Pour sa seconde génération, le Kia e-Niro devient Niro EV. Avec une autonomie de 460 km et un chargeur embarqué de 11 kW, le crossover coréen vise le haut de la catégorie. Premier essai au volant d'un modèle de présérie.
- Voiture à l’essai : Kia Niro 204 ch EV Premium
- Page 1Portrait et avis Kia Niro EV
- Prix Kia Niro EV 2022
- Autonomie et temps de recharge
- Au volant du Niro EV
- À bord du Kia Niro 2022
- Concurrence
Voiture à l’essai : Kia Niro 204 ch EV Premium
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À partir de 1 000 € de bonus |
Page 1Portrait et avis Kia Niro EV
Vous connaissez déjà les lignes définitives du nouveau Kia Niro EV, mais l'exemplaire mis à notre disposition pour ce premier essai est un tout petit peu grimé au niveau du bouclier arrière. Il s'agit en effet d'un modèle de présérie, destiné à faire des tests grandeur nature avant la montée en cadence de la production. À ce stade, le style extérieur du Niro 2022 ne peut plus évoluer, mais certains matériaux intérieurs de ce « prototype » n'étaient pas définitifs. La partie logicielle, qui peut quant à elle évoluer jusqu'à la dernière minute, disposait également de zones de progrès.
Le nouveau Kia Niro EV fait 4,42 m de long, pour une largeur de 1,83 m et une hauteur de 1,55 m. C'est plutôt un crossover qu'un SUV.
Cette seconde génération du Kia Niro EV remplace le e-Niro lancé en 2018, après la version hybride en 2016, et la PHEV en 2017. C'est d'ailleurs cette version zéro émission qui s’est le mieux vendue en 2021, le Niro constituant même la première vente de Kia sur le marché français. D’une longueur de 4,42 m, le Niro EV se situe dans la catégorie des crossover plus que dans celle des SUV compacts (Peugeot 3008 ou Kia Sportage), qui sont jusqu'à 10 cm plus hauts. Ils sont aussi souvent plus longs, voire plus larges. Ces dimensions font du nouveau Kia un véhicule relativement habitable (point sensiblement amélioré sur cette seconde génération), mais dans un format plus compact et plus conventionnel aussi.
Prix Kia Niro EV 2022
Les tarifs sont compris entre 44 490 et 48 090 € avant bonus écologique. Ce premier essai, au volant d'une présérie nous a permis de découvrir que, selon les pays, les équipements de la voiture allaient varier. Par exemple, l'exemplaire mis à notre disposition était doté d'un affichage tête haute, lequel ne sera pas disponible sur le marché français.
La version Premium du nouveau Kia Niro EV est proposée à partir de 45 590 €. Son bonus est limité à 2 000 € jusqu'à fin juin. Ensuite, ce sera 1 000 €.
La version d'entrée de gamme dans l'Hexagone (Motion) est affichée au tarif de 44 490 €, ouvrant droit à un bonus de 6 000 €. Le niveau supérieur (Active) n'en profite plus car il dépasse les 45 000 € (46 490 € exactement). Il doit donc se contenter de 2 000 € de bonus, idem pour la livrée Premium qui flirte avec les 50 000 € avant option (48 090 €). À noter que le Niro n'existe plus qu'avec une batterie de 64,8 kWh, la version 39,2 kWh n'étant pas transposée sur cette nouvelle carrosserie, faute de succès commercial.
Curiosité dans la gamme, la motorisation hybride rechargeable ouvre droit elle aussi à un bonus de 6 000 € sur les deux premiers niveaux de finition (mais ce n'est plus le cas depuis le 1er juillet 2022). Cette gratification est due au fait que les livrées Motion et Active sont homologuées en dessous de 20 g/km de CO2. Dans ces conditions, elles présentent un tarif voisin de celui de la version hybride, la moins chère de toutes.
Autonomie et temps de recharge
La seconde génération de Kia Niro électrique sera disponible en juillet 2022. Son prix commence à 41 990 € avant bonus.
La prise de recharge est située au centre de la calandre, à l'avant. Le chargeur embarqué de 11 kW est de série sur toutes les versions.
Le nouveau venu, doté en série d'un chargeur embarqué AC de 11 kW, réduit ainsi son temps de recharge à 5 h 45 sur une box adaptée pour passer de 0 à 100 %. Oubliez tout de suite la prise classique, qui demanderait un peu plus de 28 heures d'immobilisation pour le même exercice. Sur les bornes rapides, son système de charge en courant continu (DC) ne peut grimper jusqu'à 83,8 kWh.
Kia revendique des temps de charge potentiellement abaissés grâce au logiciel évolué et au management thermique de la batterie. Celui-ci met les cellules en condition de manière plus efficace au moment du ravitaillement, ce qui permet de passer de 10 à 80 % sur borne rapide en 43 min en théorie. Kia précise que, dans ce contexte, une telle charge ne coûte que 12,47 € sur une borne Ionity (hors abonnement mensuel de 13 €). Compte tenu de l'autonomie, c'est plutôt bon marché.
A LIRE. Essai Kia Niro EV : l’autonomie réelle du nouveau SUV
Au volant du Niro EV
Le nouveau Kia Niro EV est toujours dynamique et performant grâce à ses 204 ch. Il a progressé dans le domaine du confort, même si quelques trépidations peuvent subsister selon la vitesse.
Notre essai démarre avec une autonomie affichée de 393 km pour 100 % de batterie. C'est ce dernier chiffre qui nous intéresse, l'autre donnée provenant de l'analyse du parcours précédent. L'univers numérique se compose de deux écrans qui rappellent ceux implantés à bord des EV6 et Sportage. Affichant une bonne qualité et une résolution graphique agréable, ils sont présents en série sur la version Premium.
La platine de commande à deux visages située à la base de l'écran de droite, elle aussi reprise du Sportage, demande un petit temps d'adaptation. Et la molette qui sert à commander la boîte de vitesses est également une curiosité, mais on s'y fait vite. Après seulement quelques centaines de mètres, nous remarquons deux choses. Primo, le volant, assez corpulent, sert une direction très consistante, avec un retour de couple important. Un point qui évoluera potentiellement sur la version définitive. Secundo, la pédale de frein dégage une sensation très franche à l'attaque. Ainsi, elle se débarrasse en partie du côté artificiel propre aux véhicules électriques.
Volant massif et direction consistante pour le Kia Niro EV 2022.
La molette centrale sert à commander la boîte de vitesses. On s'habitue très vite à sa manipulation.
Sur le volant, on commande également les modes de conduite : Eco, Normal et Sport, voire Snow en restant appuyé longtemps sur le bouton. En ville, Eco est parfait, mais ce réglage devient inadapté en réactivité une fois sorti de la jungle urbaine. Pour cela, le mode Sport peut se montrer amusant, mais il n'est pas forcément nécessaire. Dans la majeure partie des cas, la configuration « Normal » servira le mieux les intérêts du véhicule. Le Niro offre par ailleurs une puissance de 204 ch largement suffisante et un couple légèrement abaissé (avec un ratio de démultiplication avantageux), ce qui le rend toujours musclé mais moins contraignant pour le train avant. Le crossover y gagne en agilité et en confort de conduite.
Le Niro EV est désormais livré avec quatre programmes de régénération qui font varier la puissance du frein moteur. Le plus fort, baptisé I-Pedal, permet de conduire sans toucher aux freins en zone urbaine. Les différents choix se pilotent à l'aide de palettes situées de chaque côté du volant. En maintenant celle de gauche tirée, on profite tout de suite de la régénération maximale, quel que soit le mode enclenché, et ce, jusqu'à l'arrêt du véhicule. En relâchant, on revient sur la programmation initialement choisie. Les conducteurs d'autocars, habitués au dispositif Telma, ne seront pas dépaysés.
Consommation modeste sur le papier comme sur la route pour le nouveau Kia Niro EV : de 17 à 23 kWh/100 km constatés, selon les conditions. Son autonomie réelle se situe entre 350 et 400 km.
Hors du centre-ville, les premiers virages abordés à un rythme un peu plus rapide confirment que le nouveau Niro EV est tourné vers le dynamisme. Il vire presque à plat malgré ses plus de 1 800 kg et ajoute une dose de confort bienvenue en comparaison du modèle précédent. Les jantes de 17 pouces de notre modèle d'essai, moins percutantes que la monte de série (18 pouces en finition Premium) qui sera livrée sur le marché français, y sont peut-être pour quelque chose.
Si cette version Premium est richement dotée, la conduite autonome de niveau 2 demandera une rallonge de 1 500 € pour obtenir un « pack Drive Wise Plus » très complet en la matière. Si celui-ci ne s'impose pas pour les amoureux de la conduite, il apporte néanmoins des fonctionnalités importantes en matière de sécurité.
À bord du Kia Niro 2022
Le niveau de finition semble bon, mais certains matériaux n'étaient peut-être pas définitifs à bord de ce Kia Niro EV de présérie.
Le chargeur de smartphone par induction est livré de série sur la version haut de gamme Premium.
Les sièges arrière accueillent des prises USB-C dans leurs montants. Pratique en voyage…
Le confort est d'assez bon niveau aux places avant. Les sièges sont électriques sur cette version Premium.
Il y a plus d'espace à l'arrière de cette nouvelle génération qu'à bord de l'actuelle. La place centrale dépanne.
Le petit coffre de 20 l, tapi sous le capot, permet de ranger le câble de recharge.
En version à deux places, le coffre du Kia Niro EV est de 1 392 l. Il ne possède pas de double fond.
Concurrence
C'est évidemment face à la Renault Mégane E-Tech que le match sera intéressant avec le Niro EV 2022. Le crossover électrique français est bien plus court (4,20 m), mais il exploite bien son intérieur, offre un bon confort et propose une belle expérience de conduite. Muni de sa batterie 60 kWh en version Iconic Super Charge, il affiche une autonomie WLTP de 433 km et un tarif de 45 900 € qui le positionne frontalement avec le Niro EV Premium.
À l'étage inférieur, on trouve le chinois MG ZS. Si le prix est plus attractif (36 990 € pour la version grande autonomie Luxury), il faut s'accommoder d'une place plus restreinte, d'un prestige inférieur et d'une consommation trop élevée. Considérant la capacité de batterie et l'autonomie, le modèle qui s'approche le plus du Niro EV est le Hyundai Kona. Mais ce dernier, bien qu'animé par la même machine électrique, est plus petit (4,21 m) pour un prix assez élevé (à partir de 41 200 €).
Retrouvez le bilan de l'essai et la fiche technique page suivante.
