Essai nouvelle Suzuki Swift CVT : la boîte auto, un choix judicieux ?

Essai Suzuki Swift Hybrid Pack Auto : nouveaux traits, même esprit
Essai Suzuki Swift Hybrid Pack Auto : plus moderne oui, mais toujours aussi fonctionnelle
Essai Suzuki Swift Hybrid Pack Auto : pour une conduite sans effort
Essai Suzuki Swift Hybrid Pack Auto : un bilan positif

La Suzuki Swift, petite star des citadines, revient sur le devant de la scène avec sa quatrième génération. Par son look modernisé et une offre mécanique revue, elle entend séduire encore plus de conducteurs urbains. J’ai pour l’occasion pris le volant de la version en boîte automatique de 82 chevaux, un modèle pensé pour la ville, mais qui ne manque pas d’atouts pour s’aventurer au-delà. Entre agilité et sobriété, que vaut vraiment cette nouvelle Swift ? Voici mon verdict après un essai complet.

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Essai Suzuki Swift Hybrid Pack Auto : nouveaux traits, même esprit

Moderniser, ne signifie pas nécessairement devenir plus jolie. C’était mon constat dès les premières photos dévoilées, et cela reste vrai ici sous mes yeux. La nouvelle Suzuki Swift est dans l’ensemble toujours une belle voiture, très mignonne. Mais personnellement, je la trouve malheureusement moins harmonieuse que la précédente génération. Comme s’il fallait absolument changer quelques petites choses pour la différencier. Je me demande alors pourquoi ce capot rectiligne, comme posé sur le nez de la voiture, et venant écraser les projecteurs placés trop bas à mon goût. De face, elle semble alors renfermée sur elle-même, presque tristounette. Malgré sa grande bouche béante qui n’accueille plus le logo de la marque. Quant aux flancs, ils sont marqués par des lignes plus tendues et anguleuses, apportant cette fois un sentiment de robustesse. À l’arrière, les feux adoptent un design plus rectangulaire, en contraste avec les courbes plus douces des modèles précédents. Par chance, elle continue de proposer des couleurs pétillantes comme le rouge « Burning Red Pearl », l’orange « Flame Orange Pearl » ou comme ici le bleu « Frontier Blue Pearl ». Même le plus discret beige, appelé étonnamment « Cool Yellow », lui va à merveille. Pour bénéficier des jantes 16 poulies de mon modèle d’essai, il faudra opter pour le haut de gamme Pack. Sinon il faudra se contenter d’enjoliveur 15 pouces ou de jantes alu 16 pouces pour les 2 premiers niveaux de finition. A noter enfin qu’elle s’allonge de 1,5 cm, soit 3860 mm contre 3845 mm auparavant. Mais son empattement ne change pas (2450 mm), tout comme la largeur (1735 mm) et la hauteur (1495 mm ou 1520 en 4×4).

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Essai Suzuki Swift Hybrid Pack Auto : plus moderne oui, mais toujours aussi fonctionnelle

Si votre garage héberge déjà une Swift III, c’est surtout en grimpant à bord que la surprise sera la plus grande. La Swift 2024 fait en effet un grand bond en avant en termes de présentation intérieure. Je remarque d’emblée les empiècements beiges stylisés qui ajoutent un peu de clarté et de finition à la planche de bord. L’écran, qui passe de 7 à 9 pouces, est également mieux intégré et positionné. En le relevant presque à hauteur d’œil et en l’inclinant vers le conducteur, les designers permettent une visibilité optimale ainsi qu’une utilisation plus naturelle et ergonomique. Sinon au global, on conserve néanmoins ce côté rustique, mais solide, cher à la marque, avec beaucoup de plastique dur. Ça ne plaira pas forcément à tout le monde, mais ça fait le job. Puis, par rapport à la concurrence, on prend plaisir à retrouver ici de vrais compteurs analogiques et des réglages de clim tout ce qu’il y a de plus facile et intuitif. Ce qui pêche le plus, malgré les beaux efforts réalisés sur les dernières générations, c’est toujours l’infodivertissement. Celui-ci manque vraiment de personnalité et souffre de quelques lenteurs. Bien que là aussi, la majorité des utilisateurs sera ravie par sa facilité d’utilisation. Et heureusement, le système Apple Carplay ou Android Auto, par câble ou Bluetooth, est intégré de série dès l’entrée de gamme.

Si à l’avant les occupants sont bien traités, c’est aussi le cas à l’arrière. Même avec ma position de conduite assez reculée, l’espace aux jambes reste excellent et la garde au toit conviendra également à de grands gabarits. Surtout que le ciel pavillon clair offre un habitacle lumineux. La banquette est moelleuse et son inclinaison permet de s’installer confortablement. Tout comme la 5^e place qui est suffisamment accueillante grâce à un tunnel de transmission réduit. Dommage que les rangements soient limités et que la marque ait fait l’impasse sur la connectivité. Cette bonne habitabilité empiète donc inévitablement sur le volume de coffre qui s’établit à seulement 265 litres. C’est moins bien qu’une Toyota Yaris (286 litres), qu’une Citroën C3 (310 l) ou qu’une Dacia Sandero (328 l). Toutes plus grandes bien sûr.

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Essai Suzuki Swift Hybrid Pack Auto : pour une conduite sans effort

Mon essai en 2018 de la précédente génération en boîte automatique est resté pendant plusieurs années fortement plébiscité, par vous, chers lecteurs. J’avais alors terriblement hâte de voir de quoi est faite cette Suzuki Swift de 2024 équipée de la fameuse boîte CVT arrivée deux ans plus tard. Et paf, je retrouve ma critique favorite sur chaque modèle du constructeur, le levier de vitesse m’envoie bien trop souvent en « M » alors que je veux seulement passer en « D ». Bref, passons. La citadine dit au revoir aux célèbres 1.2 Dualjet et 1.0 Boosterjet afin de créer un mix des deux. Le Z12E, c’est son p’tit nom, est un 3 cylindres 1.2 atmosphérique. Il est toujours associé au système SHVS (Smart Hybrid Vehicule by Suzuki), soit une hybridation légère 12V qui embarque un petit moteur électrique de 2,3 kW et une mini batterie de 1,2 kWh. Vous avez du mal à suivre ? Ne vous inquiétez pas, tout ça est totalement imperceptible à l’usage. Quoique, peut-être pas totalement imperceptible puisqu’il permet de faire régulièrement baisser le niveau sonore, baisser la conso et apporte un léger soupçon de boost lorsque nécessaire. Les 60 Nm de couple supplémentaires, disponibles très ponctuellement, permettent à la Suzuki Swift d’adopter un tempérament pétillant et d’offrir de bonnes relances. Évidemment la maigre puissance donne un 0 à 100 km/h un peu faiblard (11,9 s) ; mais ce dernier ne m’a pas handicapé au quotidien. La boîte automatique CVT, quant à elle, reste fidèle à sa réputation et offre une réactivité satisfaisante pour une citadine, apportant une sensation de dynamisme agréable en ville comme sur route. Contrairement à ce que l’on reproche souvent à ce type de transmission, la Swift parvient à rendre les montées en régime assez vives. Toutefois, cela n’empêche pas une certaine linéarité dans les accélérations, qui peut surprendre les moins initiés. Puis elle sera nettement moins à l’aise à haute vitesse, ou avec plusieurs passagers à son bord. Dans ces situations, le moteur peine à maintenir son régime, et la voiture perd en vitesse. Cependant, pour la conduite de tous les jours, elle s’avère franchement fluide et distille un bel agrément général.

Un tempérament qui va de pair avec son comportement routier. La Suzuki Swift reste le petit kart toujours rigolo à malmener sur les petites routes. Grâce à son poids plume (980 kg) elle enroule avec dynamisme les courbes et sait préserver le plaisir de conduite, sans se prendre pour une sportive. En revanche, ce parti pris amène évidemment avec lui une certaine fermeté des suspensions. Et si, personnellement j’aime ça, cela pourra déplaire à des conducteurs plus enclins à un confort à toute épreuve. Mais rassurez-vous, cette fermeté reste acceptable pour un usage quotidien et ne vire jamais dans l’inconfort total. En milieu urbain comme sur le réseau externe, elle dévoile un caractère prévenant pour ne jamais devenir fatigante. Et à l’inverse vous serez sûrement ravi de bénéficier d’une direction précise et d’une tenue de route exemplaire dans ce segment. D’autant qu’elle corrige de surcroît un de ses points noirs : l’insonorisation. Maintenant, seules les très fortes accélérations se feront entendre dans la cabine. Les bruits de vents et de roulement arrivent bien mieux à se faire oublier, même sur une chaussée dégradée.

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Essai Suzuki Swift Hybrid Pack Auto : un bilan positif

Ces dernières années, les prix se sont envolés. Et la Suzuki Swift 2024 n’échappe pas à la règle. Elle débute à 18 990 € avec le même moteur, en boîte manuelle 5 rapports, et la finition Avantage Pour la boîte automatique de notre essai, le choix de finition se limite à Privilège et Pack comme ici, pour respectivement 21 390 € et 22 290 €. En ajoutant la peinture à 850 €, on obtient un total de 23 140 € et elle n’est pas touchée par le malus. Elle est également disponible en 4 roues motrices BVM dès 21 690 €. Ensuite, le portefeuille ne sera pas trop touché par la consommation raisonnable. Pendant mon essai, j’oscillais entre 4,5 et 5,5 litres aux 100 km, contre environ 4 ou 5 l/100 en BVM5.

La Suzuki Swift est le modèle le plus vendu dans l’Hexagone par le constructeur japonais, il ne fallait donc pas se tromper avec cette nouvelle génération. Si à mes yeux elle perd un peu de son charme comme je le disais plus haut, le reste est une réussite. Elle parvient à marier avec brio dynamisme et confort, tout en ménageant désormais les oreilles des passagers. Sa consommation réduite, associée à une boîte CVT réactive et agréable, en font un choix judicieux dans ce segment.

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