la situation et, peut-être réorienter les opérations ».
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Des pénuries de stock à craindre ?
La seule voix qui se veut plus alarmiste, car plus neutre dans cette affaire, est celle de Christian Roelofs. L’homme est le patron de Container xChange, l’une des plateformes logistique les plus importante de Baltimore. Et il a expliqué, sans détour, au Washington Post, que « la fermeture du pont peut entraîner des pénuries de stocks, affectant les entreprises, comme l’industrie automobile.»
Certes, d’autres entrées maritimes existent sur la côte est, comme les ports de New-Jersey, de Norfolk ou de Caroline du Sud. Mais on ne change pas les destinations de dizaines de cargos comme on met en place une petite déviation routière sur une départementale. Et pendant ce temps, les usines automobiles, adeptes du just in time et du stock minimaliste attendent leurs pièces et équipements divers pour assembler leurs autos. Quant aux concessionnaires, ils n’ont plus qu’à faire patienter leurs clients.