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Essai Hyundai Kona Hybrid : suite familiale

essai hyundai kona hybrid : suite familiale

Hyundai Kona Hybrid

A la suite d’un premier opus compact, aux aspirations plutôt urbaines, la seconde génération du SUV coréen voit cette fois franchement plus grand. Un peu trop ?

Le Kona ne se renouvelle pas ; il se repositionne, nuance. D’une génération à l’autre, il n’est pas exagéré d’affirmer que ce n’est plus vraiment la même voiture. Problème, ceux qui appréciaient justement ce petit SUV coréen pour ses tarifs presqu’aussi raisonnables que son gabarit, assez pertinent en ville, risquent de regretter le premier du nom en découvrant le second.

D’abord parce qu’en s’étirant de quasiment 15 cm, cette Hyundai atteint maintenant 4,35 m de long. Pour prendre une valeur étalon connue du plus grand nombre, c’est davantage qu’un Nissan Qashqai première génération. Rien à voir avec un crossover urbain.

Ensuite, ce changement de dimension(s) s’accompagne logiquement d’une forte inflation. Avec un premier prix s’établissant aujourd’hui au-delà des 33 000 €, le ticket d’entrée augmente d’environ 9 000 € d’une mouture à l’autre.

Mais puisqu’il s’agit ici autant d’évolutions techniques que d’une progression au sein de la hiérarchie de la marque, inutile de comparer plus longtemps ce qui n’est plus comparable. Et puis ce supplément d’ambitions n’a pas seulement des inconvénients.

Moins citadin dans l’âme, à cause donc de son encombrement comme de certains détails tels que des projecteurs toujours intégrés au bouclier, mais dorénavant franchement exposés, le Kona devient un engin beaucoup plus familial. Majoré de 6 cm, l’empattement profite clairement à l’habitabilité. A peu de choses près, les places arrière s’avèrent équivalentes à celles d’un SUV de la catégorie supérieur à laquelle appartient, entre autres, le grand frère Tucson ou le Peugeot 3008.

A défaut de banquette coulissante, de petites attentions telle que l’inclinaison des dossiers du second rang selon deux positions font également leur apparition. Juste derrière, le coffre lui, compte 100 litres supplémentaires pour désormais en cumuler plus de 450. De quoi facilement voyager à plus nombreux qu’en amoureux.

Lumineux, particulièrement en présence d’une sellerie en cuir clair et du toit ouvrant panoramique optionnel de notre exemplaire en finition haute, l’habitacle donne d’autant plus une belle impression d’espace, mais aussi de modernité.

La présentation s’inspire de celle des plus grandes Ioniq. L’esthétisme de la console centrale, façon chaîne hi-fi des années 1980, d’un décalage amusant avec le futurisme de la carrosserie, fait une fois de plus son petit effet.

Ce choix présente de surcroît des vertus ergonomiques. Aux jolis écrans du combiné d’instruments (en série à partir du deuxième niveau Creative) et du système multimédia, tous deux de 12,3”, s’ajoutent ainsi de bons vieux boutons permettant d’ajuster la clim ou la radio en un seul geste, sans s’égarer dans les méandres d’une interface numérique. Génial.

Sur le tunnel central, une molette un peu plus grosse que les autres fait office de sélecteur de mode de conduite. Mais à vrai dire, en jouer pour notamment passer du programme Eco, engagé par défaut, au Sport ne présente pas un grand intérêt.

Parce que s’il y a bien quelque chose qui évolue assez peu sur le Kona, c’est sa motorisation dans sa version hybride. Semblable à celle utilisée par le cousin Kia Niro et seule alternative aux propositions purement électriques à venir cet automne (ce qui explique en grande partie la différence de prix avec la première génération disponible en 100 % thermique), cette chaîne de traction cumulant 141 ch et 265 Nm supporte toujours assez mal d’être brusquée.

Si tel est le cas, la boîte robotisée à double embrayage à 6 rapports se met à hésiter, faisant parfois ronfler le 4-cylindres 1.6 atmosphérique plus que de raison. Mieux vaut donc mettre la pédale douce afin de profiter de performances suffisantes, d’une plus grande fluidité de fonctionnement et réaliser au passage de menues économies de carburant. L’ordinateur de bord affichera une consommation moyenne de 5,8 l/100 km à l’issue de ce premier essai au parcours varié. Pas mal.

De manière générale, cette Hyundai se prête assez peu à un rythme enlevé. Non qu’elle manque de rigueur, loin de là. Plutôt d’un peu de confort à basse vitesse. En tout cas, sa conduite n’a rien de passionnant. Le comportement reste placide et la direction muette bien qu’assez précise. Sans avoir pris la peine de mettre les aides à la conduite les plus intrusives en veille, l’expérience peut même frôler l’horripilant à cause d’alertes sonores et de corrections de trajectoires à répétition. Telle est l’unique rançon d’une dotation, qu’elle soit sécuritaire ou non, réellement plé-tho-rique. Sièges avant électriques, chauffants et ventilés, caméra 360°, hayon mains-libres, navigation, aide au stationnement à distance…

Il faut bien cela pour donner envie de signer un chèque de près de 40 000 € ici dans cette version Executive. Heureusement, pour tous ceux qui estiment que le Kona en fait définitivement trop, Hyundai a la solution : le Bayon.

Notre verdict

Le Kona monte franchement en gamme, avec tout ce que cela comporte comme bonnes et mauvaises nouvelles.

On aime

  • Efforts de présentation
  • Habitabilité
  • Dotation très riche

On aime moins

  • Tarif
  • Conduite quelconque
  • Encombrement en usage urbain

Fiche technique Hyundai Kona Hybrid 141 Executive

ACHETER

  • Version essayée : 38 900 €
  • À partir de 33 400 €
  • Conso moyenne constructeur/durant l’essai (l/100 km) : 4,7/5,8
  • CO2/malus : 106-107/0 €
  • Puissance fiscale : 5 CV
  • Pays de fabrication : Corée

Gamme proposée

  • Hybrid 141 ch, de 33 400 € à 39 900 €

CONDUIRE

  • Moteur : avant, transversal, 4-cylindres, injection directe, 16 soupapes, distribution variable par chaîne, 1 580 cm3 + machine électrique synchrone à aimants permanents
  • Transmission : traction, robotisée 6 rapports
  • Puissance maxi cumulée : 141
  • Couple maxi cumulé : 265
  • Poids à vide (kg) : 1 485
  • Long.xlarg.xhaut. (m) : 4,35×1,83×1,59
  • Empattement (m) : 2,66
  • Réservoir (l) : 38
  • Vitesse maxi (km/h) : 165
  • 0 à 100 km/h : 11”2
  • Pneus de série : 215/55 R18
  • Pneus de l’essai : Nexen N’Fera Primus

VIVRE

  • Largeur aux coudes AV/AR (cm) : 149/145
  • Longueur aux jambes AR (cm) : 74
  • Coffre à 5/2 (l) : 466/1 300

OPTIONS CONSEILLÉES

  • Toit ouvrant électrique : 800 €
  • Peinture métallisée : 550 €

PRINCIPALES CONCURRENTES

  • Kia Niro Hybride, à partir de 32 340 €
  • Renault Captur E-Tech, à partir de 32 900 €

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