Essai vidéo - Alfa Romeo Stelvio (2023) : un dernier pour la route

Note

de la rédaction

13,5/20

Note

des propriétaires

16,3/20

En bref

RestylageSUV familial premiumÀ partir de 52 950 €

Le succès n’a pas été à la hauteur des attentes, c’est un fait. Mais il ne faut pas oublier que le Stelvio a tenu, à lui seul, la marque à bout de bras pendant près de 4 ans. Cette fois-ci la tendance risque bel et bien de changer, car Alfa Romeo a été intégrée au groupe Stellantis en 2021 et dispose désormais d’une force de frappe industrielle considérable. Cette sortie de l’enfer a débuté l’an dernier avec le lancement du Tonale le premier modèle hyrbide de l’histoire de la marque et se poursuivra avec la sortie d’un nouveau modèle par an d’ici à 2030. Des SUV, des berlines et même une sportive (voir même un cabriolet) sont attendus pour étoffer une gamme qui deviendra 100% électrique d’ici dès 2027. Le remplaçant du Stelvio est quant à lui attendu pour 2025. Il reposera sur la plateforme STLA dédiée à une énergie 100% électrique.

Pour tenter de relancer l’intérêt des clients avant cette échéance, le Stelvio s’offre un second restylage mais pas question de métamorphoser son physique de latin lover. Les courbes, les galbes et les feux acérés conservés sont particulièrement mis en valeur par les coloris « Rouge Alfa Romeo » (option gratuite) ou « Bleu Misano » (1 100 €).

Les trois grilles de calandre du “Trilobo” adoptent un nouveau traitement

Le Stelvio adopte de série un éclairage Matrix LED Adaptatif.

Seules les optiques évoluent avec l’arrivée de feux matriciels Full-LED adaptatifs de série (non testés), dont la signature à trois blocs rappelle celle du Tonale et de l’ancienne SZ Zagato. A l’arrière, le fond des optiques est aussi remanié. Enfin un œil avertit remarquera le nouveau traitement des grilles des 3 calandres composant le Trilobo. Pour un restylage, c’est très léger.

L’habitacle inchangé reste dans le coup avec des matériaux de qualité et une finition au niveau du standing premium.

A bord, le changement le plus visible concerne l’arrivée d’une instrumentation numérique de série dès le premier niveau de finition. Cette dernière reprend le design circulaire des compteurs Alfa avec plusieurs modes d’affichage, dont un appelé « héritage ». Le reste de l’habitacle est strictement le même qu’avant restylage. Il faut dire qu’Alfa Romeo avait déjà corrigé une bonne partie des défauts de jeunesse en matière de finition. L’environnement bien dessiné est agréable à regarder et servi par des matériaux de bonne qualité. La planche de bord est moussée et les inserts présents dans notre version d’essai « Sprint » font cossu.

Le système multimédia est à des années-lumière de la concurrence. La résolution de l’écran est médiocre et son utilisation est assez lente.

Le Stelvio adopte de série une instrumentation numérique, à 3 modes d’affichage.

Le système d’info-divertissement, pourtant revu en 2020, est malheureusement à des années-lumière de ce que propose la concurrence. L’écran central tactile de 8,8’’ trop petit à notre goût présente une résolution médiocre. De plus il n’est pas intuitif à l’usage malgré la présence de widgets. Il bénéficie toutefois de mises à jour à distance et des connexions Android et Carplay.

Les places arrière affichent un niveau de confort correct pour deux adultes.

Avec 525 litres de base le coffre convient à l’usage d’une famille.

A vivre, le Stelvio est un élève dans la moyenne du marché. L’espace aux places arrière est correct pour deux adultes, la place du milieu étant condamnée par le tunnel de transmission. Quant au coffre, ce dernier rassure avec 525 litres à disposition, plusieurs points d’ancrage pour filet de maintien et une banquette fractionnable 40/20/40.

S’il y a bien un domaine où le Stelvio s’illustre de la concurrence, c’est par son comportement routier. Le plus sportif et le plus ludique de la catégorie, selon nous. Certes, le diesel n’est pas la mélodie qui lui convient le mieux. Les vibrations et les toussotements du 4 cylindres, nous ramènent même 10 ans en arrière. Peu délicat, ce gros 2.2 s’en sort correctement à l’usage puisqu’il délivre un couple musclé (450 Nm) exclusivement aux roues arrière. Vous ne serez jamais en déficit de puissance.

Pas d’hybridation pour le Stelvio. L’italien conserve des motorisations 100% thermiques en mettant l’accent sur le diesel.

De plus il est bien épaulé par une bonne boîte automatique à 8 rapports (ZF) au verrouillage électrique assez agaçant à utiliser. Enfin, et surtout, le Transalpin est l’un des plus légers de sa catégorie avec 1 680 kg sur la balance, c’est à peu près 200 kg de moins que ses concurrents. Un avantage qui joue logiquement sur les consommations contenues aux alentours de 6,7 l/100 km sur notre parcours.

Sur le papier Alfa Romeo a réuni tous les éléments techniques destinés à offrir une conduite sportive et ludique : une transmission aux roues arrière, un centre de gravité bas, des voies larges et un différentiel arrière en option. En pratique, c’est une réussite. Le Stelvio est un SUV au sang chaud qui s’illustre par une direction directe, précise et informative mais aussi par son amortissement parfaitement calibré combinant habilement maintien en courbe et confort au quotidien. Enfin, l’arrière train assez joueur ajoute une petite dose de piment qui se déguste encore mieux avec un moteur essence.

L’Alfa Romeo Stelvio est disponible en 4 finitions.

L’entrée de gamme, Super, à partir de 52 950 € comprend comme principaux équipements de série les projecteurs Matric Full Led adaptatifs, le cockpit digital de 12,3’’, les services connectés, la navigation Europe, la compatibilité  Car Play/Android, l’éclairage diurne à LED, les jantes alliage 18’’, le radar de stationnement avant et arrière, la caméra de recul, le pare-brise athermique, l’ouverture mains libres, les rétroviseurs extérieurs rabattables électriquement, le chargeur à induction, le volant Sport, etc.

La finition supérieure, Sprint, vendue à partir de 55 450 € ajoute les vitres arrière surteintées, les palettes au volant, la sellerie mixte, les inserts en aluminium.

La finition, Ti, à partir de 57 950 €, ajoute le siège et le volant chauffant, le hayon mains libres, le réglages électriques des sièges avant, la sellerie cuir, les inserts bois.

La finition Veloce, à partir de 60 450 €, complète avec le différentiel arrière à glissement limité, les sièges sport en cuir, le diffuseur arrière, etc.

Le point techno : une version spéciale Competizione

Comme pour le reste de la gamme, le Stelvio a droit à une série spéciale « Competizione » vendue à partir de 64 800 € qui enrichit la dotation de jantes alliage de 21’’, de la suspension active, de la sellerie cuir sport noire, du système Harman Kardon de 900 watts et d’un habillage spécifique.

Equipements et options

Version : (2) 2.2 160 SPRINT AT8

Equipements de sécurité

• Allumage automatique des feux et des essuie-glace

• Système d'alerte de franchissement de ligne (LDW)

• Système d'alertes anticollisions (FCW) avec détection piétons

• Fixation siège enfant de type Isofix

• Projecteurs Bi-Xénon 35W auto-directionnels avec lave-phares

• Systeme d'aide à la descente Hill Descent Holder

• Eclairage adaptatif (feux de croisement/feux de route)

Equipements de confort

• Rétroviseur intérieur photochromatique

• Buses de lave-glaces chauffantes

• Rétroviseurs extérieurs rabattables électriquement

• Vitres AR surteintées

• Climatisation automatique bi-zone avec aérateur aux places AR

• Banquette AR rabattable 40/20/40

• Régulateur de vitesse adaptatif

• Palettes au volant en aluminium

• Radio numérique (DAB) et info trafic

• Fixation siège enfant de type Isofix

• Radar de stationnement AV/AR

• Volant Sport

• Aérateur de climatisation places AR

• Rétroviseurs extérieurs électrochromiques

• Système Alfa Connect avec écran 8,8″ tactile , navigation 3D Europe

Esthétique / Carrosserie

• Ciel de toit sombre

• Sellerie Alfatec/Tissu

• Peinture Pastel Rouge Alfa

• Jantes en alliage 19'' Competizione Avec pneumatiques été

Autres équipements

• Seuils de portes en aluminium

• Start & Stop

• Prise 12V

• Système d'aide au freinage d'urgence (AEB)

• Tapis de sol noirs

• Apple CarPlay / Android Auto

• Instrumentation de bord 7″ TFT couleur

• Ouverture des portes mains libres avec éclairage poignées de porte

• Prises USB frontales + prises USB AR

• Rotary Pad

• Kit de réparation pneumatiques Fix & Go

• Eclairage diurne (signature lumineuse) à LED

• Caméra de recul avec lignes indicatrices

• Sélecteur de mode de conduite Alfa DNA

• Alfa Connected Services

• Système d'amélioration de la qualité de l'air

• Double sortie d'échappement noir

• Chargeur à induction

• Système de freinage intégré (IBS)

• Pommeau de vitesse sport

• Extension de garantie Maximum Care 3 ans (2+1) ou 120000 km

• Port USB AR

• Système de détection des angles mort avec détection d'obstacles

• Diffuseur spécifique Sprint

• V de calandre noir

• Inserts en aluminium planche de bord, tunnel central et portières

Options disponibles

• Etriers de freins Rouge

  400 €

• Toit ouvrant panoramique

  1700 €

• Peinture métallisée Noir Vulcano

  1100 €

• Système antivol

  500 €

• Peinture Pastel Blanc Alfa

  780 €

• Peinture métallisée Bleu Adriatico

  1100 €

• Extension de garantie Maximum Care 5 ans (2+3) ou 200000 km

  2599 €

• Jantes alliage 20″ Competizione Avec pneumatiques été

  900 €

• Peinture métallisée Gris Panarea

  1100 €

• Crochet d’attelage électrique

  1250 €

• Peinture métallisée Gris Vesuvio

  1100 €

La concurrence : les allemands encore et toujours

Le Stelvio a le statut d’outsider sur le segment des SUV premium. Ce dernier est dominé par le trio allemand et surtout par Mercedes avec son GLC. Le modèle de l’étoile propose un niveau de technologie bien supérieur mais surtout plusieurs versions hybrides rechargeables et même une déclinaison 100% électrique (EQC). Même constat BMW. Le X3 affiche toutefois des tarifs moins salés. En contrepartie le niveau d’équipement est bien inférieur. Le bavarois propose aussi plusieurs alternatives électrifiées, dont un hybride rechargeable et un 100% électrique (iX3). Audi et son Q5 Enfin, on peut évoquer le DS7, certes moins sportif mais lui aussi lui disponible avec une motorisation hybride rechargeable. Le Français est très réussi dans son traitement intérieur et se négocie à des tarifs tout aussi « attractifs » que le Stelvio.

A retenir : beau à regarder et bien à conduire

Le Stelvio peut toujours compter sur son physique d’Apollon et ses sensations de conduite au desuss du lot pour se démarquer du troupeau. Malheureusement, en l’absence de motorisation électrifiées il ne peut compter que sur le diesel pour assurer le gros des ventes. Ce restylage de surface a le mérite de réorganiser la gamme et d’offrir au Stlevio un bon rapport prix/équipement. Vendu à partir de 52 950 €, il fait figure « d’affaire » face à un Mercedes GLC vendu 10 000 € de plus et un BMW X3, un poil plus cher mais moins bien équipé.

Caradisiac a aimé

• Le design extérieur séduisant
• La présentation intérieure soignée
• Le comportement routier plaisant
• Le rapport prix/équipement intéressante

Caradisiac n’a pas aimé

• Le système multimédia obsolète
• La motorisation essence très pénalisée par le malus écologique
• L’espace moyen aux places arrière

Les prix

L’Alfa Romeo Stelvio, à partir de 160 ch et 52 300 €, est évalué dans la catégorie des SUV familiaux premium qui comprend notamment

L’Audi Q5, à partir de 163 ch et 54 910 €
Le BMW X3, à partir de 150 ch  et 54 700 €

Le Mercedes GLC, à partir de 197 ch et 60 700 €

Les chiffres clés