Lors de l’assemblée générale de Porsche à Stuttgart, ce mercredi.
Les manifestants allemands dénoncent l’impact du secteur du luxe, notamment automobile, sur la planète. Propriété du groupe Volkswagen, la marque Porsche possède, selon les défenseurs de l’environnement, une influence sur la politique du gouvernement, dont ils déplorent le retard dans la lutte contre le réchauffement climatique. «Que se passe-t-il si le gouvernement n’a pas le contrôle ?», affichait une des pancartes du mouvement. La même semaine, la justice allemande a décidé d’ouvrir la voie à des dédommagements en lien avec le Dieselgate.
«Expropriez les héritiers des nazis»
Deux salles, deux ambiances. Chez Porsche, l’assemblée générale a tout de même pu démarrer à l’heure, et Oliver Blume, PDG du groupe Volkswagen, s’est contenté de se féliciter des bénéfices records de la marque. Une banderole à la main, une activiste a toutefois interrompu son discours, protestant contre le passé nazi de Ferdinand Porsche, le fondateur de l’entreprise. «Expropriez les héritiers des nazis», a-t-elle clamé, avant de se faire éjecter de la salle quelques secondes plus tard, emportée dans les bras d’un agent de sécurité.
Ce n’est pas la première fois que des militants pour le climat perturbent un événement de Volkswagen. Le 8 juin, Letzte Generation s’était déjà invité à la célébration de l’anniversaire de Porsche lors d’un rassemblement devant son usine de Stuttgart. En France, la dernière action similaire visait le géant du pétrole TotalEnergies, dont l’assemblée générale visait également à augmenter le salaire de son PDG Patrick Pouyanné.