La politique de fluctuation forte des prix chez Tesla rend la marque moins séduisante auprès des gestionnaires de flottes, qui ont besoin de stabilité.
Réseau après-vente
Nous l’avons déjà abordé dans nos colonnes, l’après-vente n’est pas toujours le point fort de Tesla. Si certaines corrections peuvent être faites à distance par les mises à jour, ou bien grâce au déplacement d’un technicien, il n’empêche que le constructeur a parfois du mal avec les stocks de pièces détachées. Il est probablement difficile pour Tesla de gérer à la fois la montée en puissance des ventes de véhicules neufs et de produire et acheminer en parallèle toute la logistique nécessaire pour palier aux problèmes.
De surcroit, les professionnels et grandes sociétés aiment les marques établies qui ont “pignon sur rue” et qui disposent d’un solide réseau de concessionnaires. Cela rassure lorsqu’il s’agit d’opérer la maintenance et la réparation de centaines voire de milliers de véhicules. Qui plus est lorsqu’il faut en réparer certains.
Tesla, une marque trop instable ?
A trop vouloir jouer à la guerre des prix, Tesla se tire peut-être une balle dans le pied. L’an dernier, le PDG d’Audi avait confié à la presse allemande qu’il ne cèderait pas à la politique de Tesla qui baissait alors drastiquement le tarif des Model 3 et Y. Pas question de casser les prix pour gagner des parts de marché. Qui a raison aujourd’hui ? Tesla, pour l’instant. Mais à long terme, l’image de marque pourrait être écornée, surtout dans le B2B. Le loueur Hertz avouait publiquement en octobre être un peu désabusé par le prix des réparations en carrosserie de sa flotte de Tesla qui n’est finalement pas aussi importante que prévu. Hertz maintien son engagement sur le “verdissement” de son parc, mais va calmer le jeu et analyser la situation.
Autre motif d’inquiétude, et probablement le plus important : les valeurs résiduelles. C’est l’un des critères principaux de choix des gestionnaires de flottes qui doivent composer avec le risque d’une décote trop importante qui pourrait impacter l’amortissement et les frais de fonctionnement de l’entreprise. Une situation qui refait surface cette fois chez Sixt. Le loueur a adressé un mail à ses clients les avertissant qu’il n’ajouterait plus de Tesla à sa flotte d’abonnement. En cause, baisse de la demande, coûts de réparations élevés et surtout prix d’achat qui dégradent la cote à la revente.
Notez cet article Publié le 06/12/2023 Mis à jour le 06/12/2023