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MINI Countryman

Essai Mini Countryman SE ALL4 : ne l’appelez plus mini

Mini étoffe sa proposition en matière de voitures électriques avec la troisième génération du Countryman. Clone technique de la BMW iX2, elle se veut à la fois plus accueillante, plus puissante et plus moderne. Nous avons pu l’essayer à côté de sa déclinaison John Cooper Works thermique.

Sommaire

android, essai mini countryman se all4 : ne l’appelez plus mini

Mini met à jour ses gammes de voitures et présente plusieurs nouveautés. En attendant la Mini Aceman plus tard dans l’année, ce sont la Mini Cooper et surtout la Mini Countryman qui sont à l’honneur en ce début d’année. Cette dernière a rencontré un franc succès depuis son lancement en 2010, avec pas moins de 568 000 unités produites entre 2010 et 2015, et même 606 000 unités produites pour la seconde génération qui a été lancée en 2016. La Mini Countryman est un modèle hautement important pour la marque, représentant jusqu’à 39% des ventes en 2012, et 30% ces dernières années.

La troisième génération de la Mini Countryman marque plusieurs changements en s’appuyant sur la plateforme technique de la BMW X2, qui est lancée au même moment et que nous avons aussi pu essayer. Plusieurs motorisations sont proposées avec de l’essence (de 170 ch à 300 ch) et du diesel (163 ch), mais aussi, et c’est une première, des déclinaisons Countryman E (204 ch) et SE ALL4 (313 ch) 100 % électrique, qui viennent remplacer la version hybride qui disparait du catalogue. Et comme si cela ne suffisait pas, cette troisième génération de la Mini Countryman est la première construite en Allemagne, dans l’usine BMW de Leipzig.

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Le Mini Countryman change de catégorie

Premier changement de taille, c’est bien le cas de le dire, la Mini Countryman se veut plus polyvalente et change carrément de catégorie. Il faut dire que le SUV voit ses dimensions augmenter à tous les niveaux, à la fois plus long (4,44 m soit 147 mm de plus), plus large (1,84 m soit 21 mm de plus), plus haut (1,66 m soit 104 mm de plus), avec une garde au sol à vide de 202 mm (soit 37 mm de plus que la génération précédente). De quoi le positionner par exemple face à sa cousine la BMW iX1 (4,50 m), mais aussi à la Mercedes EQA (4,46 m), à la Peugeot e 2008 ou à l’Audi Q4 e-tron dans une moindre mesure. Mini justifie cette nouvelle stratégie pour répondre à la demande de ses clients, dont certains pouvaient être tentés de quitter la marque pour acquérir un véhicule plus gros que la Mini Countryman de deuxième génération.

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Par ailleurs, l’empattement gagne lui aussi 22 mm à 2,69 m, pour ainsi gagner en habitabilité tant aux places arrière qu’au niveau du coffre qui gagne 12 % de volume à 505 litres. Et même jusqu’à 1 530 litres en rabattant la banquette arrière. Des volumes qui permettent à la Mini Countryman de s’aligner avec le nouveau segment auquel elle prétend désormais, mais qui ne concernent que les modèles thermiques. En effet, les Mini Countryman E et Mini Countryman SE ALL4 qui nous intéressent ici, affichent tous les deux un volume de coffre de 460 litres (et jusqu’à 1 450 litres) pour faire de la place au moteur électrique et à la batterie. Un espace sous le plancher permet d’accueillir les câbles, mais il n’y a aucun frunk à l’avant dans la plus pure tradition BMW.

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Côté design, la Mini Countryman SE ALL4 affiche des lignes un peu plus droites que précédemment, tout en conservant ses traits de baroudeurs comme en témoignent les boucliers avant et arrière, ou encore le rail de toit de série en Piano Black. Dans tous les cas, la voiture électrique en impose et justifie de plus en plus difficilement le qualificatif de mini.

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Un intérieur plus moderne pour la Mini Countryman SE ALL4

À bord de notre Mini Countryman SE ALL4, l‘ambiance se veut plus moderne et épurée. La planche de bord est habillée avec un tissu maillé qui est décidément dans l’air du temps, et l’écran rond répond toujours à l’appel, non sans bénéficier de son lot de nouveautés comme nous le verrons un peu plus loin. L’espace ne manque pas tant à l’avant qu’à l’arrière, tout comme les rangements au niveau de la console centrale et des portières.

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Un espace dédié au smartphone est présent qui permet de le recharger sans fil et de le garder bien en place. Proposé de série, celui-ci est assez grand pour accueillir un iPhone 15 Pro Max sans broncher. Juste à côté de la prise 12 Volts prennent place deux ports USB type C au niveau de la console centrale. Ils sont dédiés aux places avant tandis que ceux qui sont assis à l’arrière auront droit à la même dotation juste à côté des buses de la ventilation.

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À l’instar de moult de ses concurrents, Mini a fait la chasse aux boutons dans la Mini Countryman SE ALL4. Certains subsistent néanmoins, comme les commandes principales qui ont été revues et qui sont regroupées sous l’écran d’infodivertissement. Original, le bouton de démarrage imite une clef qu’il faut tourner vers la droite.

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Cependant, voilà une commande dont on pourrait tout aussi bien se passer au volant d’une voiture électrique, d’autant que la Mini Countryman SE ALL4 peut désormais être déverrouillée avec la clef virtuelle sur mobile. Juste sur la gauche se trouve une commande verticale à bascule, qui fait office de commande de boite : vers le haut pour passer en marche arrière, et vers le bas pour activer le mode D ou le mode B avec régénération au freinage.

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De plus, un autre bouton à bascule prend place sur la droite du bouton de démarrage, qui correspond aux “Experiences”, c’est à dire les modes de conduite et ambiances à bord de la Mini Countryman SE ALL4. Vient enfin la commande du volume et de sélection des pistes.

Tout le reste passe par le grand écran d’infodivertissement de la Mini Countryman SE ALL4, qui conserve sa forme ronde si caractéristique. Un choix qui n’est néanmoins toujours pas sans conséquence avec certaines applications. C’est notamment le cas d’Apple Carplay qui doit se contenter d’une toute petite fenêtre, carrée cette fois, en plein milieu de l’affichage.

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Avec la Mini Countryman SE ALL4, le constructeur a totalement revu l’infodivertissement, qui profite pleinement de la superbe dalle OLED de 24 cm de diamètre. Celle-ci bénéficie d’une luminosité élevée, de noir d’une profondeur irréprochable et d’un taux de contraste qui est un véritable régal pour les yeux. De plus, le Mini Operating System 9 est basé sur Android avec une toute nouvelle interface qui profite pleinement de toute la surface de l’écran et qui tranche avec le reste de la production actuelle.

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Oui mais voilà, celle-ci est tellement riche qu’elle n’est pas toujours évidente à appréhender. Certes, il convient de tempérer ce propos s’agissant d’une voiture qui nous est confiée pour quelques heures seulement. Il n’empêche, le propriétaire de la Mini Countryman SE ALL4 devra probablement prévoir un peu de temps lors de la remise des clefs pour se familiariser avec les différents écrans. D’autant que leur style varie en fonction de l’”Experience” choisie. Seul dénominateur commun, une barre flottante est affichée sur la partie inférieure de l’écran, qui donne accès aux principales fonctionnalités telles que la climatisation, la radio, la navigation et les télécommunications. De plus, un assistant vocal baptisé “Spike” commande ces mêmes fonctions clés.

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Au nombre de quatre (Core, GoKart, Timeless et Balance), le passage d’une “Experience” à l’autre s’accompagne de jingles, mais notre préféré reste de loin GoKart qui délivre toute la puissance de la Mini Countryman SE ALL4. Inspiré du jeu Mario Kart de Nintendo, il s’accompagne d’un son moteur revu à la sauce futuriste, avec des effets d’échappement bien sympas. Reste à savoir si la sensation de conduire un karting reste d’actualité avec un mastodonte qui affiche désormais deux tonnes sur la balance.

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Particulièrement bien doté, notre modèle d’essai était équipé d’un affichage tête haute et de la réalité augmentée au niveau de l’écran d’infodivertissement. Le premier n’est pas aussi grand que chez BMW, mais il permet de visualiser la vitesse de la voiture, la limitation de vitesse actuelle et les informations de navigation avec une petite carte, sans quitter la route des yeux. Quant à la réalité augmentée, elle utilise la caméra avant de la voiture pour afficher l’image sur l’écran OLED, avec des flèches indiquant la route à suivre en surimpression.

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À propos des caméras, celles-ci offrent une vue à 360 degrés de la Mini Countryman SE ALL4, avec une excellente qualité d’image comme on peut le voir sur la photo ci-dessous. On reconnait d’ailleurs le système utilisé par BMW, et il est possible de choisir la vue de son choix en appuyant sur l’une des caméras affichées à l’écran.

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Pour finir cette partie dédiée à la connectivité et aux technologies, la Mini Countryman SE ALL4 s’accompagne d’une application mobile très complète. Outre les fonctionnalités habituelles (suivi de la charge, géolocalisation du véhicule, etc.), elle peut remplacer la clef physique pour ne plus utiliser qu’une clef virtuelle sur mobile. C’est d’ailleurs celle-ci qui nous a accompagnée tout au long de notre essai sans jamais faillir.

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Par ailleurs, sans atteindre le niveau de Tesla avec son incontournable mode Sentinelle, la Mini Countryman SE ALL4 propose une fonction de Remote 3D View pour visualiser la voiture à distance et son environnement direct à distance. Il est même possible de prendre une photo ou de lancer l’enregistrement d’une vidéo de cinq ou dix secondes. Enfin, pour ceux qui aime personnaliser leur voiture de façon originale, Mini propose de choisir la photo de fond d’écran de la voiture via l’application mobile.

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Jusqu’à 313 ch pour la Mini Countryman SE ALL4

On l’a dit, la nouvelle Mini Countryman électrique se décline dans deux versions. En entrée de gamme, la Mini Countryman E est équipée d’un moteur qui développe 150 kW, soit 204 ch, et 250 Nm de couple. Ce modèle peut passer de 0 à 100 km/h en 8,6 secondes et annonce une vitesse de pointe de 170 km/h.

Avec ses deux moteurs électriques qui développent 230 kW (313 ch) et 494 Nm de couple, la Mini Countryman SE ALL4 est une quatre roues motrices qui peut passer de 0 à 100 km/h en 5,6 secondes. La vitesse maximale est limitée à 180 km/h.

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Les deux modèles sont équipés de la même batterie, qui affiche une capacité de 64,6 kWh. D’après Mini, celle-ci confère une autonomie jusqu’à 462 km à la Mini Countryman E et à la Mini Countryman SE ALL4. Avec une puissance de charge en courant continu de 130 kW, le constructeur annonce un temps de recharge de 29 minutes pour passer de 10 % à 80 %.

En revanche les deux modèles diffèrent quand on se penche sur la charge en courant alternatif sur une borne triphasée. Avec son chargeur embarqué de 11 kW, la Mini Countryman E demandera 6h15 pour une charge complète de 0 à 100 %. Dotée d’un chargeur embarqué plus puissant avec 22 kW admissibles, la Mini Countryman SE ALL4 réalise la même opération en 3h45.

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Au volant de la Mini Countryman SE ALL4

C’est au volant de la Mini Countryman SE ALL4 que nous débutons cet essai. Accueillante, la voiture nous catapulte littéralement en appuyant franchement sur la pédale d’accélérateur. Le couple de 494 Nm se fait bel et bien sentir et permet d’oublier le poids conséquent du véhicule. Bien qu’un peu ferme, la suspension se montre néanmoins plus agréable que sur la cousine de notre Mini Countryman SE ALL4, la BMW iX2 essayée la veille. La monte de 20 pouces participe forcément au style de la voiture, mais elle ne favorise pas le confort ni l’autonomie. Ceci étant, il sera possible d’équiper la Mini Countryman avec des jantes en aluminium secondaire recyclé de 17 à 19 pouces.

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Une fois sorti de l’autoroute, il est temps d’évaluer l’agilité promise par Mini. Forcément moins joueuse qu’une Mini Cooper, la Mini Countryman SE ALL4 est un gros bébé qui impose de baisser le rythme sur les routes sinueuses de la région de Lisbonne où s’est déroulé notre essai. Il faut dire qu’elle doit composer avec un poids d’un peu plus de deux tonnes, qui complique la tâche dans les virages serrés. Ceci étant, on n’achète pas non plus une Mini Mini Countryman pour des balades sur les chapeaux de roues. Par ailleurs, le freinage est à la hauteur ce qui est plutôt rassurant pour arrêter les deux tonnes. Le mode B permet de conduire en utilisant seulement la pédale d’accélérateur. La relâcher ralentira la Mini Countryman SE ALL4 jusqu’à l’arrêt complet.

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Pour l’anecdote, nous avons également pu prendre le volant de la Mini Countryman John Cooper Works ALL4 de 300 ch et 400 Nm de couple. Plus légère et un peu moins puissante, celle-ci est logiquement à la peine au démarrage et dans les reprises face au couple instantané offert par la motorisation électrique. Mais au jeu de la conduite sportive sur petites route, il n’y a pas photo non plus.

Dans tous les cas, il faudra aussi raison garder pour atteindre l’autonomie annoncée. Dans la pratique, nous avons relevé une consommation qui vient vite flirter avec les 23 kWh/100 km. Sur autoroute, on n’échappera donc pas à une pause de recharge tous les 250 km environ en repartant à 80 % pour ne pas trop perdre de temps. Précisons que Mini a intégré un planificateur d’itinéraire censé optimiser les arrêts de recharge, mais il faudra attendre un essai plus long pour se convaincre de son efficacité.

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Enfin, la Mini Countryman SE ALL4 emprunte les aides à la conduite de BMW, qui comptent parmi les plus efficaces du marché aujourd’hui avec celles de Mercedes et de Porsche. Par exemple, il est tout à fait possible de laisser la voiture gérer sa position dans sa voie et réguler sa vitesse en fonction du traffic.

Quel budget pour la Mini Countryman SE ALL4 ?

La nouvelle Mini Countryman est commercialisée à partir de 40 000 €. Comptez 4 000 € de plus pour passer à la motorisation 100 % électrique avec la Mini Countryman E, qui est éligible au bonus écologique. Dotée de deux moteurs et d’une transmission intégrale, la Mini Countryman SE ALL4 est affichée à partir 49 500 €.

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Elle se positionne ainsi directement en face de la Tesla Model Y Grande Autonomie, qui bénéficie d’un équipement de série plus riche (sellerie simili cuir intégrale, toit panoramique en verre, clef sur smartphone, etc.) et d’une meilleure autonomie. La Mercedes EQA est affichée à partir de 46 950 € tandis que la BMW iX2 avec laquelle la Mini Countryman SE ALL4 partage sa plateforme, débute à 49 950 €.

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Quatre niveaux de finition sont disponibles, Essential, Classic, Favoured et JCW. La première est déjà bien équipée avec entre autres :

  • les jantes en alliage de 17 pouces
  • la fonction de démarrage sans clef
  • le grand écran OLED rond compatible Apple CarPlay et Android Auto
  • la caméra de recul
  • le régulateur de vitesse adaptatif et la climatisation bi-zone

Les autres viennent étoffer la proposition pour un budget compris entre 1 160 € et 4 690 €. À cela s’ajoutent différents packs d’équipement.

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