Après le concept skysphere présenté en août, Audi dévoile à l'occasion du salon de Munich la deuxième de ses trois études préfigurant le futur de la marque. Celle-ci est baptisée grandsphere, et représente la prochaine génération de limousine électrique et autonome. La future A8 ? Possible...
- Une limousine dédiée au transport autonome de passagers
- Un intérieur prévu pour la « digital detox »
- Deux moteurs et 750 km d’autonomie
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Audi dévoile au salon de Munich la deuxième étude de son trio de concepts inspirés du projet Artemis. Elle est baptisée grandsphere.
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Quelques semaines après la présentation officielle du concept skysphere, Audi dévoile à Munich la deuxième étude de son trio dérivé du projet Artemis. Baptisé grandsphere, le modèle se présente sous la forme d’une grande limousine électrique et autonome. Elle pourrait inspirer la prochaine génération de l’Audi A8, prévue pour 2023.
Une limousine dédiée au transport autonome de passagers
Avec 5,35 m de long et 2 m de large pour 1,39 m de haut, l’Audi grandsphere fait partie des concepts imposants par sa taille. L’avant est plutôt classique, avec un porte-à faux court, des optiques fines et une calandre qui évoque l’habituelle Singleframe de la marque. Néanmoins, le profil est bien plus étonnant avec un long empattement (3,19 m, soit plus que celui de l’actuelle A8 L) et une poupe étirée qui donnerait presque un air de break à l’étude. Le toit très profilé se termine par un becquet sur la lunette arrière. Ces proportions inédites ont été dictées par la conception, qui n’a rien de traditionnel. En effet, Audi a choisi de travailler en premier lieu sur l’intérieur et d’adapter l’extérieur ensuite. La marque affirme que la transmission et la tenue de route ne sont plus des priorités pour ces études de nouvelle génération, qui misent plutôt sur l’espace à bord et la conduite autonome.
A l’avant, le porte-à-faux court et le traitement de la calandre et des feux sont plutôt traditionnels.
Pour grimper à bord justement, de larges portes à ouverture antagoniste s’ouvrent à l’aide d’un système d’identification des passagers innovant. Grâce au scanner, les paramètres propres aux passagers sont retrouvés : position de conduite, température de climatisation, dernier programme diffusé sur l’écran de ses appareils électroniques… Les portes inversées permettent de supprimer le montant central et d’offrir une grande sensation d’espace. Celle-ci est renforcée par des sièges fins et une planche de bord très horizontale qui se prolonge vers les portes. Les commandes physiques sont réduites à leur plus simple expression, comme celle de la climatisation qui se loge sur chaque porte directement, avec une molette affichant la température.
Un intérieur prévu pour la « digital detox »
Le grandsphere est une étude autonome de niveau 4, ce qui lui permet de ranger le volant et les pédales pour laisser plus de place aux passagers avant.
Le traitement des larges surfaces vitrées est, lui aussi, particulier, et destiné à la production en série par la suite. Les vitres latérales reprennent une astuce du concept AI:CON de 2017, avec une moitié supérieure inclinée dans le prolongement du toit panoramique pour donner une impression de volume. Concernant les assises, l’étude est vue comme un 2+2 avec une banquette arrière rembourrée qui ne sert que d’appoint. Ici, plus question pour le patron qui se déplace habituellement en A8 avec chauffeur de s’installer à l’arrière : c’est à l’avant que l’on est le mieux, surtout lorsque le volant et les pédales se rangent dans le tableau de bord.
A l’arrière, une banquette rembourrée pour deux est accessible par les grandes portes. Audi précise qu’elle sert surtout d’appoint.
Avec sa série de concepts « sphere », Audi met l’accent sur son système de conduite autonome de niveau 4. Grâce à cela, les commandes liées à la conduite disparaissent de l’habitacle pour ne laisser qu’une planche de bord aux matériaux naturels comme le bois ou la laine. Autre nouveauté, la fin des écrans à outrance. Ici, ce sont en fait des informations projetées directement sur les surfaces en bois de la planche de bord, face au conducteur ou aux passagers selon les modes. De quoi permettre une « désintoxication numérique » selon la marque, même si les projections se transforment en véritable écran de cinéma ou espace de travail pour les passagers lorsque le mode de conduite autonome est activé.
Deux moteurs et 750 km d’autonomie
La batterie de 120 kWh offre une autonomie de 750 km. Elle peut être chargée grâce au système 800 volts repris des Porsche Taycan et Audi e-tron GT.
Le concept grandsphere est basé sur la grande plateforme PPE (Premium Platfom Electric) partagée avec d’autres modèles luxueux du groupe VW. L’étude est équipée d’une suspension pneumatique active et d’une transmission intégrale quattro, grâce à ses deux moteurs électriques. Placés sur chaque essieu, ils offrent une puissance cumulée de 530 kW, soit l’équivalent de 710 ch. Le couple est quant à lui de 960 Nm, et permet d’atteindre les 100 km/h en un peu plus de quatre secondes. La batterie, placée entre les deux essieux, affiche une capacité de 120 kWh environ et offre une autonomie de 750 km selon le constructeur. Pour la recharge, l’utilisation du système 800 volts (commun à la Porsche Taycan et à l’Audi e-tron GT notamment) permet de récupérer 300 km d’autonomie en une dizaine de minutes. Un plein de 5 à 80 % serait ainsi plié en moins de 30 min.
Les vitres latérales en deux parties pourraient notamment arriver sur les prochaines générations d’Audi selon ses dires.
Dévoilé à l’occasion du salon de Munich, en Allemagne, l’Audi grandsphere y sera exposé du 7 au 12 septembre prochain. Il permet d’imaginer en partie ce que sera le futur d’Audi, et notamment des grandes berlines de la marque comme l’A8 qui sera remplacée en 2023. La limousine aux anneaux devrait opérer de grands changements en passant à l’électrique.
