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Selon le ministre de l'Économie, l'Europe doit défendre son industrie automobile face à la Chine et aux USA

N'est-ce pas malheureusement déjà un peu tard ?

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L’Europe doit mieux défendre son industrie automobile face aux stratégies “protectionnistes” de la Chine et des États-Unis, a lancé le ministre de l’Économie Bruno Le Maire mardi.

“Notre problème est que nos grands partenaires ont choisi des stratégies protectionnistes”, a souligné le ministre de l’Économie, sur la scène du Sommet de l’automobile, en marge du Mondial de Paris qui a ouvert ses portes lundi.

“Soit nous les faisons bouger, et ce sera un des enjeux du déplacement du président de la République à Washington. Soit nous n’y arrivons pas et il faudra se poser la question de ce que nous adoptons comme politique commune au niveau européen pour mieux défendre nos intérêts”, a-t-il poursuivi.

Les États-Unis prévoient notamment de ne subventionner l’achat des voitures électriques que si elles sont fabriquées en Amérique du Nord.

Établir une réciprocité

“Face à ces politiques commerciales agressives (…), il est essentiel de rétablir une réciprocité dans les échanges commerciaux entre l’Europe, les États-Unis et la Chine”, a déclaré Bruno Le Maire. La “préférence européenne” doit faire partie des instruments à la disposition des États.

Le leasing social pour une voiture électrique à 100 euros par mois, une des promesses de campagne d’Emmanuel Macron, a été “reporté” à fin 2023 parce qu’il aurait autrement bénéficié “aux véhicules étrangers”, a indiqué Bruno Le Maire. Ce report doit laisser le temps aux constructeurs européens d’avoir “une offre la plus accessible possible”, et “l’UE doit donner son accord pour que nous puissions subventionner ces véhicules”, a-t-il ajouté.

Relocaliser davantage

Le ministre de l’Économie a félicité Stellantis et Renault pour leurs annonces sur la production de véhicules électriques en France. Mais Bruno Le Maire a demandé aux deux constructeurs, dont l’État est actionnaire, de relocaliser davantage, après trente ans de délocalisations massives. “D’autres (annonces) doivent suivre”, a lancé le ministre, “je ne vois pas pourquoi un petit véhicule comme la 208 ne serait pas désormais produite sur le territoire français”.

Bruno Le Maire a également tancé certains acteurs de l’automobile qui protestent encore contre l’interdiction de facto des moteurs thermiques en 2035 : “On peut regretter que l’UE n’ait pas laissé la liberté technologique aux constructeurs”, mais “on ne va pas pleurer sur le lait renversé pendant des heures”, a-t-il souligné. “Il faut accélérer dans la décision que nous avons tous choisie, la bascule vers le monde de la voiture électrique”, a clamé Bruno Le Maire. (avec AFP)

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