Le Taigo, c'est le nouveau SUV urbain de Volkswagen. À mi-chemin entre le T-Cross et le T-Roc d'un point de vue gabarit, il se démarque par sa carrosserie de coupé. Une proposition unique dans cette catégorie ! Alors faut-il craquer pour ce SUV-coupé citadin ? L'argus fait les présentations.
- Le Taigo moins haut et plus long
- Un cockpit soigné et flatteur
- Un habitacle accueillant pour un « coupé »
- Des motorisations 100 % essence
- Un positionnement tarifaire en phase avec la concurrence
- Qui pour concurrencer le Taigo ?
Voir les photos
Volkswagen présente le Taigo, un SUV-coupé citadin.
Matthieu Méheust
[Mise à jour le 27/01/2022] Après l’avoir étudié sous toutes ses coutures lors de cette première rencontre en studio, il nous tardait de prendre le volant du nouveau Volkswagen Taigo. C’est chose faite avec l’essai détaillé du Taigo TSI 150, suivi du premier comparatif avec le leader des SUV urbains, le Peugeot 2008 :
***
Après la folie des SUV, celle des SUV coupés ? De plus en plus de constructeurs déclinent cette carrosserie dans leurs gammes… avec un certain retard à l’allumage ! Il aura fallu sept ans à Mercedes pour se décider à imiter BMW, qui a lancé le mouvement dès 2008 avec son X6. Aujourd’hui, le calendrier des nouveautés s’accélère. Renault est passé à l’offensive avec son Arkana, et Volkswagen s’apprête à en lancer deux, en 2022 : l’ID.5, un SUV coupé 100 % électrique, et le Taigo. Après le T-Cross et le T-Roc, c’est le troisième SUV urbain du constructeur allemand. Mais ce dernier affiche une silhouette qui fait de lui un modèle unique dans cette catégorie. Découvrez ce nouveau venu en photos et vidéo.
Le Taigo moins haut et plus long
Le Taigo, c’est le cousin du Nivus, un modèle commercialisé depuis 2020 au Brésil. C’est d’ailleurs au centre de style local que l’allemand doit ses lignes. Ce SUV coupé, reconnaissable à sa ligne de toit plongeante et à sa lunette arrière très inclinée, repose sur la plate-forme MQB-A0, la même que pour le T-Cross et la Polo. Celle-ci a juste été rallongée puisque le nouveau venu, avec ses 4,27 m, est 16 cm plus long que son « petit cousin » et se montre même 3,2 cm plus grand qu’un T-Roc. En revanche, d’un point de vue hauteur, le Taigo est clairement le plus bas de la bande avec 1,52 m quand ses compatriotes mesurent 5 ou 6 cm de plus. Enfin, question empattement, le Taigo s’intercale entre les deux frères avec ses 2,57 m de long.
Le Taigo mesure 4,27 m de long. Il est plus long que le T-Cross (+ 16 cm) et que le T-Roc (+ 3,2 cm).
D’un point de vue style, Volkswagen mise sur un capot nervuré, des boucliers avant massifs intégrant une calandre béante et, selon les finitions, de fausses prises d’air (finition R-Line) au niveau des antibrouillards verticaux. Ces derniers ne sont pas disponibles sur la finition d’entrée de gamme, tout comme les phares Matrix LED, qui ajoutent un bandeau lumineux entre les optiques.
Les feux Matrix LED sont de série sur deux des trois finitions présentes au catalogue (Style et R-Line).
L’option phares Matrix LED ajoute un bandeau lumineux entre les optiques, inexistant sur la version de base.
Cette signature se retrouve également à l’arrière sans distinction de finition ou d’équipement. Les feux sont en deux parties, signe d’un positionnement plus haut de gamme que le T-Cross. Sur la finition sportive R-Line, le bouclier est entièrement peint de la couleur de la carrosserie, et de fausses sorties d’échappement sont visibles. Le Taigo se chausse de jantes de 16 à 18 pouces.
La ceinture de caisse du Taigo est haute. Le bouclier ne laisse pas apparaître de sorties d’échappement sur les versions Life et Style.
Un cockpit soigné et flatteur
L’habitacle du Taigo nous a séduit par la qualité de ses assemblages et matériaux. Un bon point repris à la Polo restylée, sur laquelle il calque son implantation. La présentation est épurée et moderne. Il y a peu d’options de personnalisation à bord, Volkswagen ne proposant en option qu’une teinte citron vert pour habiller la planche de bord et les surpiqûres des sièges.
La planche de bord du Taigo est calquée sur celle de la Polo restylée.
De série, le SUV coupé reçoit des compteurs numériques de 8 pouces associés à un écran multimédia central de 6,5 pouces. Les versions Style et R-Line profiteront d’une dalle derrière le volant de 10,25 pouces capable d’afficher la cartographie du GPS. L’écran tactile au centre pourra quant à lui mesurer jusqu’à 9,2 pouces. L’interface est joliment présentée, et il est possible de répliquer l’écran de son smartphone grâce aux fonctions Apple CarPlay et Android Auto.
L’écran tactile au centre de la planche de bord peut mesurer jusqu’à 9,2 pouces.
Le chargeur à induction est proposé dès le deuxième niveau de finition.
Le SUV coupé citadin possède un régulateur de vitesse adaptatif et un dispositif de conduite semi-autonome de niveau 2.
Le Taigo reçoit d’office un airbag central qui se déploie entre les sièges avant en cas d’accident.
De série, le Taigo profite d’un large éventail d’équipements de sécurité, comprenant notamment un régulateur de vitesse adaptatif et un assistant de conduite semi-autonome. Il reçoit même, et c’est encore assez rare pour être souligné, un airbag central permettant d’éviter que les têtes des occupants avant ne s’entrechoquent en cas d’accident. Moyennant 890 €, un toit ouvrant vient baigner l’habitacle de lumière, mais cette option supprime les barres de toit. La panoplie du baroudeur en pâtit.
Le Taigo est le cousin du Nivus, un modèle commercialisé sur le marché sud-américain depuis décembre 2020.
Un habitacle accueillant pour un « coupé »
À l’arrière, la banquette se montre accueillante…
Bon point à l’arrière : la découpe de toit plongeante n’implique pas trop de contorsions pour pénétrer à bord. La garde au sol rehaussée oblige, elle, à lever les genoux. Une fois posés sur la banquette, qui n’est pas coulissante contrairement à celle du T-Cross, les passagers sont confortablement installés, même si on aurait apprécié un peu plus d’espace aux jambes (notamment pour les plus grands). Les assises offrent un bon soutien des cuisses, et les caves à pieds s’avèrent très logeables. La garde au toit est bonne, malgré une hauteur plus réduite que chez les cousins. Quant à l’assise centrale, c’est une place d’appoint à réserver aux plus petits gabarits tant elle est étroite et son accessibilité, obstruée par un imposant tunnel de servitude. Volkswagen n’a pas réservé d’attention particulière aux passagers. Ils profitent juste de deux prises USB-C.
Le coffre dispose d’un volume de 438 litres, soit 7 de moins seulement qu’un T-Roc.
Une fois les dossiers rabattus, le volume atteint 1 222 litres. En position haute, le plancher est plat.
Côté coffre, le Taigo profite d’un volume appréciable de 438 litres, qu’il est possible de porter à 1 222 litres une fois le dossier des banquettes 2/3-1/3 rabattu. Notons que le plancher est ajustable en deux hauteurs. En position haute, avec les banquettes abaissées, le seuil de chargement est plat.
Des motorisations 100 % essence
Le Taigo est proposé avec trois motorisations essence turbocompressées de 95, 110 et 150 ch.
Pas de diesel ou de version électrifiée sous le capot du Taigo, ni même de version 4 x 4 ou vitaminée R comme sur le T-Roc. Volkswagen a rationalisé la gamme. Le Taigo ne reçoit que des motorisations essence turbocompressées. La gamme comprend deux trois-cylindres 1.0 l de 95 et 110 ch, ainsi qu’un quatre-cylindres 1.5 l de 150 ch. Ce dernier profite d’office d’une boîte DSG à sept rapports. Transmission que peut également recevoir le TSI 110 ch. Ce sont d’ailleurs les deux seules versions à écoper d’un malus de respectivement 170 et 260 €, au regard du barème de la taxe en 2022. Le bloc TSI de base devra se contenter d’une boîte de vitesses manuelle à cinq rapports, mais il échappe à toute taxe !
Un positionnement tarifaire en phase avec la concurrence
Le Volkswagen Taigo rejoindra les concessions en janvier au prix de 23 180 €. Les premières livraisons sont attendues en mai 2022.
Volkswagen a d’ores et déjà ouvert le carnet de commandes du Taigo, bien que le modèle ne rejoigne les concessions qu’en janvier prochain et que les premières livraisons ne soient programmées que pour mai 2022 ! Il va falloir se montrer patient… Le ticket d’entrée du SUV coupé, assemblé à Pampelune en Espagne, est fixé à 23 380 €, ce qui le place à mi-chemin entre les T-Cross et T-Roc. En haut de gamme, les tarifs culminent à un peu plus de 31 700 €. Quatre finitions sont proposées, dont une de lancement baptisée First Edition reconnaissable à ses éléments de décoration noirs. Cette version, uniquement proposée avec le TSI 150 et limitée à 300 exemplaires, sera la plus chère au catalogue avec un prix dépassant les 32 000 €.
Qui pour concurrencer le Taigo ?
Volkswagen joue sur les mots avec son SUV coupé. Si le Taigo dispose bien d’un style différenciant, ses prestations sont proches de celles de ses cousins les T-Cross et T-Roc, respectivement sixième et huitième meilleures ventes du marché français des SUV citadins. C’est d’ailleurs au sein même de la « famille » que la concurrence commencera d’abord par faire rage. Et du côté des rivaux étrangers ? Si Volkswagen assure être le premier constructeur à présenter un SUV coupé, dans les faits d’autres marques commercialisent déjà des véhicules à la silhouette proche : c’est le cas du Nissan Juke ou du Ford Puma. Le petit SUV allemand fait clairement partie des cibles visées au même titre que le Peugeot 2008, le leader du marché en France. D’ailleurs, à y regarder de plus près, le positionnement tarifaire du Taigo et son offre de motorisations sont clairement calqués sur ceux des deux concurrents. Ne reste plus aux clients qu’à se faire leur propre opinion…
Peugeot 2008
Ford Puma
