- Le couteau suisse de Renault
- En arrière toute
- L’agréable apparence d’un break
- Largement plus habitable qu’un Captur hybride…
- … mais à peine plus qu’un Captur conventionnel
- Positionnement “élitiste” au lancement
- Le plein de vitamine D
- Ensemble multimédia au top
- Une finition exclusive, en sus
Le Losange fonde de grands espoirs en ce nouveau modèle censé en remplacer plusieurs au sein de sa gamme de véhicules thermiques.
Grand Captur, Captur XL, Captur Long, ces derniers mois, la presse avait imaginé toutes les appellations possibles pour baptiser cette version allongée du célèbre SUV urbain. Au final, Symbioz a été retenu, un nom de baptême qui fut attribué par Renault à un concept de limousine autonome, en 2017, à mille lieux de la philosophie du SUV compact révélé aujourd’hui. Mais le Losange n’est plus à une contrariété près. Citons par exemple la flamboyante étude de coupé Fluence de 2004 dont découla finalement une berline trois volumes peu inspirée, 5 ans plus tard, tout comme la Laguna qui, en 1993, n’honora pas vraiment le design du superbe roadster créé par les équipes du design 3 ans plus tôt, tandis que l’appellation Modus, issu d’un curieux concept utilitaire de 1994, fut finalement attribué à une citadine, 10 ans plus tard.
Le couteau suisse de Renault
Et pour semer un peu plus la confusion, ce nouveau SUV s’en remet à une bouille bien connue de tous, celle du Captur récemment restylé, du bout de son capot jusqu’aux portières avant, exception faite d’un motif de calandre spécifique. Du pied milieu jusqu’à l’arrière, tout a été repensé afin de transformer le baroudeur urbain en un véhicule familial long de 4,41 m, en progression de 18 cm par rapport au Captur, permettant ainsi à Renault de compenser, d’une certaine manière, la disparition de son catalogue du Scenic thermique et celle, à venir, de la Mégane, également sous sa forme thermique.
En arrière toute
Si le porte-à-faux arrière s’est généreusement allongé, la longueur d’empattement ne bouge pas d’un iota par rapport à celle du Captur, contre toute attente. Toutefois les designers ont été contraints de redessiner les portières arrière afin d’harmoniser au mieux leurs vitrages avec les troisièmes vitres latérales, plus volumineuses et dorénavant séparées de la lunette de hayon par un insert en plastique, de couleur carrosserie, habillant le pilier C. De son côté, le profil s’orne de jantes au dessin exclusif, dont le diamètre s’étend de 18 à 19”. Mais c’est finalement la poupe du Symbioz qui revêt le caractère le plus inédit, en ne reconduisant aucun élément du Captur, préférant s’inspirer des codes stylistiques plus récents du Rafale à la faveur de feux triangulaires multi-dimensionnels reliés par un généreux pli de carrosserie chevauché, en son centre, par le Losange.
L’agréable apparence d’un break
Au final, tous ces ingrédients aboutissent à une silhouette très effilée qui le ferait presque passer pour un break, plutôt que pour un SUV. C’est plutôt plaisant par les temps qui courent et ce sentiment est également accentué par l’absence de barres de toit, ayant pour effet de diminuer visuellement sa hauteur, bien que celle-ci s’élève tout de même à 1,57 m, douze centimètres au dessus du break Mégane, à titre de comparaison.
Largement plus habitable qu’un Captur hybride…
… mais à peine plus qu’un Captur conventionnel
Attention toutefois, ces progrès d’habitabilité sont à nuancer, car nous comparons les cotes du nouveau Symbioz à celle du Captur full-hybride de 145 ch, sachant que le nouveau venu ne proposera que cette motorisation, au lancement. Ce n’est un secret pour personne, cette technologie, un brin encombrante, grève une partie du volume de coffre du Captur, par rapport aux motorisations plus conventionnelles. Ainsi, les propriétaires d’un Captur non hybride lorgnant du côté du Symbioz risquent d’être déçus dans la mesure où le gain s’élève à seulement 8 l, que la banquette soit avancée ou non.
Positionnement “élitiste” au lancement
Dommage donc que le Symbioz n’élargisse pas son panel aux motorisations plus modestes et donc plus compactes du Captur, pour le moment, lui auraient garanti de meilleures cotes d’habitabilité. Si l’imposition de cette mécanique hybride assurera de faibles niveaux de consommation au client, elle ira malheureusement de pair avec un ticket d’entrée relativement élevé, qu’on peut raisonnablement estimer supérieur à 30 000 €, alors que le premier prix du Captur ne réclame que 25 300 €, sous couvert d’un moteur GPL de 100 ch. En optant pour ce positionnement relativement élitiste, Symbioz évitera toute cannibalisation avec le Jogger hybride, son alter ego low cost au sein de la gamme Dacia. Toutefois, Renault promet d’ors et déjà l’arrivée de mécaniques plus modestes, à moyen terme, mais sans pour autant nous garantir quelconque augmentation du volume de coffre, malgré l’ablation de l’encombrante batterie du système hybride.
Le plein de vitamine D
Pour se faire pardonner cet excès d’orgueil, Symbioz offre à ses occupants un habitacle très lumineux, en option, en héritant le toit vitré Solarbay inauguré par le Rafale, l’an dernier. Celui-ci se caractérise par sa technologie d’opacification par segment basée sur le déplacement de molécules provoqué par un champ électrique. Au-delà de l’effet spectaculaire de son activation, la protection solaire est maximale, malgré l’absence de velum qui, par bonheur, épargne 30 mm de garde au toit.
Ensemble multimédia au top
Mais c’est bien là l’une des rares spécificités de son habitacle qui s’en remet finalement à la planche de bord du Captur. Fort heureusement, celle-ci a largement fait évoluer son environnement multimédia dernièrement, à l’occasion du restylage, en se dotant d’une dalle centrale tactile de 10,4” propulsée par la toute dernière génération de logiciel Android Automotive 12, développée par Google. Au sein de la surcouche OpenR Link de Renault, il fait des merveilles en termes de performances et de réactivité de navigation. Depuis son introduction à bord de la Mégane électrique, il est d’ailleurs souvent cité en référence parmi les systèmes exploités par l’industrie automobile.
Une finition exclusive, en sus
Si le nouveau Renault Symbioz est attendu en concession cet automne, ses tarifs seront révélés avant l’été, selon une structure de gamme s’échelonnant de la finition Evolution à Esprit Alpine en passant par Techno et Iconic. Cette dernière est la seule indisponible sur le petit frère Captur, à titre d’information.
