- A Spa, on préfère les belles voitures aux bornes électriques
- Une bonne surprise au Luxembourg
- Et le câble domestique alors ?
Nous sommes désormais bien rodés à la routine des recharges régulières… en surveillant que tout se passe bien. © Bernard Rouffignac
En Allemagne, nous passons à côté d’une immense mine de charbon à ciel ouvert qui interroge sur la capacité du pays à produire de l’électricité “propre”. © Bernard Rouffignac
Nous sommes désormais bien rodés à la routine des recharges régulières… en surveillant que tout se passe bien. © Bernard Rouffignac
Faire des longs trajets en électrique implique de nombreuses pauses qu’il faut savoir occuper. © Bernard Rouffignac
Notre unique arrêt recharge en Belgique à lieu près de Verviers. Dommage la friterie du coin est fermée ! © Bernard Rouffignac
Petit passage à l’une des entrées du circuit de Spa-Francorchamps, noire de monde en ce dimanche où un événement à lieu sur le circuit. © Bernard Rouffignac
La journée se passe, avec ses bonnes et mauvaises surprises. Une chose est sûre, voyager en électrique est tout sauf ennuyeux ! © Bernard Rouffignac
Luxembourg regroupe de nombreuses instances européennes. © Bernard Rouffignac
Pour notre premier arrêt en France nous avons droit à une station de recharge munie d’un auvent. Une première sur le trajet ! © Bernard Rouffignac
L’Europe du nord est (presque) derrière nous et le Benelux nous tend les bras. Pour le soleil, il faudra attendre encore un peu mais, aujourd’hui, le paysage s’annonce plus vallonné, notamment autour de Spa Francorchamps. Pour la première fois du voyage nous allons réussir à parcourir 800 km dans la journée, pratiquement sans problème !
En quittant l’hôtel en ce matin du 3e jour, nous avons déjà parcouru 1300 km depuis Oslo au volant de notre Mégane E-Tech. Mais il en reste encore presque 3 000 avant d’espérer voir Madrid alors pas question de mollir. Reparti d’Osnabrück avec la batterie pleine, nous tablons sur une première étape de plus de 200 km. Mais voyager en électrique n’est jamais un long fleuve tranquille : en planifiant le prochain arrêt nous nous rendons vite compte qu’entre Düsseldorf et la frontière belge il y a une sorte de zone blanche où les bornes rapides se font rares.
La solution, comme souvent, consiste à anticiper l’arrêt et le duo planificateur/Chargemap nous dirige vers une station en périphérie de Düsseldorf, après 173 km parcourus. Celle-ci est hors service mais comme nous en trouvons une qui fonctionne très bien à peine à 5 mn de là nous restons zen. Après 35 mn d’attente, la batterie remontée à 86% nous permet de repartir dans de bonnes dispositions.
A Spa, on préfère les belles voitures aux bornes électriques
Le territoire belge atteint juste après Aix-la-Chapelle, il faut se rendre à l’évidence : l’est du pays n’est pas le mieux desservi qui soit en bornes électriques, notamment autour du circuit de Spa-Francorchamps. Nous en trouvons tout de même une puissante à côté de Verviers, dans une concession Volvo, où l’heure tardive (13h35) nous incite à déjeuner.
Hélas, en ce dimanche, impossible de trouver une friterie ouverte et il faut se rabattre sur de banals sandwiches que nous dévorons en regardant la batterie se charger. Comme souvent c’est le désert autour de la borne et nous envions les possesseurs de voitures thermiques qui, eux, profitent la plupart du temps quand il font le plein des services d’une station (toilettes, machines à boissons chaudes, etc.).
Pour rejoindre le Luxembourg, 80% de charge suffit largement et nous reprenons la route à 14 h sans manquer de faire un petit passage à proximité du circuit de Spa. Ce weekend la piste accueille une manifestation et les abords sont noirs de monde et de voitures de sport qui n’ont guère de rapport avec notre Mégane E-Tech. La ferveur qui entoure ces passionnés de belles mécaniques fait plaisir à voir et une fois quelques photos prises, nous prenons la direction du Grand-Duché par les nationales locales. Sur ces routes vallonées, la Mégane étale l’équilibre de son châssis et l’aisance, lors des dépassements, propres aux électriques.
Une bonne surprise au Luxembourg
Après deux heures de route et presque 150 km supplémentaires parcourus, nous jouons pendant quelques minutes les touristes à Luxembourg, siège de nombreuses institutions européennes. Nous en profitons aussi pour faire un complément de charge avant de rejoindre la France, histoire de tester les stations locales. Mauvaise surprise, sur la première prise, la voiture se déconnecte au bout de quelques minutes. Mais – encore une fois – il suffit de brancher la voiture à la borne d’à côté pour que la Mégane accepte de se charger sans problème.
Et, bonne nouvelle, les 29 kWh chargés ne nous sont facturés que 14,04 €, soit seulement 0,48 € le kWh. Ce qui est le tarif le plus raisonnable que nous rencontrerons pendant tout le voyage sur un superchargeur. Sauf qu’il est déjà 17h20 et qu’il ne faut pas trainer pour espérer s’arrêter près de la frontière suisse en fin de journée, à plus de 350 km de là. La planificateur de la Mégane déroule sa partition en nous faisant passer par Metz puis l’autoroute A4 direction Strasbourg.
Luxembourg regroupe de nombreuses instances européennes.© Bernard Rouffignac
Comme la journée s’est bien passée jusque là j’en oublie de vérifier si la station de recharge conseillée par la Mégane est “validée” par Chargemap. C’est une erreur car la borne ne fonctionne pas (Chargemap le disait). Pas grave, nous en trouvons une autre à quelques minutes de là, dans une station d’autoroute à Keskastel. Là c’est le luxe : la borne Fastned est puissante (300 kW), se connecte facilement et nous profitons, pour la première fois, d’un auvent pour se protéger des intempéries.
Et le câble domestique alors ?
En trois quart d’heure la batterie remonte à 94%. Au vu de la puissance de charge qui chute au-delà de 80% – moins de 40 kW généralement – il n’est souvent pas pertinent de charger autant la pile. Sauf qu’ici, cela nous permet espérer rejoindre l’hôtel que nous avons réservé à 200 km d’ici d’une traite. Et, effectivement, nous arrivons à Altkirch, à côté de Mulhouse, à 21h20, après quasiment trois heures de route avec une pile descendue à 11%. Nous avons réussi à faire 810 km aujourd’hui.
Le propriétaire de l’hôtel, qui nous avait promis que l’on pouvait charger la voiture chez lui, est désolé quand nous nous rendons compte que n’avons pas le câble pour nous brancher sur sa prise domestique. Bonne pâte, il accepte, après le dîner, de nous emmener à la borne du village pour recharger la Mégane pendant la nuit.
Finalement, par comparaison avec les infrastructures de recharge que nous rencontré depuis l’Allemagne ce matin, le quart nord-est de la France apparaît plutôt bien pourvu en bornes rapide, souvent installées le long des autoroutes qui plus est. Mais cela nous a fait bizarre d’avoir à payer pour emprunter ces dernières, alors que depuis Oslo, nous avions roulé sur les voies rapides sans bourse déliée.
Rendez-vous demain pour la prochaine étape, où l’objectif est de traverser la Suisse et l’Italie.
