Cupra présente une version « route » de son concept UrbanRebel, après la voiture de circuit éponyme du dernier Salon de Munich. Nous nous sommes glissés à bord de cette citadine électrique sportive bien plus proche du modèle de série, annoncé pour 2025 à 25 000 €.
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Suivez L’argus pour un tour du propriétaire du concept Cupra UrbanRebel.
Matthieu Méheust
UrbanRebel, acte 2. Après avoir présenté un concept-car exubérant ainsi baptisé au Salon de Munich 2021, et avec lui la vision d’une petite voiture de course « zéro émission », Cupra dévoile aujourd’hui un nouveau concept éponyme reprenant la même base, moins spectaculaire car plus proche de la série. Cette UrbanRebel deuxième du nom préfigure en effet la citadine électrique sportive que la marque commercialisera en 2025 à un prix d’environ 25 000 €.
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Urbaine moins rebelle
Prenez le concept UrbanRebel de 2021. Ôtez-lui son spoiler avant, ses bas de caisse latéraux proéminents, ses extracteurs et son aileron arrière démesuré. Réduisez un peu le diffuseur arrière. Voici donc la nouvelle Cupra UrbanRebel qui apparaît. Le style est toujours très agressif et l’allure athlétique mise en exergue par des flancs très creusés. Même constat pour la partie arrière, juste sous les feux, comme si l’on avait retiré de la matière pour alléger un bloc. L’arête remontant de chaque côté depuis le passage de roue avant vers le coin arrière inférieur du vitrage, ainsi que le becquet de toit en deux parties contribuent au dynamisme du profil. La voiture mesure 4,04 m de long, dont 2,60 m d’empattement entre ses roues de 21 pouces. Sa garde au sol de 21,8 cm, élevée pour un véhicule à vocation sportive, nous rappelle que l’influence des SUV n’est jamais bien loin.
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La partie concave sous les feux arrière est particulièrement profonde.
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Avec cette nouvelle UrbanRebel, Cupra fait évoluer son langage stylistique. Lamborghini, autre marque du groupe Volkswagen, a ses hexagones. Le jeune constructeur espagnol aura désormais ses triangles. Ce motif géométrique se retrouve au niveau de tous les feux, des nervures du capot qui pointent vers le sol et du design des jantes notamment. Autre nouveauté, plus subtile : la teinte cuivrée caractéristique de Cupra, qui ponctue certains détails de finition, s’affiche dans une nuance un peu plus claire désormais.
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Projecteurs, capot, antibrouillards…, le motif du triangle est omniprésent.
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Les feux arrière de la Cupra UrbanRebel sont évidemment liés.
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Cupra vise la jeunesse 3.0
Si la carrosserie se rapproche de la série, l’habitacle de cette nouvelle Cupra UrbanRebel demeure celui d’un concept-car. L’ambiance « circuit » de la voiture de Munich est oubliée au profit d’une atmosphère futuriste et colorée inspirée par les univers virtuels. Cupra s’est lancé récemment dans le Metaverse et les NFT, une orientation qui se ressent clairement à bord. Comme un écho à la carrosserie qui change de couleur selon la perspective, l’éclairage de l’habitacle mêle vert et violet. Un bandeau lumineux court sur toute la largeur de la baie de pare-brise. Les boutons du volant sont semblables à ceux que l’on trouve sur des manettes de jeu vidéo. Une pression sur la touche dédiée aux modes de conduite permet de choisir la configuration « Cupra », avec entre autres effets celui de déployer deux petits écrans de part et d’autre du petit combiné numérique faisant face au conducteur. Un moniteur central tactile complète l’instrumentation.
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Les touches sur le volant évoquent les jeux vidéo.
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Le mobilier est orienté vers le conducteur. De la console centrale « flottante » aux sièges baquets, de nombreux éléments de l’habitacle ont été réalisés par impression ou tissage 3D. Là encore, cela permet d’obtenir des composants minces pour une certaine sensation de légèreté. Ce procédé sera repris en série, y compris pour certaines grosses pièces. Dans une démarche que Cupra qualifie d’éco-responsable, le véhicule se passe de certains matériaux tels que le cuir et l’aluminium.
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L'empattement de 2,60 m dégage un espace arrière relativement généreux pour une voiture de ce gabarit (4,04 m de long).
Matthieu Méheust
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Une GTI à l’ère électrique
Comme le concept Volkswagen ID. Life, la citadine ibérique repose sur la nouvelle version raccourcie de la plate-forme modulaire MEB du groupe Volkswagen. Il s’agit d’une architecture de traction, contrairement à la MEB standard dont le moteur et les roues motrices sont situées à l’arrière en configuration de base. La première UrbanRebel disposait de deux moteurs pour une puissance culminant à 435 ch. La nouvelle venue n’a qu’un moteur, qui entraîne les roues avant et développe 166 kW, soit 226 ch*. Cupra annonce un chrono de 6,9 s pour passer de 0 à 100 km/h, comme BMW avec la i3s récemment retirée du catalogue. C’est presque aussi bien qu’une petite GTI thermique actuelle.
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La garde au sol de près de 22 cm et la face avant abrupte rappellent les SUV.
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Aucune variante bimoteur à quatre roues motrices n’est prévue. « Compte tenu du marché et du prix de vente que nous visons, cela coûterait trop cher à développer et ce ne serait pas rentable », nous confie-t-on chez Cupra. La firme annonce une autonomie de 440 km sans préciser la capacité de la batterie. Il est probable que l’UrbanRebel abrite le même accumulateur de 57 kWh que la Volkswagen ID. Life. La citadine électrique de série dérivée des concepts UrbanRebel sera produite en Espagne, à Martorell, aux côtés de ses « cousines » badgées Volkswagen et Skoda, sous la supervision de Seat.
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Le nom de la voiture apparaît par rétroéclairage à l'arrière.
Matthieu Méheust
*Au moment du tournage de notre vidéo, Cupra annonçait 172 kW, soit 234 ch. La fiche technique a changé depuis.
