Partager sur Facebook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Partager par Email Copier dans le presse papier
La Fondation Audi pour l’environnement et la start-up « Nunam » ont développé conjointement un tuk-tuk 100 % électrique qui fonctionne avec une batterie recyclée. Nous avons été tester ce drôle d’engin imaginé par l’entreprise germano-indienne à Bruxelles, dans l’usine neutre en CO2 d’Audi.
Un tuk-tuk électrique avec des batteries recyclées
Quelques exemplaires ont d’ores et déjà été envoyés en Inde. Sur place, le tuk-tuk électrique est utilisé par des marchands de fruits et légumes. Aussi appelés « e-rickshaws », les tuk-tuk électriques d’Audi « permettent une mobilité durable et écologique en Inde ». Selon le constructeur allemand, ils permettent spécifiquement de réduire les émissions de gaz d’échappement dans les villes. Après avoir été utilisées dans les voitures électriques d’Audi, les batteries s’offrent donc une seconde vie.
Un bolide imaginé par des stagiaires en Allemagne
Ce tuk-tuk électrique a au départ été imaginé par des stagiaires chez Audi. Sur le site de Neckarsulm, un groupe de 14 étudiants a fabriqué le tout premier modèle. Du simple sujet d’étude, le projet a pris de l’ampleur au fil des mois. Prodip Chatterjee estime que « les vieilles batteries des modèles électriques Audi sont encore extrêmement puissantes ». Selon lui, « elles peuvent avoir un impact considérable pour permettre aux marchands indiens d’acquérir une indépendance économique ».
Un engin idéal pour les mégapoles indiennes
Nous sommes donc montés à bord de cet engin. Le tuk-tuk se prend facilement en main. La conduite est extrêmement simple et ressemble vraiment à celle d’un scooter. On accélère avec la poignée de droite et on freine avec le pied. Le petit bolide électrique dispose de trois vitesses. Attention, il faut être vigilant dans les virages, on sent que le tuk-tuk pourrait assez aisément se retourner si on tourne le guidon trop vite. Il y a de la place derrière pour mettre au moins deux personnes.
On imagine parfaitement son utilisation dans une grande métropole indienne : un engin idéal pour se faufiler, accélérer quand il faut et emprunter d’étroites ruelles. Au-delà des capacités de ce petit bolide ou de l’expérience de conduite, c’est surtout génial de voir qu’il est possible de donner une seconde vie aux batteries des voitures électriques. Même si les batteries sont conçues pour durer, il est donc possible de leur offrir une autre utilisation. Une deuxième vie pour des « véhicules dont l’autonomie et les besoins en énergie sont moindres ».
Une recharge possible grâce à l’énergie solaire
Ce tuk-tuk électrique a été pensé pour pouvoir se recharger sur le réseau électrique public. Problème : en Inde, la majorité de l’électricité est produite à partir de charbon. Nunam a une solution : les e-rickshaws se rechargent sur des stations de recharge alimentées par l’énergie solaire. Des panneaux photovoltaïques situés sur les toits des locaux des stations partenaires permettent aux tuk-tuk de se recharger.
Le fonctionnement est intéressant. Pendant la journée, la lumière du soleil charge une batterie e-tron, qui agit comme une unité de stockage. Le soir, l’électricité est transmise aux tuk-t-uk électriques qui en ont besoin. Bref, c’est un projet intéressant qui ouvre la voie à de nouveaux moyens de transport dans un pays où l’électrification n’a pas encore opéré sa transition. Sur le long terme, la mobilité électrique pourrait aider l’Inde à réduire sa dépendance à l’égard des combustibles fossiles.
Vous voulez être sûr de ne rien rater de l’actu des voitures électriques ?
Suivez-nous sur Google News !