Renault

Bras de fer en justice entre Renault et ses clients mécontents

Après l’échec des négociations entre Renault et les clients s’estimant victimes de graves disfonctionnement du moteur 1.2 TCe, une plainte au pénal sera déposée lundi contre le groupe automobile.

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La Renault Mégane de troisième génération, l’un des modèles équipés du moteur 1.2 litre TCe.

Tout est parti d’un gros problème de fiabilité touchant le moteur 1.2 litre TCe de Renault, monté aussi bien dans des véhicules de la marque au losange que de Dacia et Nissan. Produit dans cette version entre 2012 et fin 2016, ce moteur a été modifié lorsque les soucis de consommation d’huile excessive (pouvant aller jusqu’à la casse moteur) ont été détectés. Mais le constructeur a toujours refusé d’organiser une vraie campagne de rappel généralisée, préférant agir au cas par cas selon les dossiers. Il y a quelques semaines, un collectif rassemblant 1 100 clients mécontents de modèles Renault, Nissan et Dacia touchés par ce problème a obtenu devant la justice l’obtention de documents internes de la part de Renault pour les aider à monter leur dossier. L’avocat du collectif Christophe Lèguevaques avait alors annoncé qu’il préparait une plainte au pénal.

D’après les journalistes du Parisien, cette plainte au pénal sera formellement déposée lundi 5 juin devant le tribunal de Nanterre. Et pour des motifs graves : « Tromperie aggravée, pratiques commerciales trompeuses» mais aussi  «escroquerie, destructions, dégradations et détériorations dangereuses pour les personnes, mise en danger de la vie d’autrui ». Un groupe de 1 782 clients serait formé derrière cette action, dont la plupart se constitueront partie civile d’après l’avocat Christophe Lèguevaques.

Renault se défend

Renault continue de nier les faits reprochés. Monté sur 400 000 véhicules, le moteur pourrait potentiellement poser problème pour 133 050 de ces autos mais d’après le constructeur, « moins de 10% de ces véhicules auraient pu connaître une surconsommation d’huile ». Il rappelle aussi que « 93% des clients concernés par le problème ont été pris en charge ». Et c’est donc finalement la justice qui va trancher sur le sujet.

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