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Honda Jazz

Essai Honda Jazz et Jazz Crosstar - Douceur de vivre

La nouvelle Jazz revient à l'hybride. Et passe en mode baroudeur !

essai honda jazz et jazz crosstar - douceur de vivre

Honda, comme beaucoup de constructeurs, est en plein virage vers l’électrification de sa gamme. Même si ce n’est pas nouveau pour la marque, les choses s’accélèrent, et le constructeur nippon prévoit que d’ici 2022, en Europe, 100 % de ses ventes seront électrifiées. On n’a pas dit “électrique”, la Honda e étant la seule électrique actuellement dans la gamme, prochainement rejoint par un autre modèle zéro émission.

Pour l’heure, c’est l’hybride qui est la priorité de Honda. Il faut dire que la croissance est exponentielle : pesant pour 5,7 % en 2019 dans les ventes, hybride et hybride rechargeable confondus, les prévisions sont de 12,3 % pour 2020, 22,7 % pour 2021 et 30 % pour 2022. Alors Honda mise beaucoup sur sa toute nouvelle Jazz, citadine hybride, que nous sommes partis essayer sur la route du salon EVER de la mobilité verte à Monaco.

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Une bonne tête

Déjà vendue à près de 920’000 exemplaires en Europe et 7,5 millions dans le monde, la Honda Jazz reste fidèle depuis 2001 à ses formes de citadine monocorps. Façon petit monospace. Et la nouvelle et 4ème génération ne fait pas exception. Le credo de la Jazz ? Une voiture “à vivre”, qui mise beaucoup sur son habitabilité et sa praticité. Le tout dans 4 mètres de long seulement.

Bien sûr la nouvelle génération ne ressemble plus à la première. Résolument moderne, elle a une “bonne bouille”. Pas de quoi faire tourner les têtes, mais elle affiche une certaine bonhomie. Elle aurait presque des airs de panda. L’animal. Pas la voiture.

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Côté dimensions, cette nouvelle Honda qui entre de plein pied dans le segment B, est légèrement plus longue qu’auparavant, atteignant 4,04 m de longueur (1,6 cm de plus). Mais elle reste étroite avec 1,69 m de largeur. Elle est également plus basse de 2,4 cm, à 1,53 m.

Dernier signe que cette nouvelle Jazz est on ne peut plus dans l’air du temps niveau design, avec l’arrivée de la version Crosstar, au look baroudeur. Et il faut bien avouer que ça lui va bien, rajoutant le petit surplus de personnalité qui lui manque naturellement. Légèrement plus longue (4,09 m), avec une garde au sol un peu plus élevée (15,2 cm contre 13,6 cm), elle est équipée de pneus différents et a un aspect baroudeur, avec une calandre spécifique, des enjoliveurs de passage de roue en plastique apparent, des jantes alliage de 16”, des barres de toit de série et une sellerie étanche…

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Voiture à vivre

Si vous aimez déjà le look de la Jazz, alors l’intérieur peut achever de vous convaincre. En effet, c’est l’un des points forts du modèle, une citadine qui se veut avant tout facile à vivre au quotidien. L’impression de clarté dans l’habitacle vient notamment du fait que Honda a retravaillé les piliers de pare-brise pour les affiner. Très avancé, comme tout monospace, grand ou petit, qui se respecte, il offre près de 90 degrés de visibilité.

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Original, à défaut d’être très gai, l’habitacle de cette Jazz est plutôt bien fini, et prévoit de nombreux rangements pour ses occupants. Mention spéciale à ces porte-gobelets creusés à même la planche de bord, et qui s’avèrent particulièrement bien placés, que ce soit pour mettre une petite bouteille d’eau ou y vider ses poches. Par ailleurs, il y a non pas une, mais deux boîtes à gants face au passager !

Quant au coffre, il offre 304 litres, et peut aller jusqu’à 1205 litres en rabattant les dossiers arrière, qui conservent d’ailleurs le Magic Seat System, qui permet également de rabattre les banquettes dans les dossiers pour mettre de grands objets.

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Fonctionnement particulier

L’une des principales innovations des nouvelles Jazz et Jazz Crosstar, c’est le système hybride qu’ils partagent et que Honda appelle e:HEV. Et qui mérite une rapide explication. Il se compose d’un moteur à essence i-VTEC de 1,5 litre, un quatre cylindres à cycle Atkinson, et de deux moteurs électriques. Mais le plus curieux vient du fait la plupart du temps, le moteur thermique est découplé des roues et n’agit que comme un générateur. Il développe 98 ch, entre 5500 et 6400 tr/min, et 131 Nm, entre 4500 et 5000 tours.

À noter que le moteur thermique est quand même capable d’entraîner les roues, donc il n’agit pas seulement un générateur, puisqu’il peut être couplé aux roues par un embrayage. On verra ça lors de la conduite. 

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Parmi les moteurs électriques, au nombre de deux, l’un est responsable de l’entraînement du véhicule (80 kW ou 109 ch, et 253 Nm), tandis que l’autre est simplement un générateur (70 kW), qui sert à alimenter l’unité électrique qui entraîne les roues. Quant à la capacité de la batterie lithium-ion, Honda a seulement annoncé qu’elle est inférieure à 1,0 kWh.

Le système offre une puissance de 109 ch, ainsi qu’un couple maximal de 253 Nm. Cela suffit pour assurer une accélération de 0 à 100 km/h en 9,4 secondes (9,5 pour la Crosstar) et une vitesse de pointe de 175 km/h (173 km/h pour la Crosstar). Quant à la consommation, elle est donnée pour seulement 4,5 litres aux 100 kilomètres (4,8 dans le cas du Crosstar), en cycle WLTP. C’est bien là que ces Jazz font fort ! 

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Contrairement à d’autres modèles hybrides, la Jazz e:HEV ne permet pas de forcer le mode électrique, il n’y a donc pas de bouton pour l’activer, car c’est le système lui-même qui gère lorsque nous roulons en mode zéro émission. 

Le conducteur peut juste activer un mode de conduite “B”, grâce au sélecteur automatique de vitesse, qui augmente la récupération d’énergie au freinage et permet à la petite batterie d’être rechargée à un rythme beaucoup plus élevé. 

Une urbaine, une vraie

La Honda Jazz était l’une des premières sur le segment des citadines hybrides. Sauf que désormais, la concurrence s’étoffe, notamment avec la Toyota Yaris Hybrid et bien sûr, récemment, la Renault Clio E-Tech. Le nerf de la guerre, ce n’est pas ici la puissance, ni l’agrément de conduite. C’est la consommation.

Et là-dessus, la Jazz sait de quoi elle parle. En effet, sa motorisation donne tout la priorité au fonctionnement en électrique. En ville, la voiture se déplace sans bruit et se montre très agréable, à la fois agile et relativement pêchue.

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En réalité, le 4 cylindres essence turbo de 1489 cm3 n’entraîne pas les roues et ne sert que de générateur pour recharger le moteur électrique. Très douce et agréable, surtout en mode purement électrique, comme on peut s’y attendre, elle est facile à manœuvrer en milieu urbain. À cela s’ajoute une suspension qui est également très confortable, ainsi qu’un bon niveau d’isolation, ce qui en fait un urbain très raffiné.

En revanche, dès qu’on augmente l’allure, le moteur thermique commence à entraîner les roues. Même un minimum, 15% maximum jusqu’à 80 km/h. Et au-delà, notamment sur autoroute, c’est lui qui devient prépondérant. Son fonctionnement ressemble à celui d’un hybride avec une transmission de type CVT, avec les soucis inhérents à cette technologie. À savoir un régime moteur qui s’emballe, fait beaucoup de bruit quand il monte dans les tours et surprend car il n’est pas en phase avec la vitesse du véhicule. 

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Sortie de la ville, sur les petites routes de l’arrière pays niçois, la Honda Jazz est un peu à la peine. Déjà sa puissance n’est pas énorme. Et puis ses roues étroites, comme pour moins consommer, n’aident pas à prendre confiance dans les virages. Elle prend un peu de roulis, mais reste relativement équilibrée. Il suffit de ne pas la brusquer, et la Jazz vous emmènera à bon port sans souci. Mais son terrain de prédilection est l’urbain et le péri-urbain, clairement. 

Dernière bonne nouvelle, avec son réservoir de 40 litres, vous pourrez parcourir 800 km avant de vous ravitailler ! 

Conclusion

Avec son physique rondouillard, ses astuces à l’intérieur et sa bonne habitabilité, et son petit appétit en essence, cette Honda Jazz a de nombreux atouts. Que les quelques détails de finitions ou la conduite qui n’aime pas être bousculée ne viennent pas ternir au tableau final. D’autant qu’avec un tarif qui débute à 21’990 €, son prix est aussi un atout face à une Renault Clio E-Tech qui débute à 23’100 €. La Honda étant mieux équipée de base. 

Pour la Jazz Crosstar, pas de finition de base, et donc un tarif qui début à 27’090 € avec la finition Exclusive. C’est un écart de 2500 € à finition équivalente avec la Jazz classique. 

 

Points positifs Points négatifs
Consommations basses Dynamisme hors des villes
Parfaite en conduite urbaine Bruit du moteur thermique
Habitabilité et praticité Tarifs en hausse

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