Avec la démocratisation de l'énergie électrique, devenir constructeur automobile est devenu bien plus facile, surtout pour les Chinois. La preuve avec le spécialiste du smartphone Xiaomi qui lance une grande berline "zéro émission". Prêt à partir en SU7 ?
Il est certain que concevoir des moteurs à combustion interne et boîtes de vitesses de haute qualité représentait un obstacle aussi infranchissable que la muraille de Chine pour les entrepreneurs de l’Empire du Milieu. Mais avec le remplacement des mécaniques traditionnelles par des moteurs électriques, plus de problème, surtout quand on est capable de produire des batteries pour la terre entière.
Ainsi, même s’il reste tout à construire autour du groupe motopropulseur, toute entreprise au portefeuille bien garni peut se lancer dans la construction d’automobiles, y compris les spécialistes des technologies numériques. La preuve avec Xiaomi, deuxième producteur mondial de smartphones, qui dévoile sa SU7 et coupe l’herbe sous le pied d’Apple, dont on attend toujours la voiture…
Inspirée par ses rivales européennes, Porsche Taycan en tête, la Xiaomi SU7 reprend l’idée du bandeau lumineux à l’arrière et de l’aileron escamotable.
Deux versions sont d’ores et déjà au programme : doté d’un seul moteur, le modèle RWD transmettra jusqu’à 220 kW (299 ch) aux roues arrière pour atteindre 210 km/h, tandis que la Max AWD se transforme en transmission intégrale grâce à un second moteur à l’avant qui permettra d’atteindre 495 kW (673 ch) et de filer à 265 km/h.
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Sous l’habitacle, la première devrait bénéficier d’une batterie LFP (lithium-fer-phosphate) à la capacité encore inconnue, tandis que le haut de gamme s’offrira une pile NMC (Nickel-Manganèse-Cobalt) de 100 kWh, pour une autonomie d’environ 800 km sur le cycle d’homologation chinois. Reste à savoir si la SU7 viendra passer les tests plus rudes de l’Europe pour tenter de s’y imposer…