Essai - DS 3 BlueHdi 130 (2023) : le dernier diesel

Note

de la rédaction

12,8/20

En brefRestylageSUV urbain premium
À partir de 34 700 €

A son lancement en 2018, le DS3 Crossback était présenté comme un outil de conquête. Un modèle capable d’accroître les parts de marché et la notoriété du constructeur dans l’Hexagone et sur le Vieux Continent. Malheureusement le succès du petit SUV chic n’a pas été à la hauteur des ambitions avec une moyenne annuelle de 15 000 exemplaires vendus en Europe contre 190 000 pour son cousin, le Peugeot 2008  sur la même période.

Ici, le DS 3 Crossback avant restylage.

Voici le DS 3 millésime 2023. Après restylage.

Des résultats qui n’incitent pas DS à faire de gros investissements pour le lifting de mi-carrière d’un modèle peu rentable. Le constructeur préférant se concentrer sur la prochaine génération attendue pour 2026. Les évolutions esthétiques sont donc très légères. Les projecteurs conservent les mêmes contours mais ils sont désormais 100 % LED sur toute la gamme. La calandre s’élargit pour faire disparaître les « DS Wings », ces deux ailettes chromées. La partie inférieure du bouclier est également inédite et se veut plus sportive. Enfin, les feux de jour ont été modifiés et singent désormais ceux de la récente DS 7. Ces menues améliorations rendent la ligne plus sobre qu’auparavant. Une stratégie opérée également pour le restylage du DS 7 et la dernière DS 4.

Parmi les nouveautés du restylage, le dessin des feux de jour à LED calqué sur ceux des DS 7 et DS 4.

Sur la partie arrière, le bandeau noir reliant les feux reçoit le nom de la marque.

Peu de SUV urbains proposent encore un moteur diesel. Le DS 3 restylé conserve une offre avec le BlueHdi 130 avant de basculer totalement vers l’électrique en 2026.

Si DS voit l’avenir en 100% électrique pour son prochain DS3, la firme française n’abandonne pas totalement le diesel. Le catalogue du DS3 conserve le 4 cylindres diesel 1.5 BlueHdi dans sa version 130 ch. Ce dernier est exclusivement associé à une boîte de vitesses automatique à 8 rapports. Malgré une législation anti-diesel avec la mise en place des ZFE (zone à faibles émissions) et un prix de vente qui flirte avec les 40 000 € pour notre version d’essai, ce moteur présente un intérêt principalement économique. En effet, au volant de cette version, nous avons observé une consommation moyenne de 5,8 l/100 km sur un parcours varié d’environ 500 km. Un score quasiment impossible à atteindre pour son homologue essence. Les rejets de CO2 établis à 133 g/km lui permettent de limiter le malus écologique à 260 €.

Malgré de légers creux à mi-régime et une boîte de vitesses privilégiant l’efficience, le 4 cylindres donne du cœur à l’ouvrage pour fournir des accélérations honorables. Il faudra toutefois vous montrer vigilant sur les grands axes où le déficit de puissance vous obligera à anticiper. Hormis une visibilité réduite à peau de chagrin, le DS 3 délivre de bonnes prestations routières. Le niveau d’insonorisation est bon et l’amortissement est justement réglé pour offrir suffisamment de dynamisme sans dénaturer le confort.

L’écran tactile grimpe à 10,3” et reçoit le nouveau système d’exploitation du groupe Stellantis, plus performant.

De l’Alcantara, des surpriqpures et de l’aluminium brossé. Le standing premium du DS3 est respecté.

A bord, le traitement est toujours haut de gamme. On retrouve une planche de bord au dessin original, recouverte de matériaux nobles comme ici de l’Alcantara sur notre version d’essai en finition haute Performance Line +. La principale évolution de ce restylage concerne l’info-divertissement. Ce dernier profite du dernier système d’exploitation du groupe Stellantis, bien plus performant que son prédécesseur.

Le placement des commandes de lève-vitres près du levier de vitesses, nous déplait particulièrement.

Avec une poignée placée trop haut, refermer la porte impose de tirer sur le bac de portière.

Si l’écran de 10,3’’ est bien tactile, ses fonctions sont limitées. Il faudra impérativement utiliser les raccourcis physiques en forme de losanges placés sur la planche de bord pour naviguer dans les différents menus du système. Une habitude à prendre. La voiture reçoit aussi l’assistant vocal « Iris » inauguré par la DS 4, qui se montre relativement performant. Enfin, pas de changement concernant l’instrumentation toujours confiée à un petit écran numérique relayée par un affichage tête haute.

L’espace aux jambes est compté pour les grands mais compte tenu du gabarit très compact, le ratio est satisfaisant.

Le coffre atteint 350 litres avec un logement de roue de secours sous le plancher (ici occuper par un caisson de basse).

Avec 4,11 m de long, le DS 3 est l’un des modèles les plus courts de son segment. Un atout pour le stationnement en ville, un peu moins pour l’espace aux places arrière car au-delà d’1 m80, il sera difficile de caser ses jambes. Il faut toutefois reconnaître que le DS 3 offre un rapport encombrement/habitabilité plutôt favorable. Le volume de coffre atteint 350 litres, c’est dans la moyenne de la catégorie avec un logement pour une roue de secours « galette », ici occupé par un caisson de basses « Bose ». La banquette arrière est fractionnable 2/3-1/3 mais laisse une marche importante sur la surface de chargement.

La gamme de la DS 3 est toujours riche puisqu’elle ne compte pas moins de cinq finitions.

L’entrée de gamme « Bastille » (à partir de 34 700 €) propose l’instrumentation numérique, le démarrage sans clé, le frein de stationnement électrique, l’alerte de franchissement involontaire de ligne, le pare-brise acoustique, les projecteurs LED, l’aide au stationnement arrière, les jantes alliage 17 pouces, la centralisation, la détection de sous-gonflage, la sellerie tissu, la reconnaissance des panneaux de signalisation, le régulateur/limiteur de vitesse, la climatisation automatique, la compatibilité AppleCarPlay et AndroïdAuto et les rétroviseurs extérieurs électriques dégivrants, rabattables électriquement.

Le niveau « Performance Line » (à partir de 35 200 €) hérite de l’intérieur en alcantara et de certains détails de carrosserie noir.

La finition « Performance Line + » (à partir de 37 100 €) ajoute les jantes 18 pouces, la navigation connectée, l’accès et le démarrage sans clé, le pédalier aluminium et le Traction Control.

Le niveau « Rivoli » (à partir de 37 800 €) comprend l’accès et le démarrage sans clé, les jantes 18 pouces, le cuir grainé, la navigation connectée, l’accès et le démarrage sans clé ainsi que le Traction Control.

Enfin le haut de gamme « Opéra » (à partir de 41 800 €) se caractérise par l’affichage tête haute couleur, l’aide au stationnement avant et arrière avec caméra 360°, l’alarme, le cuir Nappa, le chargeur sans fil pour smartphone, la commutation automatique des feux de route, le freinage d’urgence automatique, le pare-brise et les sièges avant chauffants, le siège conducteur électrique et massants, le régulateur de vitesse adaptatif ainsi que la surveillance des angles morts.

Le système Iris intègre la navigation connectée (en partenariat avec Tom Tom) ainsi qu’un assistant personnel. Grâce à la reconnaissance vocale, il exécute certaines demandes comme le réglage de la température, la planification d’un trajet ou le volume de sonore.

Equipements et options

Version : 1.5 BLUEHDI 130 PERFORMANCE LINE + BVA

Options disponibles

La concurrence : peu de premium et plus de diesel

Le marché des petits SUV est peu couru par les marques premium. Seuls Audi et Mini, avec les Q2 et Countryman, y prennent place aux côtés de DS Automobiles. Les deux proposent des motorisations diesel. Chez Audi, l’offre est plus variée avec un 2.0 TDi proposé en versions 116 et 150 ch. Chez Mini, le Countryman se concentre sur un moteur diesel de 150 ch. Dans les deux cas, ces deux concurrents sont plus chers d’environ 3 000 € à finition équivalente. Le DS 3 est également attaqué par des SUV urbains généralistes, plus accessibles en termes de prix comme le Peugeot 2008, l’un des rares sur le marché à encore proposer un bloc diesel au catalogue.

À retenir : peu pertinent pour la ville

Compte tenu de la législation actuelle dans les grandes agglomérations, la majorité des constructeurs a abandonné le diesel sous le capot des modèles à vocation urbaine. Le nouveau DS 3, pourtant taillé pour la ville avec son gabarit compact (4, 11m), conserve cette offre pour mettre toutes les chances de son côté afin de vivre une fin de carrière paisible. S’il est peu recommandable aujourd’hui pour un usage urbain, ce moteur présente l’avantage de consommer peu. Il faudra en contrepartie signer un chèque d’un gros montant.

Caradisiac a aimé

• La qualité de présentation
• Le comportement routier plaisant
• Les faibles consommations du moteur diesel
• Le nouveau système multimédia performant

Caradisiac n’a pas aimé

• Les tarifs salés
• L’ergonomie passable à bord
• L’espace aux places arrière restreint

Les chiffres clés

Le DS 3 1.5 BlueHdi, à partir de 130 ch et 34 700 €, est évalué dans la catégorie des SUV urbains diesel qui comprend notamment

L’Audi Q2 2.0 TDi, à partir de 116 ch et 33 960 €

Le Mini Countryman D, à partir de 150 ch et 41 800 €

Le Peugeot 2008 1.5 BlueHdi, à partir de 130 ch et 31 420 €

Les chiffres clés