Pourquoi les procédures de Safety Car sont si longues cette année au Mans ?
De nombreuses minutes, près d’une heure et demie… Lors de la course du Centenaire des 24 Heures du Mans 2023, la Safety Car a fait déjà deux apparitions remarquées, ce samedi 11 juin. La raison ? Les spectateurs s’ennuient dès qu’elle est en piste, à cause de la lenteur de la procédure. On vous explique pourquoi.
Les règles de base
Un commissaire nettoie la piste en pleine procédure de Safety Car.
La nouvelle règle
En plus de toutes ces règles de bases, cette année, les 24 Heures du Mans ont décidé d’en ajouter une nouvelle. Au Mans, lorsque le régime de Safety Car se déploie, trois voitures de sécurité entrent en piste. Une par catégorie : Hypercar, LMP2 et GTE. Pour cette course du Centenaire, les trois sortent toujours, mais deux s’effacent très vite.
Il ne reste donc ensuite plus qu’une voiture de sécurité en piste, derrière laquelle les nombreuses voitures doivent se remettre dans l’ordre des catégories : les Hypercar devant les LMP2, ces dernières devant les GTE. Problème, avec les écarts de vitesse et les voitures dispersées sur une piste longue de plus de 13 km, ranger en « 20 minutes » – ce qu’avait prévu la nouvelle règle – est impossible. Pascal Vasselon, directeur technique chez Toyota, avait déjà grandement critiqué cette nouvelle règle avant même de l’avoir vu en application : « On perd l’esprit Le Mans », a-t-il fustigé.
Ce qu’apporte cette nouvelle règle, ce sont des relances de courses agressives, où après de nombreuses minutes à une vitesse moindre, les pilotes veulent remettre les gaz, quitte à partir dans des batailles dangereuses.
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Les batailles dangereuses amènent les accidents, les accidents amènent le régime de Safety Car… Le serpent qui se mord la queue.