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Voitures électriques : la prime à la conversion, prochaine victime du gouvernement ?

Dans l’espoir de redresser le budget alarmant de la France, le gouvernement veut faire des économies partout où cela est possible. La prime à la conversion pourrait faire les frais de la politique d’austérité instaurée par Matignon.

voitures électriques : la prime à la conversion, prochaine victime du gouvernement ? Crédits : 123RF

Pour redresser le budget catastrophique du pays, Michel Barnier a annoncée l’instauration du politique d’austérité sans précédent. Pour cause, le gouvernement ambitionne de réaliser pas moins de 60 milliards d’euros sur l’année 2025.

Forcément, des dépenses vont être réduites et des coupes drastiques vont être opérées. Avec la publication du projet de budget 2025 la semaine dernière, on a déjà une bonne idée des premières victimes. L’enveloppe dédiée au verdissement du parc automobile en fait partie. De 1,5 milliard d’euros en 2024, elle passera à 1 milliard l’année prochaine.

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Des aides à l’achat rabotées en 2025

Par conséquent, il faut s’attendre à des coups de rabot sur trois dispositifs financés par cette enveloppe : le bonus écologique, la prime à la conversion et le fameux leasing social. Plus inquiétant, certaines aides à l’achat pourraient même tout simplement disparaître.

Comme le rapportent nos confrères des Echos, le gouvernement est dans l’optique de “rationaliser le nombre de dispositifs”, une manière élégante pour dire qu’il faut les réduire. Agnès Pannier-Runacher, toujours ministre de la Transition écologique, a réaffirmé son soutien au leasing social et au bonus écologique. De son côté, le ministre des Transports François Durovray a confirmé hier que le leasing social fera bien son retour en 2025, avec des critères d’admission plus strictes néanmoins.

La prime à la conversion sacrifiée au profit du bonus et du leasing ?

La prime à la conversion semble donc être le vilain petit canard pour les membres du gouvernement. C’est en tout cas ce que confirment plusieurs sources du journal. Il faut dire que depuis ces dernières années, le montant de la prime à la conversion (autrefois prime à la casse) n’a cessé de baisser… Tandis que les conditions d’attributions ont durci à plusieurs reprises.

Aujourd’hui, seuls les ménages les plus modestes peuvent prétendre au plafond maximal, soit 5 000 €, en mettant au rebut leur voiture thermique pour acheter une électrique. Pour ceux qui affichent un revenu fiscal de référence par part compris entre 15 400 et 24 900 €, la somme tombe à 1 500 €. Quant aux plus riches, ils n’y ont pas le droit tout simplement.

Fatalement, la prime à la conversion a perdu de son intérêt aux yeux des consommateurs, qui sont de moins en moins nombreux à en profiter. Selon les chiffres partagés par le ministère des Transport, 45 000 dossiers de prime à la conversion ont été traités en 2024, pour un coût de 150 millions d’euros. En 2023, on en comptait 72 000, pour un montant de 229 millions d’euros. Pour l’instant, la fin de la prime à la conversion n’a pas été actée, mais tout indique qu’elle est menacée.

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