Dans une récente étude qui demande aux Français quelles sont leurs marques préférées, Peugeot et Renault sont dans le Top 10. Mais lorsque l'on interroge les jeunes diplômés et qu'on leur demande dans quelle entreprise ils souhaitent travailler, le premier constructeur n'arrive qu'en 17e position. L'automobile est-elle devenue un truc de vieux ?
Qui développera le futur Peugeot 3008 si les jeunes ne veulent plus travailler dans l’automobile ?
Meilleures marques, meilleures enseignes, produits de l’année : la France raffole des classements en tous genres. Mais parfois, ces Top 50 se télescopent et se contredisent. C’est justement de ces contradictions que naissent d’intéressants éclaircissements.
Peugeot en seconde position
Et si le premier rassure quant à l’automobile d’aujourd’hui, le second désespère du futur de la voiture. En scrutant le palmarès du JDD, on s’aperçoit que Peugeot, comme Renault figurent dans le Top 10 des marques préférées des Français. Et si Citroën est en 11e position, il a progressé depuis un an. Ainsi donc, les déboires du moteur Puretech, les prix, plutôt élevés, des modèles du Lion n’entachent en rien sa cote d’amour, puisque Peugeot occupe toujours la seconde place dans les cœurs hexagonaux, juste derrière Decathlon qui fait l’unanimité.
Dans le second sondage, qui a demandé leur avis à des jeunes diplômés des écoles de commerce et d’ingénieurs, mais aussi aux Bac + 2 et aux universitaires, l’automobile a totalement disparu ou se retrouve au fin fond du classement. Les boîtes où ils souhaitent travailler ? Google, LVMH et L’Oreal. La tech et le luxe sont en tête. Mais peut-être qu’en se contentant d’interroger les ingénieurs fraîchement sortis des écoles on trouvera quelque volonté de travailler dans l’industrie auto ? Pas vraiment. Ces derniers plébiscitent Thales, Dassault Aviation et EDF. Pour trouver un constructeur automobile qui a leurs faveurs, en l’occurrence Renault, il faut remonter à la 17e place du classement.
Les jeunes ingénieurs boudent l’automobile
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Évidemment, on est en droit de se dire que tout va bien, et que ce classement tombe à pic, puisque ce ne sont pas les jeunes qui achètent les voitures neuves de nos marques françaises, et ces acheteurs sont plus proches de la retraite que de la sortie des écoles et des universités.
En revanche, les constructeurs peuvent s’interroger sur leur attractivité professionnelle auprès des jeunes, et notamment des ingénieurs chargés de développer les autos de demain. D’autant que les jeunes en question vont vieillir, et vont eux aussi devenir des clients potentiels. Si d’ici là ils sont réconciliés avec l’automobile.