Audi

Audi Q4

Essai Audi Q4 e-tron - Au volant des 40 et 50 e-tron

Au volant des Q4 40 et 50, de respectivement 204 et 299 chevaux.

essai audi q4 e-tron - au volant des 40 et 50 e-tron

Au chapitre des poncifs, jamais deux sans trois est sans doute l’un des plus utilisés au quotidien. Et il s’applique particulièrement bien à notre essai du jour puisqu’après avoir déjà pu essayer les Volkswagen ID.4 puis Skoda Enyaq, l’heure est tout naturellement venue de s’installer au volant de l’Audi Q4 e-tron.

Troisième cousin zéro émission développé sur la plateforme MEB commune aux différentes marques du groupe Volkswagen, il est également le troisième modèle 100 % électrique de la firme aux Anneaux. Mais loin de l’élitisme du premier e-tron, gros SUV développé sur une base de voiture thermique, et de l’e-tron GT, sublime berline qui n’est autre qu’une Porsche Taycan en peau d’Audi, le nouveau Q4 e-tron développe le label électrique d’Ingolstadt par le bas. Un modèle plus abordable donc, qui a évidemment pour but de démocratiser au maximum l’électrique au sein de la gamme.

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Qu’a-t-il de plus (ou de moins) que les ID.4 et Enyaq ? Comment s’intègre-t-il dans la gamme Audi ? Et surtout, est-il réellement l’outil idéal pour l’évangélisation électrique d’Audi ? Nous avons pris le volant de l’Audi Q4 e-tron sur les très belles routes de la Côte de Granit Rose, en Bretagne.

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Personnalité Audi

Commençons par un tour de la voiture. Et tout cousin des Skoda et Volkswagen qu’il est, ce Q4 e-tron affiche une personnalité qui lui est propre. Déjà parce qu’on retrouve les éléments stylistiques intrinsèques à Audi, à l’image de la calandre octogonale “single frame”. Ensuite parce qu’on l’identifie immédiatement à un modèle électrique, notamment toujours grâce à cette calandre, désormais pleine.

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Les feux Matrix LED inédit chez Audi, avec plusieurs possibilités de personnalisation, participent également à la personnalité de ce Q4.

Pour ce qui est des dimensions, l’Audi Q4 affiche 4,59 mètres de long. C’est 5 cm de moins que le Skoda Enyaq, mais la même taille que le VW ID.4. Le nouveau venu vient s’intercaler de manière idale entre les Audi Q3 et Q5, respectivement 10 cm moins long et 10 cm plus long. Mais ce qui est intéressant ici sur ce Q4, c’est que l’empattement est particulièrement important, et que les porte-à-faux sont plutôt courts. L’avantage de cette plateforme MEB spécifiquement développée pour l’électrique. Et qui, dans profite immédiatement à l’intérieur !

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Beaucoup de place à l’intérieur

Et effectivement, cet Audi Q4 présente un habitacle dont l’espace à bord est digne d’un segment supérieur. Alors que la place à l’arrière permet d’accueillir largement trois passagers, celui du centre ne se sentant pas trop lésé grâce au plancher entièrement plat, le coffre offre également un espace plutôt généreux pour la catégorie : de 520 à 1490 litres.

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Cet espace n’est pas la seule bonne surprise à l’intérieur puisque pour la première fois depuis un certain temps, on découvre une planche de bord entièrement renouvelée, au design très particulier. On note tout de suite le volant à double méplat, qui ressemble à ceux qu’on trouvait dans les concepts de la marque il n’y a pas si longtemps. La planche de bord fait la part belle au numérique, avec l’instrumentation digitale personnalisable derrière le volant et un écran de 11,6 pouces au centre.

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Mais ce qui déroute le plus, c’est à la fois la console centrale, petite et flottante, permettant d’avoir un espace de rangement en dessous. Et aussi la planche de bord côté passager, avec aérateurs intégrés, qui s’avance beaucoup et qui donnerait presque l’impression de manquez de place. Alors que ce n’est pas le cas.

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Premier galop en Q4 e-tron 50, le plus puissant

Pour ce premier essai au volant de l’Audi Q4 e-tron, nous avons pu essayer deux versions différentes. À commencer par la version la plus puissante, la 50 e-tron quattro, à deux moteurs et quatre roues motrices, qui délivre 299 chevaux, associé à une batterie lithium-ion de 76,6 kWh logée dans le plancher. L’équivalent de la version “sportive” du cousin Volkswagen, l’ID.4 GTX. Sauf qu’ici, l’Audi la joue plus sobre. Du moins esthétiquement.

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Parce qu’une fois sorti de la ville où ce Q4 50 e-tron se montre évidemment très doux et silencieux, la puissance se fait rapidement sentir. Même si le 0 à 100 km/h annoncé en 6,2 secondes est loin de ce que l’on trouve sur les fiches techniques des Tesla, le SUV se montre très convaincant et offre un bon agrément de conduite.

Le centre de gravité placé bas permet à cette version 50 de se montrer dynamique, de limiter les mouvements de caisse, la direction est précise et l’amortissement convaincant. Quoi qu’un peu ferme sur certains dos d’âne. Des prestations qui ont de quoi faire oublier le poids dépassant les 2,2 tonnes.

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Autre bonne nouvelle, plutôt surprenante il faut le dire, la consommation : sur notre parcours mêlant nationales, ville et 4 voies (à 110 km/h), l’Audi Q4  50 e-tron n’a pas dépassé 17,9 kWh aux 100 km (voir tableaux ci-dessous). 

À bord du Q4 e-tron 40 

Deuxième jour d’essai, et cette fois-ci nous montons dans un Q4 légèrement moins puissant que la veille puisqu’il s’agit du Q4 40 e-tron: 204 chevaux, 310 Nm de couple, 0 à 100 km/h en 9 secondes, batterie de 82 kWh et autonomie de 541 km.

Très logiquement, ce Q4 40, un peu supérieur au 35 qui culmine à 177 ch et 342 km d’autonomie, devrait être le plus vendu. Au volant, on remarque immédiatement le manque de puissance par rapport à la version essayée la veille. Le punch caractéristique des voitures électriques se fait moins ressentir, les accélérations sont plus linéaires.

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Cette version moins punchy est l’occasion de jouer un peu des palettes, qui ne servent pas à faire des reprises canons, mais à moduler la puissance du frein régénératif selon trois niveaux d’intensité. Il faut un petit temps d’adaptation pour utiliser le système de manière optimale. En soit, ça permet surtout de toucher un peu moins à la pédale de frein, sauf pour s’arrêter complètement. D’ailleurs même le mode Brake qui permet d’augmenter le freinage régénératif de manière automatique, ne permet pas d’arriver à l’arrêt complet. Dommage d’ailleurs qu’après chaque arrêt, le mode se désenclenche, et qu’il faille le relancer à chaque fois !

Consommation

Audi Q4 50 e-tron  Matin – 110 km Après-midi – 176 km
Température 17,5 °C / Nuageux, pluie 16 °C
Vitesse moyenne 47 km/h 46 km/h
Routes Nationales, 4 voies (110 km/h) et ville Nationales, 4 voies (110 km/h) et ville
Consommation moyenne 17,8 kWh/100 km 17,9 kWh/100 km

essai audi q4 e-tron - au volant des 40 et 50 e-tron

Audi Q4 40 e-tron Matin – 177 km Après-midi – 121 
Température   19 °C
Vitesse moyenne   48 km/h
Routes Nationales, 4 voies (110 km/h) et ville Nationales, 4 voies (110 km/h) et ville
Consommation moyenne 16,8 kWh/100 km 17,1 kWh/100 km

Conclusion

Bien que proche techniquement de ses cousins du groupe Volkswagen, cet Audi Q4, que ce soit en version 40 ou 50, montre une personnalité beaucoup plus “Audi” que les autres. On est clairement au-dessus de l’ID.4 en terme de présentation intérieur, le dynamisme et l’agrément de conduite semble avoir pesé plus lourd dans le cahier des charges.

Mais qui dit Audi dit aussi facture plus salée. Même si la marque aux Anneaux fait un vrai pas en avant pour démocratiser l’accès à sa gamme électrique et le rendre plus accessible, notamment avec une version de base 35 qui, non contente d’être affichée à 42 800 €, bénéficie du bonus max de 6000 €. C’est quand même près de 6000 € de plus qu’un Enyaq, et 3000 € de plus qu’un ID.4.

Le Q4 40 s’affiche lui à partir de 48 700 €. Et il n’a droit qu’à un bonus de 2000 €. Ce qui est toujours mieux que le Q4 50 qui débute à 65 700 €, et n’a évidemment pas droit à un bonus.

essai audi q4 e-tron - au volant des 40 et 50 e-tron

Points positifs Points négatifs
Personnalité Audi, esthétique et au volant Poids important
Espace à bord généreux Autonomie un peu optimiste
Prix d’accès attractif Beaucoup d’options

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