Chez Renault, le Captur est pour l’instant le seul modèle qui propose à la fois l’hybride et l’hybride rechargeable. Une offre riche qui oblige à se creuser d’autant plus la tête pour faire le bon choix.
Les autonomies électriques vérifiées du Captur E-Tech 160
- Autonomie ville : 47 km
- Autonomie route : 36 km
- Autonomie autoroute : 25 km
En prenant en compte la consommation du chargeur, cet E-Tech rechargeable consomme en moyenne 23,8 kWh/100 km, soit quelque 4 €/100 km quand son moteur thermique est coupé. Lequel, une fois la batterie déchargée, reste sobre avec, toujours selon nos protocoles indépendants, 6,3 l/100 km de moyenne. Ce n’est guère plus que l’E-Tech 145, qui réclame pour sa part 5,7 l/100 km en moyenne – environ 9,20 €/100 km à fin décembre – et ne peut rouler à la seule force de ses électrons au quotidien. A priori, il y a donc tout lieu de préférer la variante rechargeable pour rouler pas cher. Mais c’est sans compter sur l’écart de prix à l’achat…
Des dizaines de milliers de kilomètres avant de rentabiliser
Pour brouiller un peu les pistes et orienter les clients, Renault propose la plupart du temps ces deux mécaniques avec des finitions différentes, ce qui rend la comparaison directe compliquée et fait mieux digérer la pilule sur le plus cher des deux. Mais on trouve néanmoins deux versions qui le permettent, à savoir “techno” et “E-Tech engineered”, la première étant évidemment la moins onéreuse. En finition “techno”, l’E-Tech 145 est facturé 30 900 € tandis que l’E-Tech 160 s’échange contre 37 950 €. Un delta de 7 050 € qui ne sera même plus amoindri par le bonus CO2 en 2023 puisque la ristourne de 1 000 € pour certains “plug-in” disparait au 31 décembre.
Même s’il est masqué par le jeu des montages financiers et des LOA, l’écart de prix entre les deux variantes demeure élevé pour ceux qui achèteraient vraiment la voiture et qui la financeraient eux-mêmes. Et le surinvestissement sur l’hybride rechargeable difficile à rentabiliser pour les particuliers. Puisqu’il dépend du temps passé à rouler en électrique, le seuil précis de rentabilité n’est pas bien net. Néanmoins, une première estimation reste possible. En ne roulant qu’à l’électrique, il faudrait en effet autour de 100 000 km pour amortir l’achat d’un E-Tech 160 par rapport à un E-Tech 145 selon le prix à la pompe (entre 1,70 € et 2,10 €/l sur différents scénarii), chaque kilomètre parcouru avec de l’essence reculant ce seuil d’amortissement. Autant dire que rentrer dans ses frais relève d’une gageure…
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