Essai - Jeep Avenger 1.2 Turbo (2023) : enfin de l'essence !

Note

de la rédaction

13/20

En bref :

Commercialisation en essence

3 cylindres 1.2 turbo 100 ch

4,08 m de long

à partir de 24 300 €

Commercialiser l’Avenger uniquement en version électrique dans l’Hexagone était pour le moins osé, et pour cause : à 31 500 € minimum, bonus compris, difficile d’attirer les foules vers ce SUV à peine plus long qu’une Peugeot 208 (4,08 m) avec laquelle il partage sa plate-forme. D’ailleurs, le petit Américain mène une carrière plutôt discrète dans nos contrées depuis son lancement en avril, malgré un titre de voiture de l’année 2023. Il faut préciser que la disparition de la finition d’appel a entraîné la hausse du ticket d’entrée à 33 000 € en cours d’année, coup de pouce gouvernemental déduit.

Mais Jeep compte bien inverser la tendance en proposant aux Français un trois cylindres 1.2 turbo essence, plus connu dans la galaxie Stellantis sous le nom PureTech. Le devis est plus amical : à partir de 24 300 € en finition d’entrée de gamme Longitude, et 26 300 € pour ce deuxième niveau Altitude un peu plus généreux (clim auto, jantes 17”, instrumentation numérique, régulateur de vitesse adaptatif).

Difficile de parler de bonne affaire pour autant, puisque son cousin Peugeot 2008 s’affiche quasi au même prix avec une dotation proche, alors qu’il est plus grand (4,31 m d’un pare-chocs à l’autre). Mais l’autre cousin Opel Mokka n’est pas meilleur marché. Notez qu’une version microhybride dotée d’une boîte robotisée double embrayage est également proposée, pour 2000 € supplémentaires.

Quoi qu’il en soit, les amateurs de Jeep consentiront sans doute à mettre le prix pour disposer de ce style typique matérialisé par des lignes tracées à l’équerre, des arches de roues trapézoïdales et la fameuse calandre à sept (fausses) ouvertures.

Malgré l’omniprésence de plastiques durs et un manque de couleur, la planche de bord séduit avec un dessin rectiligne et épuré, des boutons pour la clim et de vastes rangements. À défaut d’être réactifs, les écrans sont lisibles.

À bord, peu de différences avec la mouture électrique : on notera surtout la présence d’un levier de vitesse classique en lieu et place du curseur. On retrouve la planche de bord rectiligne dotée d’un large bac, intégralement constituée de plastiques durs et un peu austère faute de couleur ici mais d’apparence cossue. Hélas, les places arrière sont toujours aussi peu accessibles, étriquées, et dépourvues de rangements dans les portières et de poignées de maintien au plafond. Cela posé, l’Avenger se rattrape côté coffre avec un volume suffisant pour les courses de la semaine et les échappées du week-end.

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La place aux jambes est vraiment trop juste, non seulement pour de grands ados mais également pour les bambins assis sur des rehausseurs.

Le coffre propose un volume correct pour une citadine et dispose, dès la finition de base Longitude, d’un double-fond ajustable en hauteur.

Sur la route : trop facile !

Si le 3 cylindres 1.2 de Stellantis laisse toujours planer un doute quant à sa fiabilité, il demeure très agréable à utiliser au quotidien. Certes, il peut générer quelques vibrations, mais cela reste rare. Et la réactivité du turbo assure un tonus appréciable en toutes circonstances. En ville déjà, quand on repart en deuxième depuis le régime du ralenti, mais aussi sur voies rapides où les relances sont quasi aussi énergiques en cinquième qu’en quatrième, avec un 80 à 120 km/h exécuté en 11s10 au lieu de 9s20 selon nos mesures. Des valeurs parmi les meilleures de la catégorie. Au final, il n’y a qu’en montée sur le dernier rapport que le moteur peut manquer de souffle. Les retardataires regretteront également le manque de volonté du bloc au-dessus de 5 000 tr/mn.

La garde au sol surélevée et les protections de carrosserie généreuses font de l’Avenger une citadine accomplie.

Par ailleurs, la commande de boîte bien guidée et la faible résistance opposée par l’embrayage rendent la conduite paisible, de même que le niveau sonore réduit de la mécanique. Ajoutez à cela une direction ultralégère, un diamètre de braquage exemplaire, une position de conduite (légèrement) surélevée typique d’un crossover, un amortissement tout à fait convenable et les larges protections de carrosserie en plastique brut et vous obtenez l’un des véhicules les plus faciles à vivre au quotidien. Pour ne rien gâter, les mouvements de caisse bien maîtrisés et le train arrière stable lors des évitements d’urgence rendent le comportement sûr à défaut d’enthousiasmant (l’avant manquant toujours de réactivité et de précision).

Mieux, le SUV américain avance une garde au sol généreuse de 20 centimètres et des angles d’attaque et de fuite ouverts (de respectivement 20 et 32°) qui permettent d’imaginer des escapades en chemin plus sereines qu’avec ses rivaux. Côté budget carburant enfin, l’Avenger se montre plutôt économe avec environ 6 l/100 km constatés sur route et voies rapides, et un peu moins de 7 l/100 km dans une circulation urbaine assez dense.

Cette mécanique essence n’offre le choix qu’entre les deux premiers niveaux de finition.

L’entrée de gamme Longitude offre la clim, l’instrumentation numérique 7”, le frein de parking électrique, des jantes alliage 16”, le régulateur de vitesse, 6 modes de conduite, les vitres avant et arrière électriques et séquentielles, les phares et essuie-glace auto, le plancher de coffre modulable, les radars de recul, les rétroviseurs électriques et dégivrants, un écran multimédia tactile 10,25” avec réplication Apple Car Play et Android auto sans fil, un système audio 100 W à 6 haut-parleurs.

Pour 2000 € supplémentaires, la version Altitude ici à l’essai enrichit la dotation avec la clim auto., une instrumentation numérique plus grande (10,25”) et complète, des jantes 17”, une prise USB-C au second rang, le régulateur de vitesse adaptatif et une sellerie partiellement recouverte de simili cuir.

Divers packs d’options sont au programme pour ajouter, entre autres, caméra de recul 180°, chargeur sans fil pour smartphone, commutation auto des feux de route, éclairage d’ambiance multicolore, accès mains libres (avec hayon), jantes alliage 18”, projecteurs full LED, radars de stationnement 360°, rétroviseur intérieur électrochrome, rétroviseurs extérieurs rabattables électriquement, spots de lecture avant et arrière à LED, surveillant d’angles morts, et vitres et lunette arrière surteintées.

Equipements et options

Version : 1.2 TURBO T3 100 ALTITUDE

Equipements de sécurité

• Aide à la descente (Hill Descent Control)

• Alerte de franchissement de ligne avec correction

• Détecteur de somnolence

• Régulateur/limiteur de vitesse

• Capteur de luminosité (allumage automatique des feux)

• Enter-N-Go : ouverture et démarrage sans clé

• Phares LED avec feux AR halogènes

• Airbags frontaux et latéraux conducteur et passager, airbags rideaux AV/AR

• Fixation Isofix sur le siège passager AV et les sièges latéraux AR

Equipements de confort

• Régulateur de vitesse adaptatif

• Accoudoir central AV

• Banquette AR rabattable 60/40

• Capteur de luminosité (allumage automatique des feux)

• Climatisation automatique

• Pack Rangement

• Poches aumônières au dos des sièges AV

• Rétroviseurs avec réglage électrique et fonction dégivrage

• Siège conducteur à réglages manuels 6 voies

• Siège passager à réglages manuels 4 voies

• Vitres AV et AR électriques et séquentielles

• Volant et pommeau de levier de vitesses en TEP

• Rétroviseurs extérieurs Gloss Black

• Navigation avec affichage sur le combiné d'instrumentation numérique +

• Système multimédia à écran tactile Uconnect 10,25'' avec Apple Carplay, Android Auto sans fils

• Fixation Isofix sur le siège passager AV et les sièges latéraux AR

• Frein de stationnement électrique

Esthétique / Carrosserie

• Sellerie mixte tissu / TEP

• Jantes alliage 17″ Silver Gloss – 215/60 R17 96 H

Autres équipements

• Caméra de recul 180°

• Freinage autonome d'urgence (détection piétons et cyclistes)

• Radars de recul

• Reconnaissance des panneaux de signalisation

• Capteur de pluie (essuie-glaces automatiques)

• Hayon électrique mains libres

• Plancher de coffre modulable et réversible

• Poignées de porte couleur carrosserie

• Assistant vocal avancé “Hey Jeep”

• Chargeur sans fil pour smartphone

• Combiné d'instrumentation numérique 10,25''

• Prises : 1 USB-A + 1 USB-C + 1 prise 12V à l'AV, 1 USB-C à l'AR

• Services connectés Uconnect Services

• Kit de gonflage (Fix & Go)

• Selec-Terrain : 6 modes de conduite

• Jeep Wave 2 ans d'entretien programmé offerts

Options disponibles

• Jantes alliage 18″ – 215/55 R18 99 V

  600 €

• Peinture Ruby

  0 €

• Peinture Snow

  750 €

• Peinture Volcano

  750 €

• Peinture métallisé Granite

  750 €

• Peinture métallisé Stone

  750 €

• Peinture métallisé Lake

  750 €

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La concurrence : surtout familiale

Les rivaux ne manquent pas dans cette catégorie très disputée. On pense tout d’abord à ses cousins du groupe Stellantis, notamment à l’astucieux Citroën C3 Aircross, au séduisant Peugeot 2008 et à l’original Opel Mokka. Mais on désignera également le célèbre Renault Captur, le Seat Arona ou le Volkswagen T-Cross, pour ne citer que les modèles les plus réputés.

À retenir : polyvalent !

En recevant cette motorisation essence bien moins coûteuse que l’électrique, l’Avenger se donne les moyens de devenir la coqueluche des centres-villes. Suffisamment performant partout, frugal, maniable, confortable, doux à l’usage, relativement cossu et doté d’un coffre convenable, le mini Jeep fait figure de petit SUV idéal, d’autant qu’il est capable de s’aventurer dans les chemins. Du moins pour ceux qui peuvent se contenter du faible espace dévolu à l’arrière.

Caradisiac a aimé :

• Disponibilité mécanique
• Douceur à l’usage
• Appétit mesuré
• Maniabilité
• Garde au sol
• Équipement

Caradisiac n’a pas aimé :

• Habitabilité
• Rangements rares
• Présentation intérieure tristoune
• Châssis peu enthousiasmant
• Moteur pantouflard à hauts régimes

Les prix

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Le Jeep Avenger 1.2 Turbo T3 (100 ch, à partir de 24 300 €) est évalué dans la catégorie des SUV citadins essence à boîte de vitesses manuelle d’environ 100 ch, qui comprend notamment :

-Citroën C3 Aircross 1.2 Puretech (110 ch, à partir de 24 400 €)

-Opel Mokka 1.2 Turbo (à partir de 25 900 €)

-Peugeot 2008 1.2 Puretech (100 ch, à partir de 26 400 €)

-Renault Captur TCe (90 ch, à partir de 25 550 €)

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-Seat Arona 1.0 TSI (95 ch, à partir de 23 990 €)

-Volkswagen T-Cross (95 ch, à partir de 25 700 €)

Les chiffres clés

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