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Essai DS 7 (2022) : notre avis sur la version hybride de 360 ch

La synthèse entre confort et dynamisme n'étant pas évidente, le DS 7 PHEV de 360 ch parviendra-t-il à associer deux qualités antinomiques ?

android, essai ds 7 (2022) : notre avis sur la version hybride de 360 ch

Toujours “présidentiable” cette DS 7 ? Après un peu plus de quatre années de carrière et des fonctions au plus haut sommet de l’État, le SUV premium le plus vendu en France entre 2018 et 2021 s’offre une petite cure de jouvence. Par la même occasion, ne l’appelez plus “DS 7 Crossback” mais bien “DS 7”. Le SUV français profite de son restylage pour perdre son suffixe de lancement.

Si les constructeurs allemands préfèrent les restylages avec parcimonies, du côté de chez DS, on s’est un peu plus creusé la tête en revoyant de nombreux éléments. Et, il faut bien le dire, cela donne au nouveau DS 7 un côté nettement moins “bling-bling” par rapport à la première version et son abondance de chrome.

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Une évolution tout en douceur

Sur le modèle précédent, les ingénieurs avaient intégré trois éléments lumineux mobiles au sein des optiques avant, le tout complété par des feux de jour verticaux. Sur cette nouvelle version, les optiques avant perdent leur mécanisme à pivot, mais bénéficient d’une nouvelle technologie matricielle à LED baptisés DS Pixel Led Vision 3.0. Ce système dispose d’un faisceau lumineux plus puissant et plus régulier, avec une portée accrue des feux de route allant jusqu’à 380 mètres.

Les nouveaux feux de jour intègrent 33 LED de chaque côté et sont recouverts d’une surface transparente en polycarbonate, colorée et de la même couleur que la carrosserie. S’en suit un traitement au laser pour retirer la peinture et créer une sorte d’effet voilé qui joue avec la tridimensionnalité des formes. Dans la réalité, cela donne une véritable identité visuelle à ce nouveau DS 7, et c’est plutôt réussi.

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Globalement, c’est toute la partie frontale qui change, dont la calandre qui est, par exemple, plus carrée, reprenant ainsi celle de la DS 4. Comme énoncé un peu plus haut, les plus observateurs auront certainement aussi remarqué une réduction importante du nombre d’éléments chromés.

À l’arrière, le hayon est également nouveau. De nouvelles lignes en relief à la base de la lunette arrière donnent plus de dynamisme et les blocs optiques changent à la fois de forme et de signature lumineuse. Entre les deux feux, il n’y a plus de lettrage “Crossback”, mais le nom de la marque : DS Automobiles.

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De nouvelles jantes en alliage allant de 18 à 21 pouces rejoignent également le catalogue. Les jantes de 21 pouces sont introduites avec la nouvelle version E-Tense 4×4 360, le modèle que nous essayons aujourd’hui, qui intègre également de nombreux détails en noir mat en lieu et place du chrome. Les dimensions sont pratiquement inchangées avec 4,59 mètres de long, 1,62 mètre de haut et 1,90 mètre de large.

Un habitacle toujours aussi raffiné

À l’intérieur, les changements sont un peu moins perceptibles qu’à l’extérieur puisque seul l’écran central, d’une diagonale de 12 pouces désormais, change. Il y a également encore plus de choix concernant la personnalisation de l’intérieur, avec une large gamme de cuir, d’Alcantara, selon les modèles, d’inserts et de surpiqûres.

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L’ensemble est toujours aussi raffiné et élégant, notamment avec cet excellent cuir Nappa. DS bénéficie certainement des meilleurs selliers de l’industrie automobile, donc évidemment, avec de beaux matériaux, le résultat ne peut être qu’exceptionnel. Les cuirs sont issus de bovins élevés en plein air, du côté de la Bavière, là où il n’y a pas de clôtures pour éviter d’abîmer la peau des bêtes.

En termes d’habitabilité, le DS 7 n’évolue pas, les version thermiques et hybrides ont toujours le droit à un volume de coffre de 555 litres. L’espace aux rang 2 est toujours excellent et deux adultes pourront s’y installer confortablement.

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Bonne nouvelle, exit le système d’info-divertissement vieillissant de la DS 7 Crossback, place à une nouvelle interface beaucoup mieux faite. Bien que l’ergonomie soit un poil compliqué, notamment lors de la prise en main avec beaucoup de menus et de sous-menus, les graphismes sont nettement plus beaux et la navigation est fluide et sans temps de latence. Apple CarPlay et Android Auto fonctionnent désormais sans fil.

Le système d’instrumentation numérique repose aussi sur un écran de 12 pouces et peut être personnalisé à souhait. Il y a aussi un nouveau dispositif d’analyse de l’attention du conducteur, qui utilise une caméra pour surveiller les mouvements de la tête et des paupières et prévenir en cas de somnolence.

Le DS 7 embarque également un système de vision nocturne reposant sur une caméra infrarouge et permettant de détecter les piétons, les cyclistes ou les animaux dans l’obscurité. Ceux-ci sont ensuite mis en relief sur l’écran d’instrumentation sous les yeux du conducteur.

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L’embarras du choix en hybride

Du côté des motorisations, le DS 7 est toujours disponible avec un bloc quatre cylindres 1,5 litre BlueHDI diesel de 130 ch. Il n’y a plus de motorisations essence pure et dure. À la place, nous retrouverons trois versions hybrides rechargeables de 225, 300 et 360 ch.

La version E-Tense 225 est équipée d’un moteur essence quatre cylindres 1,6 litre PureTech de 180 ch et d’un moteur électrique de 110 ch. L’ensemble est associé à une boîte automatique EAT8 chargée de distribuer la puissance aux seules roues avant.

Viennent ensuite les versions E-Tense 4×4 300 et E-Tense 4×4 360, toutes les deux dotées de quatre roues motrices et d’un moteur thermique essence de 200 ch. La version 360, qui est une nouveauté sur la gamme DS 7, mais qui a déjà été introduite au sein des DS 9 et autres Peugeot 508 PSE, a été mise au point par les ingénieurs de DS Performance.

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Cette version que nous avons pu prendre en main dans le sud de la France dispose d’un moteur électrique de 110 ch sur l’essieu avant et d’un moteur de 112 ch à l’arrière. Elle reçoit des jantes de 21 pouces, des freins avant de 380 millimètres de diamètre et une garde au sol réduite pour des performances respectables avec seulement 5,6 secondes pour passer de 0 à 100 km/h.

Toutes les variantes PHEV sont équipées d’une nouvelle batterie de 14,2 kWh qui, selon DS, peut parcourir jusqu’à 65 km en mode électrique et jusqu’à 81 km en cycle urbain. La batterie peut se recharger en deux heures grâce au chargeur embarqué de 7,4 kW.

Sur la route

Toutes ces choses, nous n’avons pas pu les essayer pleinement durant notre essai en raison d’une prise en main beaucoup trop courte pour appréhender toutes les capacités de la voiture. Nous nous sommes donc concentrés sur la partie dynamique, avec un essai mené dans l’arrière-pays niçois qui offre des routes propices afin d’exploiter pleinement les 360 ch promis sur le papier.

Sur le papier effectivement, car dans la vraie vie, difficile de croire qu’il y a vraiment 360 ch, même avec la batterie pleine pour alimenter pleinement les deux motorisations électriques. En réalité, le DS 7 reste une voiture axée davantage sur le confort. De ce fait, même si les accélérations sont franches et vigoureuses, elles ne vous donneront pas forcément l’effet “coup de pied aux fesses” escompté même si, globalement, ça fonctionne plutôt bien.

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Son truc à la DS 7, c’est le confort, et même avec des jantes de 21 pouces, la synthèse est excellente. Le confort est assuré par le système DS Active Scan Suspension, capable d’ajuster le calibrage de chaque amortisseur en temps réel pour s’adapter au revêtement de la chaussée. Tout juste légèrement cassantes sur les grosses compressions, les suspensions offrent toutefois un confort appréciable.

Le revers de la médaille, c’est bien évidemment en conduite dynamique, puisque la voiture aura tendance à prendre un léger roulis sur les phases d’appui. Un phénomène globalement inhérent aux SUV, mais que le DS 7 parvient toutefois à bien maîtriser, même si ce n’est pas parfait. La direction offre une bonne consistance, avec un guidage précis du train avant nous donnant l’impression d’avoir toujours cette agréable sensation de savoir “où nous posons les roues”. Et c’est plutôt fort utile et fort agréable pour une voiture qui frôle les deux tonnes.

En termes de consommations, sur notre parcours d’environ 120 km, nous avons relevé une moyenne de 7,1 l/100 km. Une donnée plutôt convenable, avec plusieurs traversées de villes et de villages en électrique et une bonne partie de routes sinueuses où le rythme fut parfois assez soutenu.

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À quels prix ?

La gamme a été simplifiée même si, globalement, ça reste tout de même encore un poil compliqué pour s’y retrouver. La DS 7 démarre à partir de 44 700 euros en diesel avec la finition d’entrée de gamme “Bastille”, mais déjà plutôt correctement équipée (projecteurs LED, régulateur/limiteur de vitesse, surveillance des angles morts, aide au stationnement avant et arrière, compteurs numériques, écran tactile central 12,3 pouces, navigation GPS 3D, DS Active Scan Suspension…)

Bastille Performance
Line
Performance
Line +
Rivoli Opera La
Première
Diesel
Blue HDi 130 ch 44 700 € 46 300 € 48 400 € 49 500 € 54 600 €
Hybride rechargeable
E-Tense 225 ch 53 900 € 55 100 € 57 200 € 58 300 € 63 300 €
E-Tense 300 ch 4×4 60 200 € 61 400 € 63 500 € 64 600 € 69 600 €
E-Tense 360 ch 4×4 68 700 € 69 800 € 74 800 € 78 400 €

Pour notre version d’essai E-Tense 4×4 de 360 ch, les prix débutent à partir de 68 700 euros avec la finition “Performance Line+” qui offre, de série, quelques équipements supplémentaires comme des éléments de style noirs, les vitres arrière et lunettes surteintées, les DS Pixel LED Vision 3.0, les sièges avant électriques ou encore l’aide au stationnement avant, arrière et caméra de recul.

Le mot de la fin

Une bonne synthèse entre le confort et le dynamisme, avec un accent toujours plus prononcé pour le confort, c’est à peu près de cette manière que nous pourrions résumer le comportement routier de la plus puissante des DS 7. Même si les 360 ch annoncés semblent un peu ambitieux, le DS 7 n’est pas ridicule en haussant le rythme, loin de là, à condition d’avoir la batterie suffisamment chargée pour profiter pleinement des vertus de l’hybridation.

Face à ses concurrents hybrides rechargeables allemands que sont les Audi Q5 55 TFSI e de 367 ch (à partir de 75 810 euros) et autres Mercedes GLC 400 e de 381 ch (prix pas encore communiqués), le DS 7 E-Tense 4×4 ne fait pas pâle figure et s’affiche donc logiquement pratiquement aux mêmes tarifs. Encore faut-il parvenir à séduire une clientèle, au-delà de la France, encore largement acquise à la cause des marques germaniques. Ce sera tout le travail de DS pour ces 15 prochaines années.

Points positifs Points négatifs
Synthèse entre confort et dynamisme Poids assez élevé
Système d’info-divertissement au niveau Prise de roulis un peu trop prononcée
Qualité de certains matériaux à bord Tarifs vraiment premium

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