Quand l’un affiche des résultats démentiels, l’autre sort à peine du gouffre. Et pourtant, aux yeux du public, l’image de Peugeot est en baisse de deux points, même si elle reste bonne, alors que celle de Renault progresse carrément de 6 points.
La qualité en hausse observée sur le Renault Austral a-t-elle influencé la décision du public qui a fait progresser la marque ?
Il faut croire que l’opinion publique n’a que faire des éléments financiers lorsqu’elle juge une entreprise. Ce qui semble du moins être le cas des 1 004 personnes interrogées par le baromètre Ifop-Posternak, qui, chaque trimestre, sonde son panel représentatif. Il lui pose une simple question à laquelle ils s’engagent à répondre. « En fonction de ce que vous avez entendu dire de ces grandes entreprises ces derniers mois, en avez-vous une très bonne image, plutôt bonne image, plutôt mauvaise image ou très mauvaise image ? ». Et si nos constructeurs ne sont pas aux toutes premières loges dans le cœur des Français (c’est Michelin qui l’emporte), ils sont néanmoins très bien classés dans ce classement des grosses boîtes.
Les constructeurs hexagonaux dans les 10 entreprises préférées des Français
Source Ifop – Posternak
Le Peugeot 3008, dont on guette le successeur.
La remontada de Renault
Autre mystère, et non des moindres, la santé retrouvée de Renault auprès de ce public (et potentiel client) a de quoi intriguer. Certes, le losange est en 8e position du top 10, ex aequo avec la Macif et sa cote (74 % d’avis favorables tout de même) est en deçà de celle de ses rivaux. Mais la marque enregistre la plus forte remontada de tout le classement en gagnant 6 points. Or, depuis novembre et le précédent sondage, le groupe Renault a été quelque peu bouleversé. Par sa scission d’abord, en deux entités distinctes, l’une dédiée au thermique, l’autre à l’électrique, mais aussi par une Alliance avec Nissan redessinée en mode plus distante.
On sait, de plus, que Renault n’est pas totalement sortie de la tourmente financière, mais le public n’en a vraisemblablement pas cure. Tient-il à saluer le regain de qualité des produits de l’ex-régie, tel qu’il a été constaté sur la Megane e-tech ou l’Austral ? Le sondage ne le dit évidemment pas. Et si un tel classement n’a rien de déterminant, il permet au moins de relativiser les indicateurs financiers.