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ESSAI - Renault Clio 5 restylée (2023), l’Esprit Alpine pour doubler la Peugeot 208 ?

Citadines, Hybrides, Renault, Clio

Si elle avait très peu évolué lors du changement de génération il y a quatre ans, la Renault Clio s’offre un gros lifting cette année. En tout cas sur le style. Objectif ? Repasser devant la Peugeot 208 et retrouve sa place de leader sur le segment. Direction Bruxelles pour vérifier si le « business plan » tient la route.

Renault n’y va pas avec le dos de la cuillère. Pour concurrencer la Peugeot 208, la Renault Clio a pris la même recette : Gilles Vidal, le designer qui s’est occupé de la 208 lorsqu’il officiait dans les rangs de la firme au Lion. Et cela fait mouche au premier abord. Déjà parce que c’est cette nouvelle finition Esprit Alpine qui fait son apparition au catalogue de la Clio qui nous est présentée. Mais soyons honnêtes, nous avons aperçu des modèles moins stylisés lors de notre voyage à Bruxelles, et ceux-ci héritent des mêmes codes qui donnent plus d’allure à la citadine au Losange.

Déjà à l’avant, et c’est là que les changements se voient le plus, la calandre a été entièrement redessinée, élargie, tout comme les boucliers et les optiques. On ne peut évidemment pas passer à côté des nouveaux feux de jour en forme de demi losange de chaque côté de la Clio. Vient ensuite ce qui lui amène une certaine agressivité : les éléments de notre version Esprit Alpine. Outre les logos à l’extérieur comme à l’intérieur, il y a ses jantes de 17 pouces avec un cache-écrous en forme de mono-écrou. Comme sur les Alpine de course, oui, oui. Ensuite, il y a aussi les éléments de carrosserie peints en noir, la sono Bose à l’intérieur et cette couleur de carrosserie… Bleu Alpine ! Attention toutefois, pas de tromperie sur la marchandise : tout cela n’apporte rien au volant, seulement de l’allure. C’est réussi et heureusement, puisque sa tête d’ange d’avant restylage ne faisait plus face à la Peugeot 208 et ses courbes assez méchantes et modernes. Reste encore qu’elle soit bien à conduire, voire mieux qu’avant ?

Essai de la Renault Clio restylée, présentation de la version Esprit Alpine

Toujours aussi bien au volant

La Clio est, au moins depuis la cinquième génération, l’une des citadines les plus polyvalents. Et même l’une de mes préférées. Et ça ne change pas après ce restylage. Seules les jantes de 17 pouces de la finition Esprit Alpine placée tout en haut de la gamme viennent améliorer le dynamisme de l’auto, mais la rendent également plus ferme. Attention toutefois, elle reste toujours plus souple qu’un Peugeot 208, sa principale concurrente. Et finalement, ce n’est pas pour nous déplaire, c’est un choix, une volonté de Renault de la positionner ainsi. C’est même l’un des meilleurs rapport confort/dynamisme du marché, là où une 208 sera presque trop ferme et une Citroën C3 trop mollassonne.
Le châssis est toujours aussi efficace même lorsque le tracé nous fait sillonner entre les routes belges. Et il est bien aidé par la motorisation E-TECH 145 ch de notre modèle d’essai. Cela sera d’ailleurs la seule à disposer de la boîte automatique, cette fameuse boîte à crabot à 4 rapports. Il s’agit en fait d’un 4 cylindres de 1,6 litres de cylindrée d’environ 91 chevaux qui est épaulé par un petit moteur électrique pour afficher les 145 chevaux. Performances ? Un 0 à 100 km/h avalé en seulement 9,4 secondes, et même un 80 à 120 km/h en 6,1 secondes.

Si l’on pinaille un peu, il y a toujours quelques effets de patinage, notamment à basse vitesse, on lui pardonnera rapidement, notamment compte tenu des améliorations que la technologie E-TECH a subi depuis son arrivée sur le Captur et l’Arkana, voire sur l’Austral il y a quelques mois seulement. D’autant que même si une montée en régime se fait entendre et qu’elle vous semble anormal, il suffira de relever légèrement le pied pour calmer le jeu, voire pour repasser en mode 100% électrique.

Motorisation E-TECH : celle qui lui va le mieux

Les derniers modèles des Clio pré-lifting avaient déjà bénéficiés d’une amélioration de la puissance pour passer à 145 chevaux, c’est évidemment le cas sur cette version restylée. Et c’est peut-être ce qu’il lui manquait. Bien que Renault ait choisi de reconduire toutes les motorisations, la Full hybrid nommée E-TECH est certainement la plus intéressante, même si c’est la plus cher. Et pour cause, la douceur de marche en mode « EV » est fortement agréable, surtout en ville où il est d’ailleurs possible de circuler jusqu’à 80% du temps en mode 100% électrique. Testé et approuvé ? Presque ! Nous n’avons pas mesuré précisément, mais il faut bien admettre que les phases de roulage en mode « zéro émission » sont très régulières, surtout en-dessous de 50 km/h.

Voilà qui se ressent sur la consommation. Nous avons relevé une moyenne de 5,0 litres/100 kilomètres pendant notre essai, sans jamais pratiquer l’éco-conduite. Pour ceux qui s’y sont essayé en ville, il est apparemment possible de descendre sous la barre des 4,0 litres. Et plus raisonnablement, si vous sortez de la ville, en gardant le pied léger, la moyenne affichée au tableau de bord est de 4,6 litres/100 kilomètres. Pas mal ! Le tout en sachant que les performances sont également au rendez-vous : avec 145 équidés sous le capot, vous ne serez jamais à la peine, ni sur la route, ni sur l’autoroute pour dépasser ou pour rouler.

A bord

Evidemment, comme pour la mécanique, les évolutions dans l’habitacle sont très discrètes. La même planche de bord est toujours de rigueur, mais on remarque toutefois le nouveau logo Renault sur le volant. Les matériaux utilisés sont plutôt souples et bien finis, on peut même aller jusqu’à dire que la Clio est relativement cossue pour son segment. On n’en attendait pas davantage, pas même pour le système d’info-divertissement qui n’est pas le meilleur, mais ce n’est absolument pas le pire de la catégorie.
En fait, on se sent bien à bord de cette Clio qui n’a aucun véritable défaut. Elle répond simplement à un certain type de demande qui pourrait peut-être bien convenir au plus grand nombre avec ce restylage. C’est en tout cas le pari qu’ont fait les dirigeants de la firme au Losange.

Tarifs et gamme

La Clio 5 restylée n’a pas encore de prix. Ceux-ci seront dévoilés dans le courant de l’été, juste avant que la nouvelle citadine de la firme tricolore arrive sur notre marché à la rentrée. Mais certains de nos confrères auraient eu écho d’un chiffre : 27.400 euros pour notre modèle d’essai équipé de la finition Esprit Alpine et de la motorisation hybride.
Toutefois rassurez-vous, des versions plus raisonnables seront également de la partie, déjà avec des motorisations moins poussées et moins puissantes, mais aussi avec une dotation de série plus modeste. Le tout devrait permettre de conserver un prix d’appel autour de 20.000 euros. Et il va bien falloir, puisque si le but de la Clio est bel et bien celui de reprendre sa place de « numéro 1 », il faut vendre quelques autos.

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