Manger au volant, est-ce interdit ? Voici une question que bon nombre de conducteurs se posent. Si un tel comportement peut s’avérer dangereux, risque-t-on pour autant la prune ?
Par gain de temps ou par habitude, certains n’hésitent pas à se restaurer au volant. Au même titre que se désaltérer, fouiller dans la boîte à gants ou même se maquiller, ces pratiques sont-elles verbalisables. La réponse n’est pas si simple.
Aucun texte de loi stipule qu’il est interdit de boire ou de manger au volant. En théorie, donc, vous n’êtes pas verbalisable pour motif de « grignotage de jambon beurre au feu rouge ». Néanmoins, selon l’article R412-6 du Code de la route, datant de 2001 et modifié en 2008, les forces de l’ordre peuvent sanctionner tout comportement dangereux : « tout conducteur doit se tenir constamment en état et en position d’exécuter commodément et sans délai toutes les manœuvres qui lui incombent ». L’appréciation de la situation et la verbalisation sont donc laissées à la discrétion des forces de l’ordre. Si vous vous faites arrêter, mieux vaut donc faire le dos rond plutôt que de contester.
Aussi dangereux qu’un texto
À noter également que s’arrêter sur le bord de la route n’est pas une solution puisque vous êtes toujours considéré comme en circulation. Il est donc légal d’être verbalisablé selon l’article R412-6.
Si vous tombez sur un agent pointilleux, vous risquez une amende de forfaitaire de 135 €, elle peut être minorée à 90 €, et majorée à 375 €.