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Le nouveau bonus 2024, un piège pour l’électrique ?

Selon les projections, le nouveau bonus écolo ne concernera plus que 41% du marché de l’électrique, contre 80% auparavant. De quoi freiner le verdissement du parc automobile ?

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Tous les détails concernant le bonus 2024 ont été publiés en fin de semaine dernière, avec un mode de calcul excluant les modèles venant de Chine, dont la fabrication et les conditions d’importation ne sont plus jugées conformes aux exigences écologiques du temps.

Seulement voilà, nombre de voitures devenues inéligibles étaient jusqu’ici des locomotives de ce marché encore en devenir, à l’image des Dacia Spring, Tesla Model 3 et autres MG 4.

C’est ainsi que l’équivalent de quelques 100 000 immatriculations seraient appelées à sortir du champ du bonus (calcul réalisé à partir des volumes 2023), selon les données du cabinet spécialisé AAA Data, qui ajoute que « le nouveau score environnemental exclura une forte part des voitures bonusables en 2023 » Ainsi, ledit bonus ne concernerait plus que 41% des voitures électriques neuves, contre 80% précédemment (à iso-marché, s’entend).

84% de particuliers

Dans ces conditions, faut-il s’inquiéter pour la dynamique dont profite les électriques ? Leurs ventes ont connu une croissance annuelle moyenne de 35% entre 2020 et 2022, grâce à une offre qui n’a cessé de s’élargir et, bien sûr, des « béquilles » financières qui ont séduit de très nombreux particuliers. Ceux-ci ont en effet représenté 84% des acquisitions de voitures électriques depuis le début de l’année 2023, contre 68% en 2018.

Les observateurs se veulent toutefois rassurants : « l’offre de voitures électriques s’étend à presque tous les segments du marché, avec une tendance à la réduction des écarts de prix entre les modèles électriques et thermiques observée en 2023. En moyenne, l’écart se situe entre 8 et 15 000€ (avant prise en compte des bonus/malus et subventions) », détaille une étude AAA / Avere France. « De plus, le marché de l’occasion connaît une expansion, attirant particuliers et professionnels, avec une durée moyenne de revente de 70 jours, contre 80 pour les équivalents thermiques. »

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L’électrique prend la clé des champs

Et la même étude de souligner que la voiture électrique s’épanouit particulièrement bien en milieu rural, où la recharge à domicile est nettement plus facile qu’en ville et où l’on effectue beaucoup de trajets courts, ce qui conduit nombre d’utilisateurs à tourner le dos aux modèles thermiques: « cette tendance, accentuée par la forte dépendance à la voiture en milieu rural, où elle est utilisée pour 4 déplacements sur 5 en 2019, démontre que la voiture électrique répond aux besoins spécifiques de ces régions, avec des trajets domicile-travail plus longs et des économies substantielles de coûts de carburant. »

Enfin, rappelons que l’offre est appelée à se démocratiser avec l’apparition de modèles affichés à des tarifs moins inaccessibles qu’auparavant, à l’image des très attendues Renault 5 et autres Citroën ë-C3, qui s’afficheront autour de 20 000 € bonus inclus (voire moins cher). Des voitures électriques européennes à prix chinois, donc. Le système de bonus a encore de longues années devant lui.

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