Visuellement, il ressemble à une version arrondie et plus lisse du Mini Countryman. Haut perchée sur ses grandes roues, la Smart arbore une silhouette volumineuse est assez imposante, que ses contours très fluides adoucissent.
Oubliez tout ce que vous croyez savoir sur Smart : le nouveau modèle de la marque n’a plus aucun rapport avec les micro-puces précédentes ! C’est un SUV familial. Et seulement électrique.
Le très grand écran central impressionne mais naviguer dans ses menus est trop complexe. Les vitesses se passent par un petit levier tout simple, au volant.
Jusqu’ici, les Smart étaient des voitures urbaines, ultra courtes à deux places, rigolotes et astucieuses. Aujourd’hui, la marque devenue quasi absente sur le marché revient avec un modèle beaucoup plus volumineux, qui de près comme de loin n’emprunte rien aux générations précédentes : un SUV familial, uniquement proposé en électrique. Et de construction 100 % chinoise.
Modernisme délibéré à tous les niveaux
La base roulante est toute nouvelle : une plate-forme inédite, qui servira à de futurs modèles de Volvo et du chinois Geely, qui détient 100 % de Volvo et 50 % de Smart. La carrosserie impressionne, avec sa hauteur importante. Des formes très fluides et, à la façon de certains coupés, des vitres latérales sans encadrement. Immédiatement vous percevez le modernisme affiché du modèle, hyper connecté et doté d’un écran central géant très démonstratif. De plus en plus, les voitures électriques sont des ordinateurs roulants… Ce bel écran animé par l’image d’un petit renard affiche clairement toutes les informations et sa cartographie offre un graphisme soigné. Bien ! Mais que tout passe par cet écran, y compris le réglage des rétroviseurs, devient complètement dingue. La navigation entre ou dans les menus est complexe et beaucoup trop accaparante pendant la conduite. Très agaçantes, les alertes sonores, très nombreuses, qui en plus interrompent totalement l’écoute de la radio quand elles se manifestent. Excellente qualité du son avec une hi-fi haut de gamme.
De dos, un style tout aussi souple et fluide, avec un long bandeau lumineux qui, comme le veut la mode, traverse tout le hayon. Hayon qui ouvre sur un coffre hélas trop petit.
Dès les premiers tours de roue, vous appréciez l’immense douceur de conduite, le caractère feutré des suspensions, et le silence que ne perturbe aucun bruit parasite, ni souffle d’air ni bruit de roulement. La conduite se révèle agréable, à ceci près que la récupération d’énergie au freinage qui détermine le « frein moteur » ne peut se régler que sur deux niveaux, le plus bas donnant déjà une décélération beaucoup trop forte dès que vous levez le pied de l’accélérateur. Ce qui oblige à conduire en modulant finement son appui sur l’accélérateur afin de rectifier sans cesse le niveau de décélération. Pas forcément apprécié de tous. L’habitacle très (et inutilement) volumineux en hauteur se montre généreux pour cinq. Beaucoup de place pour les occupants de la banquette arrière. Banquette qui se montre un peu ferme mais confortable, sauf à la place du milieu : raffermie et avec un renflement malvenu au niveau des fesses.
Hyundai Kona Electric Premium, 47 250 €.
Des consommations électriques bien maîtrisées
Mercedes EQA Progressive, 55 750 €.
En ville, nous avons relevé une consommation électrique de 12 kWh/100 km, en conduisant sans clim ni chauffage et avec douceur. Ce qui donne 533 km d’autonomie. Sur route, ce sera 14,5 kWh/100 km, soit 441 km d’autonomie. Plutôt bien. Mais des chiffres bien moins favorables sur autoroute où la hauteur de l’auto pénalise les résultats : 22 kWh/100 km, 291 km d’autonomie. Vous déchantez lorsque vous regardez les tarifs : plus de 40 000 € en prix de base, soit déjà une augmentation de 415 € depuis le lancement. Par rapport aux prestations et à l’équipement, c’est très bien placé. Mais c’est quand même un tarif élevé.
Nous avons aimé
Douceur de conduite très appréciable, autonomie correcte, hautes performances, habitabilité généreuse, modernisme séduisant, mise en route totalement automatique sans aucune intervention, excellente radio
Nous avons moins apprécié
#1 à partir de 40 315 €
Version essayée : #1 Pro +, 40 315 €.
Renault Mégane E-Tech Equilibre, 44 000 €.
Longueur : 4,27 m.
Coffre : 313 l.
Moteur : électrique, 272 ch.
Batteries : 66 kWh bruts.
Performances : 180 km/h, 0 à 100 km/h : 6,7 s.
Bonus : 5 000 €, 0 € à partir du 15 décembre.
Principaux équipements
Jantes alu 19 pouces, toit vitré fixe, poignées extérieures affleurantes électriques, phares à LED, radars AV et AR, caméra 360°, régulateur de vitesse adaptatif, tableau de bord numérique 9,2 pouces, écran tactile 12,8 pouces, Apple Carplay et Android Auto sans fil, chargeur de portable par induction, 2 prises USB à l’AV, 2 à l’AR, clim automatique bi-zone, sellerie similicuir, sièges AV électriques et chauffants, hayon motorisé.
Les rivaux
Hyundai Kona Electric Premium, 47 250 €
Un modèle homogène et cohérent, bel agrément avec 217 ch, finition par endroits économique.
Mercedes EQA Progressive, 55 750 €
Une offre alléchante et de belles prestations sur route, avec 190 ch. Prix nettement trop élevé.
Renault Mégane E-Tech Equilibre, 44 000 €
220 ch, grand agrément au volant, confort soigné, présentation intérieure attrayante.
