Jusquà 3 200 $ d'amende peuvent être appliqués aux automobilistes empêchant le libre accès aux bornes de recharge. Puissent nos autorités s'en inspirer.
On compte encore peu de voitures électriques en Australie, mais les autorités aménagent déjà en profondeur le cadre légal favorisant la mobilité “propre”.
Les autorités australiennes cherchent à encourager l’achat de voitures électriques, et cela passe aussi par le fait de faciliter l’accès aux bornes de recharge.Ainsi que le relate The Guardian, la sanction appliquée aux automobilistes stationnant leur voiture thermique devant une borne de recharge électrique, en en empêchant ainsi l’accès, peut maintenant grimper jusqu’à 3 200 dollars (près de 2 000 €) dans quatre zones du pays, parmi lesquels le Territoire de la Capitale Australienne (Canberra), l’état le plus petit mais le plus densément peuplé du pays.
« Pour nous assurer que la communauté continue d’avancer, nous voulons que les conducteurs de véhicules électriques aient accès aux bornes de recharge lorsqu’elles sont proposées », déclare ainsi la ministre des routes de l’Etat de Nouvelle-Galles du Sud.
A quand en France?
Les sanctions sont également valables pour les propriétaires de voitures électriques qui se garent devant une borne sans y alimenter leur véhicule, juste pour profiter de l’effet d’aubaine que représente une borne libre. Un cas de figure d’ailleurs très fréquemment rencontré en France. C’est d’ailleurs d’autant plus incompréhensible que les possesseurs d’électrique connaissent parfaitement le caractère crucial que revêt l’accès aux bornes.« Chaque chargeur disponible est essentiel et précieux pour la flotte d’environ 80 000 véhicules électriques dans le pays et nous devons nous assurer qu’ils ne sont pas bloqués, intentionnellement ou accidentellement », plaide un officiel australien. « Il y a de véritables erreurs commises par certaines personnes, mais nous devons faire en sorte que l’ensemble de la société reconnaisse que ces chargeurs doivent être disponibles pour les véhicules électriques afin que nous puissions en avoir plus sur nos routes. »
Il est intéressant de noter que les autorités australiennes prennent le problème à bras le corps alors même que le marché de l’électrique commence seulement à émerger dans le pays.
En France, les cas de voitures thermiques ou – comme ici – électriques qui occupent les bornes sans s’y brancher ne se comptent plus. La “peur du gendarme” pourrait sans doute rapidement améliorer les choses.
En France, où le parc de voitures rechargeables dépasse déjà le million et où les cas d’occupation indue des bornes se multiplient, il faut s’en remettre aux forces de l’ordre pour que soit dépêchée une dépanneuse, en application de l’Article R417-10 du code de la route sanctionnant notamment le stationnement gênant devant les dispositifs destinés à la recharge en énergie des véhicules électriques. Mais encore faut-il que les forces de l’ordre soient réceptives, et que la dépanneuse arrive à temps…
Bref, rien qui fasse réellement peur dans un pays où le savoir-vivre est une valeur en nette baisse. Puissent nos pouvoirs publics s’inspirer de leurs homologues australiens, d’autant que le parc de voitures électriques augmente plus rapidement que celui du nombre de bornes.