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Porsche Panamera

Essai Porsche Panamera GTS (2019) - Agile par nature

La meilleure déclinaison pour la luxueuse berline allemande ?

    essai porsche panamera gts (2019) - agile par nature

    Arrivée à maturité après des débuts pour le moins tumultueux, la Porsche Panamera est aujourd’hui la cible de nombreux constructeurs qui cherchent eux aussi a posséder une luxueuse berline sportive à leur catalogue. Récemment, nous avons pu voir Mercedes-AMG et sa GT 63 S forte de 639 chevaux venir faire de l’ombre à la Panamera, et ce sera bientôt au tour d’autres marques comme peut-être Lamborghini ou encore Aston Martin de venir faire de l’ombre à l’allemande. Quoi qu’il en soit, Porsche possède toujours une petite longueur d’avance dans ce domaine, notamment on offrant l’une des berlines sportives les plus puissantes du marché grâce à sa version Turbo S E-Hybrid de 680 chevaux. Rendez-vous compte, pratiquement 700 chevaux sous la pédale de droite sans s’attirer les foudres du législateur. Mais pour les allergiques à l’hybride et pour ceux indisposés à mettre environ 190’000 euros (sans les options) pour une Panamera, il existe d’autres solutions.

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    GTS qu’est ce que cela signifie ?

    Souvent, quand on est à la recherche d’une berline sportive, c’est que l’on souhaite un minimum de confort à bord. Chez Porsche, il existe une gamme qui associe le meilleur des deux mondes : les versions GTS. L’appellation GTS pour “Grand Tourisme Sport” remonte aux courses de Grand Tourisme pour des sportives biplaces des années 1950 à 1960. La 356 fut la première Porsche à porter le nom GT en 1955 avant que la 904 inaugure la désignation GTS en 1963. Cela remonte donc à quelques années, mais il a fallu attendre les années 1990 pour que l’insigne GTS revienne sur le devant de la scène sur une Porsche de route avec la 928. Aujourd’hui, pratiquement toute la gamme est composée de versions GTS qui s’intercalent entre les versions d’entrée de gamme et les modèles Turbo. La Panamera ne fait pas exception à la règle et s’est vu l’année dernière affublée d’une puissante version GTS de 460 chevaux.

    Seulement 20 chevaux de plus qu’une Porsche Panamera 4S ? Certes, mais la Panamera GTS troque le V6 3,0 litres bi-turbo contre un V8 4,0 litres bi-turbo et ça fait toute la différence. On vous voit venir, que viennent faire deux turbos au sein d’une GTS alors que la précédente était équipée d’un V8 4,8 litres atmosphérique de 430 chevaux ? Rassurez vous, a contrario d’une 911, la présence de deux turbos supplémentaires ne se fait pas vraiment ressentir à l’oreille au sein d’une grande berline sportive et feutrée. Mieux encore, cette paire de turbos participe à améliorer l’agrément de conduite avec des reprises à bas régime explosives et une souplesse assez incroyable. L’ensemble, associé à la boîte robotisée PDK à huit rapports, est un régal et peut être utilisé aussi bien milieu urbain que sur les petites routes sinueuses.

    essai porsche panamera gts (2019) - agile par nature essai porsche panamera gts (2019) - agile par nature

    Les lignes droites c’est bien, les virages, c’est mieux

    Car oui, le terrain de jeu de la Porsche Panamera GTS, quoi qu’on en dise malgré ses 1995 kilos sur la balance, ce sont les petites routes vallonnées et si possible avec quelques compressions pour rappeler à votre dos que vous avez bien fait de choisir une berline confortable plutôt qu’une sportive pure et dure. Avec 460 chevaux (de 6000 à 6500 tr/min) et 620 Nm (de 1800 à 4500 tr/min) envoyés aux quatre roues, nous avons de quoi faire. Les performances sont alléchantes avec un 0 à 100 km/h abattu en 4,1 secondes et une vitesse de pointe de 292 km/h. Une première pression sur la pédale de droite et la boîte de vitesses tombe de trois rapports à la vitesse de l’éclair afin de propulser notre Panamera à des vitesses assez inavouables. Un tel paquebot demande certainement un poil d’anticipation, mais les freins à étriers fixes monoblocs en aluminium à 6 pistons à l’avant de 390 millimètres et les freins à étriers fixes monoblocs en aluminium à 4 pistons de 365 millimètres à l’arrière stoppent net les envolées de notre Panamera GTS. Le freinage est mordant et les disques tiennent parfaitement la température malgré les deux tonnes à ralentir. Inévitablement les consommables doivent fondre à vue d’œil lors d’une utilisation plus intensive, sur circuit notamment.

    Il n’empêche que sur routes sinueuses, cette Panamera GTS se débrouille admirablement bien, même si on aurait souhaité un caractère moteur un peu plus trempé à haut régime. Ça manque un poil de vigueur à notre goût. Tout cela est gommé rapidement par l’agilité déconcertante de notre engin. Pour faire simple : nous n’avions jamais vu une voiture de plus de deux tonnes aussi agile. C’est en réalité un maillage de plusieurs éléments qui nous donnent cette impression de vivacité. On peut par exemple citer la direction, ultra précise et consistante au niveau du point milieu qui retransmet absolument toutes les informations à son conducteur. Puis il y a aussi ces nombreuses technologies qui permettent à la Panamera GTS d’être la plus lourde des ballerines. Les roues arrière directionnelles par exemple (en option à 2064 euros), qui braquent dans le sens opposé à celles de l’avant sous 50 km/h et dans le même sens au-delà. On peut aussi citer les suspensions pneumatique à trois chambres qui permettent un réglage de la raideur des ressorts amplifié et une action bien plus rapide sur le pilotage de l’amortissement, ou encore les barres antiroulis actives (en option à 4740 euros avec le Porsche Dynamic Chassis Control Sport incluant le Porsche Torque Vectoring Plus) permettant de minimiser la prise de roulis en virage.

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    Ça en fait des choses sous cette belle robe “Rouge Carmin” et au lettrage noir ! Dans les faits, cela nous donne une voiture remarquable à l’approche des virages serrés avec une prise de roulis inexistante, un train avant lourd mais précis comme un scalpel et une motricité à toute épreuve même lors d’une reprise des gaz un peu trop ambitieuse en sortie de courbe. Même avec le mode “Sport Plus” activé et l’ESP partiellement déconnecté, impossible de prendre la voiture en défaut. Au-dessus, ce serait aller titiller les lois de la physique, et ça peut potentiellement faire mal. Dans tous les cas ce n’est pas ce que recherchent les clients de ce type de voiture. Elle doit rester avant tout confortable malgré des prestation dynamiques indéniables. Et c’est à l’intérieur que ça se passe aussi.

    Ambiance feutrée

    Notre version GTS se dote d’éléments caractéristiques par rapport aux autres Panamera avec la présence d’Alcantara sur de nombreux éléments de l’habitacle. Ainsi, nous en retrouvons au niveau du volant, des sièges, de la planche de bord et même au niveau du ciel de toit. Quelques surpiqûres rouges viennent souligner le tout, tout comme le logo GTS brodé sur les appuis-têtes de chacun des sièges. La Panamera GTS est une berline sportive qui se souci du confort de ses passagers arrière, puisque ceux-ci auront assez de place pour étendre leur jambe et même profiter d’un écran tactile. Celui-ci permet de régler plusieurs paramètres tels que la climatisation ou encore le chauffage des sièges. Il faudra en revanche faire abstraction de la place centrale puisqu’elle n’existe pas. Inutile de vous préciser que tout est absolument magnifique au sein de cette Panamera GTS, les finitions sont impeccables et les matériaux sélectionnés sont du plus bel effet. À titre personnel, nous avons apprécié le compte-tour physique en plein centre du système d’instrumentation. Ça change des grands écrans numériques que nous avons maintenant l’habitude de voir.

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    Le mot de la fin

    Inutile de vous préciser que les tarifs sont en adéquation avec les prestations de cette Panamera GTS. En France, il faudra compter au minimum 141’197 euros pour la berline et 144’077 euros pour la version Sport Turismo, sans compter les 10’500 euros de malus imposés par le législateur. C’est 22’000 euros plus cher qu’une 4S qui se contente d’un V6, et 18’000 euros de moins qu’une Turbo, mais qui développe tout de même 550 chevaux. Cette Porsche Panamera GTS n’a pas vraiment de concurrence à l’heure où nous écrivons ces lignes, seule la Mercedes-AMG GT 53 de 435 chevaux pourrait venir lui faire un peu d’ombre, pour moins cher puisqu’elle s’affiche à partir de 120’000 euros. On pourrait également citer, dans une moindre mesure, la Maserati Quattroporte S Q4 et ses 430 chevaux ou encore la prochaine Audi S7. Quoi qu’il en soit, la Porsche Panamera GTS reste très certainement la berline sportive la plus complète et devrait séduire les amateurs de sportives distinguées.

     

    Points positifs Points négatifs
    Comportement dynamique Le caractère du moteur à haut régime
    Confort préservé Certains équipements qui auraient pu être de série
    Agilité incroyable Tarifs élitistes

    Porsche Panamera GTS – V8 4,0 litres 460 chevaux PDK8

    • Motorisation: Essence, 8 cylindres en V, 3996 cm³, bi-turbo
    • Puissance: 460 chevaux / 620 Nm
    • Transmission: Boîte robotisée à huit rapports – PDK
    • Type de transmission: Intégrale
    • 0-100 km/h: 4,1 secondes
    • Poids: 1995 kg
    • Volume de coffre: 500 à 1340 litres
    • Economie de carburant: Urbain : 14,2 l/100 km / Extra-urbain : 8,1 l/100 km / Mixte : 10,3 l/100 km
    • En vente: 2019
    • Prix de base: 141’197 €
    • Prix de la version testée: 174’023 €
    • Financement: Financez votre voiture avec Cetelem.

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