En novembre 2020, Mini dévoilait les images de synthèses de l'Urbanaut. Voici aujourd'hui le prototype physique du futur monospace qui, en 2030, conjuguera conduite autonome et autopartage. Une Mini à vivre.
- Plantes vertes et sofas mieux que cuir et chrome ?
- Un monospace chez Mini ?
- Urbanaut la future “Autolib” de Mini ?
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Voici comment la marque Mini définit sa vision de la mobilité urbaine en mode autopartage à l’horizon 2030.
[Mise à jour le 30/06/2021] Pour marquer les esprits, la marque Mini avait dévoilé, dès novembre dernier, des images de synthèse du concept Mini Vision Urbanaut. Entre temps, les designers sont passé de la 3D à la réalité. Leur regard sur la mobilité partagée de 2030 se précise.
Monolithique, le Vision Urbanaut est une sorte de Combi à la sauce Mini.
Un vaste salon s’offre à vous, baigné de lumière.
Voici aujourd’hui, les premières photos de la maquette physique réalisée grandeur nature. Elle sera présentée à Munich le 1er juillet 2021 dans le cadre du Digital-Life-Conference, rencontre à laquelle participeront les entrepreneurs du digital, de l’innovation, de la science et de la technologie. Un salon hors tradition automobile, parfait pour accueillir cette auto qui défriche l’avenir de Mini ?
« On s’était dit rendez-vous dans 10 ans » (même jour, même heure, même pommes…). Le concept- car Mini Vision Urbanaut nous propulse en 2030. Il esquisse les lignes d’une Mini à partager qui deviendra le prolongement naturel de votre logement. Dans une décennie, la “petite” Mini prendra ses aises et fera à chacun la promesse de se sentir « comme à la maison » lors de ses déplacements urbains et extra urbains. Vaste programme !
L’accès est facilité par cette unique et grande porte latérale coulissante.
Du coup, ce cocon roulant, à la fois navette autonome, et espace de coworking mobile, procède davantage du « mini » loft à roulette que d’une automobile. Shocking ?
Plantes vertes et sofas mieux que cuir et chrome ?
A l’arrière, un coin cocooning vous accueille sous une canopée… digitale. .
Clairement, ce projet a été pensé de l’intérieur vers l’extérieur. Exploité à 100%, le volume intérieur fait la part belle à un sofa, une banquette et des plantes vertes. Le cuir et le chrome ne sont plus les bienvenus à bord, où tout est tendu de textiles issus de matériaux recyclés pour conforter le côté écolo de cette auto.
Et la modularité prend une tout autre tournure, pas question ici de rabattre un dossier de banquette pour passer d’une configuration berline à celle d’un break. Non, la planche de bord et le volant s’escamotent dans le plancher et laissent place à “un lit… de jour” nous dit-on chez Mini.
…peut se transformer en canapé d’angle.
Autant dire un divan pour contempler le paysage ou pour somnoler subrepticement, car la marque ne s’est pas encore lancée sur le marché du camping-car ! Cela viendra peut-être un jour qui sais ? D’autant que le format généreux de l’Urbanaut s’y prêterait volontiers. Mais c’est une autre histoire.
Un monospace chez Mini ?
Le parebrise ouvrant fait penser à un véhicule de marchand ambulant.
« On a connu des Mini hautes et des Mini basses (…) le style Mini a rencontré des tempêtes et des bourrasques ». Par ses proportions hors normes – pour une Mini – et sa haute stature de monospace, le concept Vision Urbanaut détonne. Les roues, inspirées de celles d’un skateboard, reçoivent une singulière signature lumineuse et sont rejetées aux quatre coins de l’engin.
En 2012, nous imaginions déjà un monospace Mini…
…avec des portes coulissantes, nous le baptisions Streetman.
A LIRE Mini Streetman, le monospace que nous imaginions dès 2012
Véhicule d’autopartage 100% électrique, l’Urbanaut devra convenir au plus grand nombre. De fait, il ne sera pas aussi personnalisable que l’actuelle Mini, celle qu’on s’approprie et qu’on se configure à l’envi. Mais les ingénieurs et les designers ont trouvé une parade sous la forme du Mini Token. Ce jeton géant s’insère dans le mobilier de l’Urbanaut, où il apporte l’ambiance sonore et visuelle ainsi que les paramètres souhaités par l’usager. Cette incarnation de la personnalisation 2.0, une technologie qui bientôt ne relèvera plus de la science-fiction, permet, entres autres, de stocker vos photos, vos playlists, vos podcasts, vos points d’intérêts GPS, bref toute votre vie digitale incrustée dans un disque de plastique !
Urbanaut la future “Autolib” de Mini ?
Avec sa partie haute intégralement vitrée, la carrosserie du Mini Vision Urbanaut fait la part belle à la lumière intérieure.
Enfin, nous ne sommes pas encore habitués à une Mini géante, à bord de laquelle on entrera par une porte latérale coulissante. De même, pour le parebrise qui se soulève afin d’amplifier la sensation de « chambre avec vue ». En effet, ces codes stylistiques évoquent davantage les premiers Combi Volkswagen – on pense particulièrement aux Combi Samba Bus bardés de 23 fenêtres et agrémentés, à l’avant, de vitres Safari – qu’à la Mini originelle lancée en 1959. C’est bien là, toute la difficulté de l’exercice.
Silhouette cubique, phares ronds et nombreuses vitres, ça ne vous rappelle rien ?
En effet, comment habiller de l’ADN stylistique maison un gros pavé sur roues ? C’est pourquoi, au-delà de ses deux gros phares ronds (qui pourraient tout aussi bien évoquer ceux du Combi…) le Mini Urbanaut use de tous les artifices pour attirer les regards. Lumineuses, ses extrémités savent clignoter et scintiller pour communiquer avec les autres usagers de la route. Tandis qu’un éclairage matriciel sophistiqué offrira un visage expressif et surtout une publicité gratuite de taille généreuse s’exposant aux quatre coins de la ville.
Alors, trop différent d’une Mini, l’Urbanaut ? Assurément, mais n’oublions pas qu’à l’aube des années 1960, la Mini cassait les codes et s’affranchissait des canons esthétiques et techniques de son époque pour révolutionner le marché des citadines. On connait la suite : elle est devenue une icône et ses solutions architecturales constituent aujourd’hui encore la norme. Il nous reste une décennie pour nous habituer à cette « grande » Mini à partager. On se donne rendez-vous dans 10 ans pour en reparler ?
