Le van pour voyager ou bien y habiter, fait l’objet d’un véritable engouement. Décryptage.
Un état d’esprit
«Â Depuis cinq ans, a émergé une communauté qui partage une autre philosophie du voyage, explique Camille Visage, auteure d’un blog et de livres sur la vanlife. Elle va de pair avec la notion de liberté, celle qui permet de bouger au gré de ses envies, sans itinéraire, et de partir là où la route nous mène. La vanlife sous-tend une volonté de retour aux choses simples, au cÅ“ur de la nature, et de minimalisme : bien que confortable, l’espace dans un van est trop petit pour s’encombrer du superflu ! »
Les joies de la vie nomade, en week-end ou en vacances, séduisent de plus en plus de novices. Benoît Panel, président et cofondateur de Yescapa, plateforme de location de véhicules de loisirs entre particuliers, confirme : « Vans et fourgons ne représentaient que 17% des ventes en 2018, contre 50% en 2020, à parts égales avec les campingcars. Il y a plus de 8000 offres de locations sur notre site ! S’il existe une vraie tendance de fond en France autour des véhicules de loisirs, la pandémie a accéléré le phénomène. Avec l’effet sanitaire, le van devient un cocon pour les voyageurs, qui s’y sentent en sécurité. Moins encombrant et plus facile à conduire qu’un camping-car, il est idéal pour explorer les trésors de notre pays. »
En van, ce n’est pas tant la destination qui compte que l’expérience même du voyage. Avec ses contraintes, comme la gestion de l’eau et de l’électricité, la quête de l’emplacement… « Pour débuter, je conseille de louer un fourgon, plus spacieux que le van, équipé d’une douche et de toilettes, préconise Benoît Panel. Pour se poser, il existe des applications (France Passion, Park4night, HomeCamper…) qui recensent des endroits publics ou privés. Au final, peu importent les petites galères : aucune maison de vacances ou chambre d’hôtel ne vous procurera ce sentiment de liberté et d’aventure ! »