Audi a finalement réussi à remporter le Dakar et y imposer pour la première fois un véhicule hybride, mais avec beaucoup de difficulté. Cette technologie était-elle vraiment adaptée au célèbre rallye-raid ? Le constructeur allemand ne prendra en tout cas pas le risque de se faire battre par Dacia l'année prochaine.
Un Audi RSQ e-tron E2 en plein passage de dune.
Quand Audi s’engage au plus haut niveau du sport automobile, c’est souvent avec une technologie qu’elle veut faire connaître et valoriser sur le plan de l’image par la victoire en compétition. Sa transmission intégrale dans les années 80 par exemple, qu’elle a réussi à rendre incontournable dans la discipline en conduisant à une grosse course à la puissance et aux performances contre Lancia et Peugeot, avant de venir aux 24 Heures du Mans à la fin des années 90 d’abord pour faire de la pub à ses moteurs essence « FSI » puis ses TDI diesels. Avec à chaque fois, un succès sportif servant parfaitement les objectifs marketing de la marque aux anneaux.
Beaucoup plus difficile que prévu
Si les dernières campagnes aux 24 Heures du Mans avaient vite été couronnées de succès, celle d’Audi au Dakar a été beaucoup plus difficile que prévu. Touchés par de nombreux problèmes mécaniques lors de la première édition au Dakar 2022, les protos allemands ont une nouvelle fois failli l’année dernière à causes de nombreuses casses et autres soucis liés à leur architecture mécanique. Embarquant des batteries de 400 kg en plus de leur moteur thermique, ces engins semblaient assez mal résister aux conditions très particulières et exigeantes du Dakar. Au point de pousser les observateurs et les concurrents à se demander, peu avant l’édition 2024, si cette technologie était vraiment compatible avec le Dakar et capable de l’emporter. Comme le rappellent les journalistes d’Auto Hebdo, le rival et spécialiste de l’épreuve Nasser Al-Attiyah imaginait l’armada d’Audi « repartir chez elle après trois jours d’épreuve ». Même Stéphane Peterhansel, l’un des pilotes d’Audi lui aussi grand expert du Dakar, semblait douter au début de l’épreuve et s’inquiétait de la fiabilité de ces Audi.
Alors que les Toyota officielles ont toutes été effacées de la compétition par des problèmes, le proto de l’équipe Prodrive aux ressources plus modestes semblait d’ailleurs en mesure d’inquiéter sérieusement Audi pour la victoire grâce à un Sébastien Loeb très en forme. Mais alors qu’il était revenu sur la seule Audi rescapée à trois épreuves de la fin, il a lui aussi subi un gros problème mécanique ce qui a laissé le champ libre à l’Audi de Carlos Sainz. Audi célébrait enfin sa victoire après trois éditions particulièrement éprouvantes pour ses troupes.
Audi ne se risquera pas à défendre son titre face à Dacia
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