- Une batterie moins chère avec quelques avantages
- Une excellente résistance au froid, mais une plus petite autonomie
- 500 km d’autonomie abordable dès 2023 ?
Dès 2023, nous devrions voir arriver les nouvelles batteries sodium-ion au sein des voitures électriques. Sans lithium ni cobalt, celles-ci devraient être bien moins chères que les batteries actuelles. De quoi faire baisser le prix des voitures électriques et d’améliorer grandement leur puissance de recharge. Mais, attention, elles comportent quelques défauts.
Batterie d’une Porsche Taycan, pour illustration
Une batterie moins chère avec quelques avantages
Le média asiatique IT Home annonce ainsi une réduction des coûts de l’ordre de 20 % par rapport à une batterie de type LFP (Lithium fer phosphate) déjà moins chère que les batteries NMC ou NMA que l’on trouve habituellement dans les voitures électriques haut de gamme. Les batteries LFP se retrouvent dans de nombreuses voitures électriques, à l’image justement des Tesla Model 3 et Model Y Propulsion, plus abordables que les versions Grandes Autonomie et Performance.
Les batteries sodium-ion pourrait donc permettre aux constructeurs de proposer des voitures électriques encore moins chères. Mais attention tout de même, car elles n’ont pas que des avantages. Leur densité énergétique est en effet plus faible que les autres batteries en circulation. Il est ainsi question de 160 Wh/kg pour la première génération et 200 Wh/kg pour la seconde génération qui ne devrait pas voir le jour tout de suite.
Une excellente résistance au froid, mais une plus petite autonomie
L’autre grand avantage de la batterie sodium-ion, c’est son excellente résistance au froid. Dit autrement, et selon CATL, à -20 °C, la batterie conserve 90 % de sa capacité. À comparer avec les batteries NMC et NMA qui peuvent réduirel’autonomie d’une voiture électrique de 30 % par des températures négatives comme le montre ce classement.
Nous serions donc sur une autonomie théorique comprise entre 350 et 450 km dans le meilleur des cas. Ce qui est déjà largement suffisant pour la plupart des usages, surtout avec une recharge ultra-rapide. C’est ce que compte faire Renault avec les futures R5 et 4L.
500 km d’autonomie abordable dès 2023 ?
Dans un premier temps, CATL indique que les batteries sodium-ion comporterait tout de même une dose de lithium, afin d’améliorer leur densité énergétique. Ce qui permettrait alors de créer, avec des coûts plus faibles, des voitures électriques dotées d’une autonomie de 500 km, qui représentent 65 % de parts de marché actuellement selon le géant chinois.
Les premières voitures électriques intégrant des batteries sodium-ion sont attendues entre 2023 et 2024. Des rumeurs indiquaient que les futures voitures électriques de BYD (les Qin EV, Dolphin et Seagull) pourraient être concernées, mais le constructeur chinois (numéro deux mondial de la voiture électrique) a rapidement démenti.
Selon IT Home, une autre entreprise spécialisée dans la conception de batterie, Funeng Technologie, annonce quant à elle une disponibilité de ce type de batterie pour l’année 2024. Dans tous les cas, elles seront réservées aux voitures compactes, qui n’ont pas besoin de parcourir de longues distances. En attendant l’arrivée des batteries solides qui devraient réduire les coûts et augmenter les performances de recharge et l’autonomie.
Elles seront aussi très bien adaptées aux batteries stationnaires, pour qui la densité énergétique n’est pas vraiment un problème. De quoi augmenter les capacités de stockage des énergies renouvelables avec des coûts inférieurs, en attendant que l’hydrogène vert soit mûr pour être utilisé en moyen de stockage.
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