Le tout récent rapport de l’Agence internationale de l’énergie parle d’un pic de la consommation de carburants atteint en 2025 dans le monde. Signe d’un basculement vers autre chose ? Pas si sûr.
| Région | 2023 | 2035 |
|---|---|---|
| RégionChine | 20230,7 % | 20356,9 % |
| RégionEurope | 20231,1 % | 203514,5 % |
| RégionUSA | 20230,6 % | 203515,6 % |
| RégionJapon | 20230,1 % | 20355,5 % |
| RégionInde | 20230,2 % | 20358,7 % |
Sans surprise, le Japon est le pays qui devrait miser le moins sur le véhicule électrique rechargeable d’ici 2035. Ceci explique la faible part de l’électricité pour les voitures à cette date. En revanche, le gap sera important pour les Etats-Unis et l’Europe qui devront calibrer leur production électrique en conséquence.
Plus d’électrique et donc moins de pétrole ?
C’est évidemment l’idée derrière le développement du véhicule électrique : réduire la consommation de produits fossiles et de carburants routiers. Sauf que c’est souvent bien plus complexe dans la réalité puisque tout cela va dépendre de la source d’énergie à l’origine de la production d’électricité.
Mais l’AIE parie déjà sur une consommation de diesel et essence qui ne progressera plus à l’avenir, même si l’Agence avertit que les ventes de véhicules électriques vont se tasser dans les deux prochaines années, particulièrement en Europe où sa part de marché aura du mal à progresser.
“L’augmentation des stocks de véhicules électriques réduit le besoin de pétrole. À l’échelle mondiale, la flotte projetée de véhicules électriques remplacera 6 millions de barils par jour (mb/j) de diesel et d’essence en 2030, soit six fois plus qu’en 2023. D’ici 2035, encore moins de pétrole sera nécessaire pour les transports routiers. En fait, nous nous attendons à ce que la demande mondiale de carburants pétroliers pour le transport routier culmine vers 2025. Le remplacement est largement attribué aux véhicules légers électriques, suivis par les camions et les bus. Les deux et trois roues et leur rôle auront aussi un rôle dans le remplacement du pétrole, mais les 2 et 3 roues électriques peuvent aussi déplacer les modes actifs de déplacements tels que la marche ou le vélo, plutôt que de se limiter aux transports à énergie fossiles. Cela met en évidence que bien que les véhicules électriques soient un élément important de la décarbonation des transports, ils sont loin d’être d’être le seul.”
Surtout, de récents exemples montrent qu’un parc quasiment converti au véhicule électrique ne fait pas nécessairement baisser la consommation de pétrole d’un pays. C’est le cas en Norvège où le diesel, en particulier, coule toujours à flot malgré les innombrables électriques sur les routes. Le transport lourd ne peut en effet se convertir aussi facilement aux batteries et doit donc rester pour l’heure aux carburants fossiles.
Notez cet article Publié le 23/04/2024 à 17:00 Véhicules d’occasion
