- L’engoulevent de Nuttall
- Le renne
- Le papillon monarque
- Le manchot empereur
- L’hirondelle
- La sterne arctique
- La bernache du Canada
- Le pygargue à tête blanche
- L’éléphant de mer
- Le saumon atlantique
- La grenouille et le crapaud
- La tortue d’eau douce
- L’escargot
- L’engoulevent de Nuttall
- La chauve-souris
- Le bourdon
- L’abeille
- Le moustique
- La libellule
- La marmotte
L’engoulevent de Nuttall
L’arrivée des beaux jours correspond, pour beaucoup de petites et de grosses bêtes, à celle d’un long voyage migratoire vers leurs quartiers estivaux ou à la fin d’un profond repos en hibernation. Pour un grand nombre d’animaux et d’insectes, elle rime aussi avec saison des amours et période de reproduction. En voici 20 dont les habitudes printanières pourraient piquer votre curiosité.
Le renne
Ce majestueux mammifère – qui répond aussi au nom de caribou en Amérique du Nord – entame au printemps un long périple vers le nord. C’est la femelle gestante qui donne le signal du départ. Cette migration, qui se poursuivra au fil des mois, vise notamment à mettre les petits à l’abri des moustiques, à trouver de quoi mieux se nourrir (principalement du lichen) et à se protéger des prédateurs.
Le papillon monarque
Avec le retour de la belle saison s’amorce l’envol des monarques vers leurs lieux de résidence estivaux. Cette migration présente une intéressante particularité : elle est multigénérationnelle. Ce papillon possède une durée de vie de trois à cinq semaines en fonction de son trajet – sauf pour la génération migratrice qui naît à la fin de l’été qui vivra jusqu’à huit ou neuf mois –, c’est donc quatre générations qui lui sont nécessaires pour accomplir son cycle migratoire complet de plusieurs milliers de kilomètres.
Le manchot empereur
Le manchot empereur, que l’on retrouve seulement sur le continent de l’Antarctique, migre à l’intérieur des terres dès le début de mars pour aller s’installer dans un endroit où il pourra se reproduire. Son trajet de 100 à 160 km (60 à 100 miles) varie d’une année à l’autre en raison des différents obstacles qu’il peut rencontrer en cours de route. Toutes les colonies se retrouveront dans le même lieu à peu près en même temps, vers la fin du mois.
L’hirondelle
La sterne arctique
Cet oiseau effectue le plus long parcours migratoire du monde! Au printemps, la sterne arctique vole en effet sur une distance d’environ 70 000 km (44 000 miles) pour accomplir son voyage d’un pôle à l’autre, afin de se rendre dans ses quartiers nordiques de reproduction. Dans son cas, l’expression «à vol d’oiseau» ne peut cependant s’appliquer, car elle fait de nombreux détours dans le but d’utiliser les vents dominants pour accélérer ses déplacements.
La bernache du Canada
Oie sauvage qui répond également au nom de «outarde» au Québec, la bernache du Canada migre en deux temps : elle arrive à la fin de mars dans le sud du pays, où elle s’accorde une pause, avant de repartir, quelques semaines plus tard, pour aller nidifier dans des régions arctiques et subarctiques. À noter : certains individus ne migrent pas ou ne le font que pour de courtes périodes très froides en hiver.
Le pygargue à tête blanche
L’oiseau national des États-Unis prend lui aussi on envol vers le nord au printemps pour regagner son territoire de reproduction. Sa parade nuptiale, composée d’une foule d’acrobaties aériennes (montées, descentes en flèche, tonneaux, etc.), a de quoi captiver l’attention. Son nid, dont le diamètre mesure entre 1,5 et 2 m (entre 5 et 6,5 pieds) et la hauteur environ 1 m (3 pieds), surpasserait en taille ceux de tous les autres oiseaux d’Amérique du Nord.
L’éléphant de mer
Il existe deux espèces de cet imposant phocidé, et l’un d’eux, l’éléphant de mer du nord, parcourt le plus long trajet migratoire effectué par un mammifère au monde. Mâles et femelles empruntent des chemins différents d’environ 18 000 km et 21 000 km (11 200 miles et 13 000 miles) pour accomplir leur périple afin de trouver chacun la nourriture dont ils ont besoin. Le mâle adulte peut peser jusqu’à 2 000 kg (4 400 lb), soit jusqu’à cinq fois plus que la femelle. Au printemps, ils se retrouvent sur la terre ferme pour la période de mue et bien qu’ils n’aient pas très bonne mine, c’est un processus naturel qu’on ne doit pas déranger.
Le saumon atlantique
La grenouille et le crapaud
Comme beaucoup d’autres animaux, ces amphibiens réagissent vivement à l’appel de la nature dès l’arrivée des beaux jours. À la fois hibernants et migrateurs, ils émergent des profondeurs du sol (pour le crapaud) ou de l’eau (pour les grenouilles), où ils se sont enfouis afin d’échapper au gel, et amorcent un périlleux voyage vers leurs lieux de reproduction.
La tortue d’eau douce
La tortue d’eau douce passe la saison froide immergée assez profondément pour ne pas geler, ce qui lui serait fatal. Elle sort de sa retraite et redevient active au printemps à partir du mois d’avril, lorsque la température de l’eau et de la terre atteignent entre 15 et 20 °C (59 et 68 °F). Sa journée type? Se prélasser au soleil, chercher de la nourriture et se reposer.
L’escargot
Bestiole frileuse, l’escargot disparaît quand les températures baissent sous les 12-14 °C (54-57 °F). Il s’enfouit alors à plusieurs centimètres sous le sol, bien terré dans sa coquille, qu’il scelle pour se protéger des prédateurs et du froid. On le revoit au printemps, lorsqu’il sort de sa cachette pour s’accoupler (ce qu’il fait aussi en automne). Car bien qu’il soit hermaphrodite, il ne peut se féconder lui-même.
L’engoulevent de Nuttall
Ce volatile serait le seul oiseau capable d’hiberner, stratégie de survie qu’il préférerait à la migration. Cette caractéristique a été bien longtemps ignorée par la communauté scientifique – notamment en raison de la nature discrète et des habitudes nocturnes de l’engoulevent –, mais était bien connue de la nation Hopi, qui le surnommait déjà hölchoko («celui qui dort»).
La chauve-souris
Le bourdon
Seule la reine bourdon survit à la saison froide en hibernant dans le sol. Au printemps, elle se met en quête d’un emplacement où installer son nid (généralement sous terre, par exemple dans un ancien terrier de souris), où elle donnera le jour à une nouvelle colonie de 150 à 200 individus, environ six œufs à la fois.
L’abeille
Si on ne la voit pas pendant les mois les plus froids, ce n’est certainement pas parce qu’elle se repose! Les abeilles d’hiver, nées à l’automne, ont pour mission de garder la colonie en vie en s’activant pour générer de la chaleur dans le nid. À l’approche du printemps, lorsque la population aura beaucoup diminué, la reine commencera à pondre des œufs afin de repeupler celui-ci pour l’arrivée des premières fleurs.
Le moustique
Si les moustiques sévissent toute l’année dans les régions tropicales, ce n’est heureusement pas le cas dans les zones tempérées, où ils hibernent pendant l’hiver (parfois sous la forme d’embryons). À l’arrivée du printemps, ils reprennent un rythme de vie normal lorsque le nombre d’heures d’ensoleillement atteint un certain seuil. Les femelles sortent alors de leur état léthargique pour se gorger de sang et pondre les œufs de la génération suivante.
La libellule
Tout comme le papillon monarque, cet insecte ailé effectue une migration multigénérationnelle vers le nord le printemps venu. On a observé que lors de ce voyage, les libellules se déplaçaient en gros essaims sans individu pour les diriger, et qu’elles semblaient suivre le passage des fronts froids.
Quand on parle du repos saisonnier de l’ours, on emploie souvent le mot hiberner alors qu’hiverner pourrait s’avérer plus juste. En effet, même si la température corporelle du mammifère baisse, cette diminution reste très légère, ce qui fait en sorte qu’il peut s’éveiller à tout moment en cas de danger. C’est d’ailleurs pendant cette période que la femelle donne naissance à ses petits (avant de se rendormir), sur lesquels elle veillera farouchement le printemps venu.
La marmotte
Qui n’a jamais entendu l’expression «dormir comme une marmotte»? Il faut dire que l’animal vedette du 2 février en Amérique du Nord peut hiberner pendant de nombreux mois (six dans le cas de la marmotte alpine) avant de bien vouloir sortir de son terrier, surtout dans les régions où les rigueurs de l’hiver persistent bien au-delà de cette date. Comme quoi l’arrivée du printemps ne correspond pas partout au même jour de l’année!