Tesla a perdu plus de 50 % de sa valeur en un an : près de 700 milliards de dollars évaporés
Si Tesla reste encore à l’heure actuelle le premier constructeur de voitures électriques au monde, l’entreprise n’échappe pas à la crise économique mondiale, à la pénurie de composants, ni même à la concurrence toujours plus accrue sur le secteur. Cela ne l’empêche pas de conserver son titre. Et si ces facteurs sont amenés à peser davantage au cours des prochains, d’autres aspects, extérieurs cette fois, jouent également dans la balance.
Dans l’actu : la valeur boursière de Tesla a chuté de près de 60 % en un an, passant de 1,2 billion de dollars à 530 milliards de dollars.
Un chiffre : L’entreprise d’Elon Musk a ainsi perdu près de 670 milliards de dollars de sa valeur marchande au cours des 12 derniers mois écoulés, soit une perte presque équivalente à la valeur totale de Berkshire Hathaway (685 milliards de dollars) et bien supérieure aux capitalisations boursières de Johnson&Johnson (460 milliards de dollars), Exxon Mobil (457 milliards de dollars) ou encore JPMorgan (390 milliards de dollars).
D’un côté, Musk…
- À l’annonce de son projet de racheter Twitter déjà, la valeur marchande de Tesla avait chuté. Le souhait d’Elon Musk ne plaisait pas aux investisseurs de Tesla.
- Les actions de l’entreprise ont chuté de 35 % entre le moment où Musk a fait son annonce et le rachat effectif du réseau social.
- Le fait est que le réaménagement de Twitter semble occuper la majorité du temps de son nouveau propriétaire. Du temps qu’il ne consacre pas à Tesla et cela ne plait pas aux investisseurs, surtout que les prévisions pour les prochains moins sont loin d’être des plus optimistes.
- Les actionnaires craignent aussi qu’il vende à nouveau des actions Tesla, faisant ainsi chuter sa valeur marchande de l’entreprise.
- Enfin, les différentes frasques de Musk à la tête de Twitter – réorganisation bancale, licenciement de masse, fuite des annonceurs – lui valent de nombreuses critiques et nuisent une fois de plus à sa réputation et par extension, au constructeur automobile.
… de l’autre, le contexte
- L’inflation galopante, la hausse des taux d’intérêt et une récession imminente sont des facteurs qui jouent également en la défaveur de Tesla.
- Le contexte économique pousse de nombreux investisseurs à être prudents. Et l’instabilité du constructeur au cours de cette année, les perspectives peu encourageantes pour les mois à venir et la concurrence sur le secteur qui se fait toujours plus pressante n’arrangent rien.
Quant à l’avenir de Tesla, tous y vont de leur avis. Certains estiment que l’entreprise pourrait atteindre de nouveaux sommets, alors que d’autres avertissent qu’elle pourrait encore chuter.
